Coworking : Wework, ex-star des startup et des bureaux partagés dépose le bilan
WeWork, le géant des espaces de travail partagés, dépose le bilan pour restructurer sa dette. Le géant du coworking assure néanmoins la continuité de ses opérations mondiales.
Le géant américain des bureaux partagés WeWork, en grande difficulté depuis plusieurs années, a annoncé déposer le bilan afin de négocier une réduction « significative » de sa dette avec ses créanciers et restructurer ses activités.
Le dépôt de bilan, une décision stratégique
Afin d’aller au bout de ce processus, « WeWork et certaines de ses filiales ont entamé une procédure de mise sous protection du +chapitre 11+ (la loi sur les faillites, NDLR) et ont l’intention de déposer une procédure de reconnaissance au Canada dans le cadre de la loi sur les accords entre entreprises et créanciers« , a annoncé le groupe dans un communiqué.
La procédure ne concerne pas ses filiales hors de ces deux pays, a ajouté le groupe, qui estime que ses « opérations mondiales vont se poursuivre, comme d’habitude« .
« Il est temps pour nous de nous tourner vers l’avenir en nous attaquant énergiquement à nos anciens baux et en améliorant considérablement notre bilan« , a affirmé le directeur général du groupe, David Tolley, cité dans le communiqué, pour qui « ces mesures nous permettront de rester le leader mondial d’espace de travail flexible« .
WeWork avait averti début août le gendarme boursier américain (SEC) qu’il craignait pour sa survie: « Il existe un doute substantiel sur la capacité de l’entreprise à poursuivre ses activités« , avait-il déclaré.
En cause, selon l’entreprise : les pertes financières, les besoins en liquidités et la baisse du nombre de locataires. Elle avait expliqué avoir perdu des milliards de dollars au cours des six premiers mois de 2023, à cause de la baisse de la demande liée aux mauvaises conditions économiques.
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L’ex-star des start-up valorisée jusqu’à 47 milliards de dollars
L’agence de notation S&P avait annoncé le 1er novembre abaisser la note du groupe dans la catégorie « défaut partiel« , après que WeWork a fait le point sur ses problèmes de paiement d’intérêts sur sa dette.
Autrefois star des start-up, WeWork a levé des milliards de dollars auprès de SoftBank Group. Mais la gestion controversée de son fondateur, Adam Neumann, a inquiété les investisseurs, qui ont fini par l’évincer en 2019.
Puis la pandémie a vidé les bureaux et l’entreprise n’est pas parvenue à se redresser alors que la demande pour des locaux professionnels a chuté avec l’essor du télétravail.
Le groupe a été valorisé jusqu’à 47 milliards de dollars mais son action ne valait plus que 80 cents lundi soir à la clôture de la Bourse de New York, pour une capitalisation boursière de 44,49 millions de dollars.