Immobilier : Emeria annonce le départ de son directeur général Philippe Salle
Philippe Salles quittera ses fonctions de directeur général d’Emeria, le fournisseur mondial de services et de technologies dans le domaine de l’immobilier, au 1er février 2025.

© Emeria
Philippe Salles
Emeria annonce que son directeur général Philippe Salle quittera ses fonctions au 1er février 2025, date à laquelle il rejoindra le conseil d’administration du Groupe. Ce départ marque un tournant pour l’entreprise de services immobiliers, et coïncide avec les nouvelles ambitions de Philippe Salle qui s’apprête à jouer un rôle clé chez Atos. Nommé président de l’ex-fleuron français de l’informatique en pleine restructuration, il en deviendra le PDG en février 2025.
Un bilan solide à la tête d’Emeria
« Depuis qu’il a rejoint Emeria fin 2017, Philippe a accéléré le développement du Groupe, notamment à travers le développement du nouvel ERP Millenium déployé avec succès et l’entrée réussie au Royaume-Uni. Sous sa direction, le chiffre d’affaires d’Emeria a doublé à plus d’1,5 milliard d’euros et la société s’est transformée en un leader technologique et international. Philippe continuera d’accompagner le développement du Groupe au sein du conseil d’administration dès février », précise Baudoin Prot, président du conseil d‘administration d‘Emeria.
Philippe Salle continuera de mener à bien la stratégie du groupe d’ici là et restera engagé auprès d’Emeria au sein du conseil d’administration. Le conseil d’administration du Groupe travaille sur le plan de succession.
«Je rejoindrai le conseil d’administration dès février. En tant qu’actionnaire individuel important, je continuerai à soutenir avec enthousiasme et détermination les équipes dirigeantes dans le développement du Groupe», explique Philippe Salle, directeur général d‘Emeria.
Philippe Salle appelé à la rescousse pour sauver Atos
Toutefois, les enjeux pour Philippe Salle ne se limitent pas à Emeria. En parallèle, il vient d’être nommé président du conseil d’administration d’Atos, groupe français de l’informatique en pleine tourmente financière. Cette nomination fait de Philippe Salle l’un des hommes forts de la tech en France, à un moment où Atos traverse une crise majeure. Il deviendra PDG d’Atos à la même date que son départ d’Emeria, soit le 1er février 2025.
Atos, géant de l’informatique français aux 90 000 employés dans le monde endetté à hauteur de 5 milliards d’euros, est actuellement dans une phase critique.
Le groupe français aux 90.000 employés dans le monde est endetté à hauteur de près de cinq milliards d’euros: il connaît depuis plusieurs années une période de déconfiture financière doublée d’une crise de gouvernance. Son plan de restructuration, visant à alléger de 3 milliards sa dette colossale prévoit une augmentation de capital et une dilution « massive » de la valeur des actions. Le cours de bourse de l’entreprise, sortie de l’indice boursier français CAC 40 en septembre 2021, a chuté de 90% depuis le début de l’année et vaut désormais moins d’un euro. « On n’a pas le choix, s’il n’y a pas cette restructuration, c’est la mort de l’entreprise« , a témoigné auprès de l’AFP une source syndicale.