Immobilier : 42 % des locataires inquiets de l’augmentation des loyers causée par les locations de courte durée
L’augmentation du nombre de locations de courte durée bouleverse le le marché immobilier et la vie des locataires, en causant non seulement une pénurie de logements et une augmentation des loyers. Les résultats d’une étude Capterra.
Dans un contexte marqué par la hausse des loyers et l’essor des locations de courte durée, le marché immobilier français subit de fortes pressions. Propriétaires et gestionnaires immobiliers doivent repenser leurs stratégies pour s’adapter aux nouvelles régulations tout en répondant aux attentes de leurs locataires. Comment ces acteurs peuvent-ils mieux anticiper les besoins des locataires pour les fidéliser et améliorer leurs performances commerciales ? Capterra livre les résultats d’une étude.
Locations de courte durée, le défi majeur du marché immobilier
Le marché de l’immobilier est à la peine, avec des loyers qui augmentent en flèche et des locataires inquiets : 42 % désignent cette hausse comme le plus grand défi de la location à court terme.
Par ailleurs, 93 % des locataires qui sont au courant de la problématique des locations de courte durée considèrent que cette pratique est à l’origine de la hausse des loyers dans leur quartier.
Ils sont également nombreux à penser que le marché immobilier pour les locations de courte durée devrait être réglementé : 86 % de l’ensemble des locataires sondés sont “tout à fait” ou “plutôt” d’accord avec le fait que les locations de courte durée devraient être limitées pour stabiliser le marché immobilier et le rendre durable.
Bien que le gouvernement prenne des mesures pour faire face à ces défis, les propriétaires et les gestionnaires immobiliers ont aussi un rôle à jouer.
Les effets négatifs de la location courte durée
Comme si l’augmentation des prix ne suffisait pas, les locations à court terme affectent également le quotidien et l’environnement du quartier pour ses habitants. Quels sont les principaux effets de la location à court terme ? Augmentation du bruit (35 %), problèmes de stationnement (31 %), insécurité (25 %) et changement d’atmosphère (22 %).
Parmi les répondants, la majorité pense que ces désagréments peuvent avoir un impact considérable puisque 82 % disent que les locations de courte durée diminuent la qualité de vie des locataires. C’est pourquoi beaucoup d’entre eux souhaiteraient qu’il existe une réglementation autour des locations de courte durée (51 % sont “plutôt” d’accord et 34 % “tout à fait” d’accord).
La conséquence des loyers sur le niveau de vie des locataires
L’augmentation des loyers a un impact direct sur les locataires de courte ou longue durée : 75 % considèrent qu’elle a un impact sur leur niveau de vie et 40 % se disent mécontents du montant actuel de leur loyer. Qu’ils soient insatisfaits ou non de leur loyer, les prix de location élevés représentent l’un des problèmes majeurs rencontrés par les personnes sollicitées pour notre enquête (30 %). Ils sont 80 % à faire état d’une augmentation de leur loyer au cours des 12 derniers mois.
L’étude montre également que la tolérance vis-à-vis de l’augmentation des loyers est faible : 41 % affirment que les loyers ne devraient tout simplement pas augmenter, 40 % jugent qu’une augmentation de 1 % à moins de 5 % est raisonnable, 11 % valideraient une inflation de 5 % à moins de 10 % et seuls 8 % accepteraient une hausse au-delà de 10 %.
Les différentes mesures à implémenter
Encore une fois, nombre des répondants pensent que le gouvernement doit mettre en place certaines mesures pour éviter ces désagréments avec la mise en place des politiques de contrôle des loyers (selon 40 %) et en proposant des aides financières pour les locataires (32 %).
Mais les gestionnaires immobiliers eux aussi ont un rôle à jouer et peuvent informer les locataires sur leurs droits, veiller à être transparents sur les augmentations de loyer (mesure souhaitée par 27 % des locataires), proposer des remises pour versements de loyer en temps et en heure (mesure souhaitée par 22 % des locataires), mettre en place des options de paiement flexibles (mesure souhaitée par 16 % des locataires), proposer des contrats à plus long terme (mesure souhaitée par 15 % des locataires) et aider les locataires dans leurs demandes de subvention.
Un besoin de modernisation pour justifier la hausse des loyers
Bien que les répondants soient en général contre l’augmentation des loyers, nombre d’entre eux pensent que certaines caractéristiques peuvent justifier un montant plus élevé.
Prendre en compte les préférences des locataires devient donc primordial pour les propriétaires afin d’apporter des solutions à la crise du logement et à l’augmentation des loyers.