Immobilier : « Acheter à Bali ou en Thaïlande, oui mais pas les yeux fermés ! « , Patrick Monti (Osiris Investissements)

Investir à Bali ou en Thaïlande séduit de plus en plus de Français. Mais attention aux pièges ! Patrick Monti livre ses conseils pour un achat sécurisé.

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Patrick Monti est l’invité de ce nouvel épisode de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, le cofondateur d’Osiris Investissements décrypte les opportunités et les pièges de l’achat immobilier en Asie du Sud-Est.

Thaïlande, Bali : un eldorado immobilier sous conditions

Face à une fiscalité française jugée dissuasive, de plus en plus d’investisseurs se tournent vers la Thaïlande et l’Indonésie. Mais peut-on réellement acheter sans risques ? Si la promesse de rendements élevés attire, il est essentiel de bien comprendre les spécificités locales. Contrairement aux idées reçues, ces pays imposent des réglementations qu’il faut respecter. « Il y a des contraintes auxquelles il faut s’adapter. Contrairement à ce que certains pensent, il existe une réglementation, plus légère qu’en France, mais qu’il faut respecter« , avertit Patrick Monti.

Autre évolution majeure, le profil des acquéreurs a changé. Les retraités, historiquement présents sur ces marchés, côtoient désormais des familles et des jeunes actifs en quête d’une nouvelle vie, souvent en télétravail. D’autres cherchent avant tout un investissement locatif rentable, soutenu par une forte demande touristique.

Un marché dynamique, des prix en hausse

Ces dernières années, les prix de l’immobilier ont fortement augmenté en Thaïlande et à Bali. À Phuket, le ticket d’entrée pour un appartement tourne autour de 150 000 euros, tandis qu’une maison s’affiche à 300 000 euros minimum. À Koh Samui, l’envolée des prix est marquée, une villa coûtant aujourd’hui au moins 250 000 euros. À Bali, où le marché est particulièrement actif, une maison avec piscine et terrain de 500 m² se négocie entre 300 000 et 320 000 euros.

Cette montée des prix s’explique par l’essor du tourisme et une demande qui ne faiblit pas. « Sur Bali, les taux d’occupation sont très élevés, et la rentabilité nette peut atteindre 10 %, taxes et frais déduits« , précise Patrick Monti. L’investissement locatif y reste donc une option séduisante, à condition de bien anticiper les coûts réels.

Investir oui, mais en restant vigilant

Derrière les belles promesses, certains écueils doivent être évités. Beaucoup d’investisseurs se laissent séduire par des rentabilités affichées sans prendre en compte les frais réels. « Il faut compter un écart de 40 % entre la rentabilité brute et la rentabilité nette« , rappelle Patrick Monti.

Les frais annexes peuvent aussi peser lourd dans le budget. La scolarité des enfants dans les écoles internationales représente un coût non négligeable, de l’ordre de 8 000 euros par an et par enfant. À cela s’ajoutent les dépenses liées à la couverture santé, souvent sous-estimées.

Sur le plan immobilier, le choix entre le neuf et l’ancien mérite réflexion. Si les biens neufs offrent plus de garanties, certaines opportunités existent dans l’ancien, à condition de bien s’entourer. « Je recommande plutôt le neuf, mais dans l’ancien, avec un bon réseau, il y a de très belles opportunités« , souligne Patrick Monti. Bali et la Thaïlande restent des destinations de choix pour investir, à condition d’être bien informé et de ne pas sous-estimer les contraintes locales.

Vous envisagez d’acheter en Asie du Sud-Est ? Écoutez-vite cet épisode de Mon Podcast Immo avec Patrick Monti sur MySweetImmo et sur toutes les plateformes.

Par Ariane Artinian