Immobilier : Les villes côtières où investir en 2025

Alors que le marché immobilier national semble reprendre des couleurs, les villes du littoral s’affranchissent des règles du jeu. Guy Hoquet livre les clés d’un investissement locatif réussi et le Top 3 des villes où acheter en bord de mer.

© adobestock

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Derrière l’image « carte postale », des écarts de prix, de tensions et de rentabilités révèlent des marchés profondément contrastés.

Pour 2025, Guy Hoquet dresse le classement des zones où investir en bord de mer peut encore rapporter gros et celles où la prudence s’impose. Décryptage avec l’Observatoire Guy Hoquet Transaction et Location du 1er semestre 2025.

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Littoral français : des marchés qui échappent aux moyennes nationales

Alors que le marché immobilier national reprend des couleurs – légère hausse des biens à la vente (+0,1 %), recul modéré des prix/m² (-1,8 %), progression des offres locatives (+2,6 %) et des loyers/m² (+3,8 %) -, les villes côtières, elles, échappent à toutes les moyennes.

Boostées par le télétravail, la quête de nature et les changements de vie, elles concentrent une demande massive … face à une offre trop souvent sous tension.

Résultat : des marchés littoraux complexes, contrastés, parfois risqués mais aussi porteurs, pour ceux qui savent lire entre les lignes.

Guy Hoquet l’Immobilier, en croisant offre, prix/m² et rendement locatif, identifie 3 profils de villes à fort enjeu selon les types d’acquéreurs les marchés haut de gamme à forte valeur patrimoniale, comme Cannes ou Biarritz, les marchés intermédiaires équilibrant accessibilité et rendement, à l’image de Quimper ou Le Havre et les marchés émergents, très accessibles, qui affichent des rendements élevés comme Perpignan ou Dunkerque.

«  Le bord de mer ne suit pas les mêmes logiques que le reste du territoire. Ce sont des marchés tendus, spécifiques, où il est crucial d’avoir les bons repères pour faire les bons choix. Le temps des investissements « plaisir » y est révolu. Aujourd’hui, il faut arbitrer intelligemment entre valorisation, rendement et pression foncière”, précise Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.

Top 3 des villes où acheter en bord de mer

Marseille offre un marché dynamique et sécurisé. En tête du classement national, la cité phocéenne combine en effet un volume d’offres élevé, des prix/m² contenus (4 225 €), et une hausse soutenue des loyers/m² (+5,5 %), avec une rentabilité stable (4,84 %),

Perpignan est idéale pour un premier achat locatif avec une rentabilité brute record à 5,88 %, portée par des prix parmi les plus bas du littoral (2 204 €/m²) et des loyers/m² en hausse (+3,2 %).

Calais crée la surprise avec la rentabilité la plus élevée du classement (5,92 %). Elle est boostée par des prix de vente affichés extrêmement attractifs (1 814 €/m²) et une progression spectaculaire du nombre de biens mis en vente : +15,4 %, malgré un faible volume.

Les marchés haut de gamme : toujours onéreux, mais toujours sûrs !

Les villes prestigieuses du littoral sud affichent souvent les caractéristiques d’un marché ultra-tendu : une offre rare, une demande toujours soutenue et des prix qui, malgré des ajustements récents, se maintiennent à des niveaux très élevés.

Sur la Côte d’Azur, Cannes affiche un prix au m² record de 11 485 € et conserve des loyers élevés, à 24,8 €/m² (+5,7%). Antibes, à 8 608 €/m², illustre la rareté de l’offre, avec un recul de -13,8 % du stock à vendre. À Nice, le m² se négocie à 6 623 €, pour un loyer moyen de 23,3 €/m² (+7,1 %).

Côté Atlantique, Biarritz frôle les 9 000 €/m² et connaît un léger repli du nombre de mises en vente (-1,3 %)

=>Pour les acquéreurs exigeants et les investisseurs long terme, ce sont des valeurs sûres, et non pas des paris de rendement.

Les marchés intermédiaires : l’équilibre parfait ?

Les marchés intermédiaires, souvent situés sur les côtes bretonnes ou normandes, séduisent par leur qualité de vie, leur stabilité de prix et leur potentiel locatif.

Ainsi, avec des prix stables autour des 3 000 €/m² en moyenne, le littoral breton séduit toujours. Quimper, en particulier, connaît une explosion de l’offre à la vente (+25 %), couplée à une rentabilité locative solide (5,07 %). Brest reste abordable à 2 630 €/m², pour un loyer moyen de 13,3 €/m², à +2,4%.

En Normandie, Le Havre tire son épingle du jeu avec une hausse de +9,4 % du nombre de biens mis en vente, un prix contenu (2 629 €/m²) et un rendement locatif de 5,71 %..

=>Des cibles idéales pour les primo-investisseurs ou les familles en reconversion.

Les marchés émergents : acheter avant qu’il ne soit trop tard

Certaines villes côtières longtemps restées en retrait s’imposent comme des alternatives pour investir. Elles se distinguent par des prix d’entrée bas, une demande locative en progression, et une rentabilité élevée.

Perpignan illustre parfaitement cette tendance : un prix moyen de 2 204 €/m², des loyers/m² en hausse de +3,2 %, et un rendement locatif de 5,88 %.

À l’autre bout de la France, à Dunkerque, la chute de l’offre disponible (-30,5 %) alimente une forte tension sur les prix (+8,5 %, 2 501 €/m²) et sur les loyers (+9,1 %, 13,7 €/m²), preuve que le marché est en pleine transformation.

=>Des marchés en mutation à surveiller de très près.

Le score d’attractivité des villes côtières au 1er semestre 2025

Par MySweetImmo