Immobilier : La demande de crédit est en baisse 16% !

Les emprunteurs sont bien moins présents sur ces 3 derniers mois selon Empruntis.

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Il fallait d’y attendre… Le volume d’acheteurs très élevé sur ces 2 dernières années ne pouvait que s’amenuiser. D’autant  la hausse des prix et les mesures législatives prises pour 2018 dissuadent  nombre d’acquéreurs modestes (bien que les conditions d’emprunt continuent d’être excellentes). »

De moins en moins d’acquéreurs primo accédants

Le premier trimestre 2018 marque une véritable baisse de la demande de financement chez les primo-accédants avec une chute de 23% par rapport au T1 2017. Ce chiffre s’explique par différentes raisons : le recentrage du PTZ (-3 points pour la part des bénéficiaires de PTZ au T1 2018), la suppression des APL dans le neuf ou encore le manque d’offres de biens dans un contexte de hausse de prix. Malgré tout, les banques, toujours accommodantes, conservent des politiques d’octroi et de taux très favorables. De fait, nous notons une augmentation des ménages sans apport (soit 14,9% vs 9,55% en T1 2017), ainsi qu’une hausse du montant emprunté malgré des revenus stables et un apport en baisse.

Timide demande des secundo-accédants

Tout comme leurs comparses primos, les secundo-accédants boudent le marché immobilier : -22% de secundoaccédants au T1 2018 vs le T1 2017 ! Pourtant grâce à la hausse des prix de la pierre, le pouvoir d’achat des secundo-accédants est dopé : +11% d’apport issu de la revente du premier bien. Ils sont d’ailleurs proportionnellement plus nombreux à acheter avant de vendre, preuve de leur confiance. Et, leur profil (âge, revenus, apport issu de l’épargne) reste quasi-identique depuis 2 ans, alors qu’ils empruntent légèrement plus (+2%) sur la même durée.

2018, des taux bas, mais une pénurie d’offre

Si les intentions d’achat sont à des niveaux inférieurs que ceux connus en 2016 et 2017, les volumes restent très importants. D’ailleurs, précise Cécile Roquelaure, Directrice des études et de la communication d’Empruntis; « les taux d’emprunt devraient rester bas au moins jusqu’à l’été ! Aujourd’hui, nous avons des primo-accédants finançables qui peinent à trouver un bien, il y a une réelle pénurie d’offres et les prix demeurent trop élevés.»,

Quid des mesures censées rebooster le marché ?

« On ne verra pas d’impact immédiat de la loi Elan, explique Cécile Roquelaure, d’autant qu’elle ne fait pas l’unanimité chez les professionnels du secteur.» Le programme « Action cœur de ville » : « annoncé par le ministère de la cohésion des territoires le 27 mars dernier, il concerne 222 villes moyennes réparties sur l’ensemble de la France et devraient redynamiser leur centre-ville. Cette initiative, censée se dérouler sur 5 ans, n’aura d’effet sur le marché immobilier qu’à moyen long terme », conclut Cécile Roquelaure.

*Statistiques réalisées sur la base des dossiers de financement confiés à empruntis.com sur la période, dossiers finançables (au moins une réponse de banque) et avec promesse de vente signée.

©byBazikPress©AdobeStock-FrancisBonami

Par MySweet Newsroom
Le marché immobilier est aujourd’hui en net recul. La demande globale de financement (tous projets confondus) baisse de 16% sur le premier trimestre par rapport à celui de 2017. Mais il faut dire qu’après 3 années exceptionnelles, le marché se devait de redevenir mesuré.
Cécile Roquelaure, Directrice des études et de la communication d’Empruntis