87% des notaires d’Immonot recommandent de vendre !
Après une période stable au niveau des prix et des transactions, les notaires d’immonot prévoient une forte baisse de l’activité pour les 2 mois à venir liée à l’arrivée des vacances.
Immonot.com publie tous les deux mois la tendance du marché immobilier. Cette dernière est issue d’une enquête nationale réalisée fin mai 2018 auprès d’études notariales réparties sur toute la France, décryptée par le Professeur Bernard Thion pour Immonot.com.
L’activité est en berne dans bien des localités
Avec l’arrivée des vacances, l’activité s’est mise en berne dans bien des localités. Il est donc logique que les prévisions à fin août soient plutôt pessimistes. Graphiquement, elles apparaissent même inférieures à celles de l’an passé à la même époque. Mais, on notera qu’en 2017 le volume annuel des transactions pour l’ensemble de la France avait atteint un niveau considérable, légèrement supérieur à 950 000 avec une augmentation de 100 000 logements anciens par rapport à l’année précédente. Cette augmentation du volume des transactions, avec des prix relativement stables, a d’ailleurs permis à l’état et aux collectivités d’engranger des recettes supplémentaires de l’ordre de 90 milliards pour l’ensemble des droits de mutation. Mais suivant les dernières estimations de l’Insee (avril 2018), ces volumes et ces montants seraient déjà en légère diminution.
Les prix devraient s’étioler en août
Si l’on se reporte aux résultats de cette nouvelle enquête, les prix devraient commencer à s’étioler dès ce mois d’août et dans la plupart des régions. En effet, au niveau des logements, 29 % de nos correspondants contre 14 % en avril prévoient maintenant une baisse des prix. En revanche, pour les terrains à bâtir cette évolution s’avère beaucoup moins prononcée, la part des pessimistes passant de 8 à 13 %, compensée en grande partie par une augmentation des optimistes dont la proportion passe de 6 à 11 %.
Pour comprendre cette baisse il faut différencier les prix des biens urbains et ruraux. En effet, le prix des habitations urbaines peut être de deux à cinq fois plus élevé que celui des propriétés situées dans des localités éloignées des grands centres urbains, et leur nombre souvent plus restreint. Si ¼ des logements ayant un prix 2 fois supérieur augmente de 10 % tandis que les ¾ baissent de 5 % l’ensemble aura pour résultat une augmentation de 1,25 % alors que la majorité des ventes se font à la baisse.
Le conseil des notaires, vendez !
Cette ambigüité dans les comparaisons sur l’évolution des prix des habitations explique aussi, qu’à plus long terme, une large majorité de nos correspondants notaires (87 %), estime que les prix devraient baisser. Ils conseillent à leurs clients de vendre d’abord le logement dont ils souhaitent se défaire avant d’en racheter un autre. En revanche, ils sont beaucoup plus nuancés en ce qui concerne les terrains. Il est vrai que les dispositions prises par le gouvernement en matière de construction sociale, ou présentée comme telle, avantagent la construction de logements neufs et par contrecoup, celle du prix des terrains.