Crise sanitaire et immobilier : 85% des Français estiment leur logement inadapté à la vie en confinement !

Pour la 6ème année consécutive, le réseau immobilier Optimhome s’attache, par le biais d’une étude menée avec l’Ifop, à connaître la perception des Français concernant le marché de l’immobilier. Ce qu’il faut retenir.

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Les Français ont adopté l’usage du numérique dans leurs démarches immobilières

Entre mars et mai 2020, soit avant et après le confinement, l’intérêt pour des outils digitaux dans les démarches immobilières s’est accru : notamment pour les vidéos de présentation du bien immobilier (14%, +5pts) et pour la signature électronique (13%, +5pts). Une progression qui reste à confirmer dans les mois qui viennent.

La digitalisation du processus d’achat devenue clé est donc plus qu’engagée bénéficiant ainsi de l’effet confinement tout en confortant la posture des réseaux mandataires, Olivier Colcombet, président, d’Optimhome

Ils expriment un besoin de certitude et de réassurance

Après plusieurs mois dominés par l’imprévisible, le besoin de certitude et de réassurance à court terme s’accroît chez les vendeurs. Ainsi au sortir du confinement, 20% des vendeurs potentiels se déclarent « tout à fait intéressés » par une offre d’achat ferme sous 48h soit 6 points de plus qu’avant le confinement. Cet intérêt accru pour une vente rapide se manifeste encore plus fortement en agglomération parisienne (30% sont « tout à fait intéressés », soit + 12 pts vs mars 2020).

Ils sont optimistes sur le contexte immobilier et leur situation personnelle

Avec la fin de la crise sanitaire et le retour à une vie plus normale, 45% trouvent le contexte favorable à l’achat d’un bien immobilier, soit 9 points de plus par rapport aux premiers jours du confinement et un retour au niveau de 2019. Plus exceptionnel et signe de sortie d’une période de confinement particulièrement anxiogène, 58% sont optimistes quant à leur propre situation, soit 6 points de plus par rapport au début du confinement (+5% Vs. 2019). Un regard pessimiste sur la situation économique et sociale en France est cependant présent (78% de Français soucieux / +6% Vs 2019).

Les Français ont remis à plat leurs besoins en termes d’habitat, faisant ainsi naître une réelle envie d’engagement dans un nouveau projet immobilier (57% des sondés ont répondu favorablement). Des envies décloisonnées par la généralisation du télétravail qui va de fait, étendre leurs périmètres de recherche

« Les résultats de ces deux vagues mettent en lumière un état d’esprit bousculé chez les Français par un contexte économique et politique instable. L’impact de cette crise, incontestablement fort sur le marché immobilier, aura pour conséquence de stimuler davantage le marché. En effet, le confinement a révélé une certaine réflexion d’une grande partie des Français à l’égard de leur logement (85% l’estiment inadapté à la vie en confinement). Ils ont donc remis à plat leurs besoins en termes d’habitat, faisant ainsi naître une réelle envie d’engagement dans un nouveau projet immobilier (57% des sondés ont répondu favorablement). Des envies décloisonnées par la généralisation du télétravail qui va de fait, étendre leurs périmètres de recherche » affirme Olivier Colcombet, président d’Optimhome.

Pour 1 Français sur 4, le télétravail est une motivation à la mobilité géographique

Près de la moitié des actifs en poste (47%) déclare aujourd’hui pratiquer le télétravail. Ils étaient 32% en 2019 et 39% en mars 2020, soit une progression totale de 15 points (7 points sur un an avant le confinement et 8 points supplémentaires depuis le confinement). Par ailleurs, cette évolution semble pérenne puisque 16% des actifs en poste ont recours au télétravail de façon officielle et contractualisée (+7pts vs 2019).

Avec de plus en plus d’actifs en ayant fait l’expérience, la possibilité du recours au télétravail gagne en importance dans les motivations à la mobilité géographique : elle est une motivation prioritaire pour 1 Français sur 4 (23%) soit 7 points de plus qu’avant le confinement. Par ailleurs 9% des Français et 15% des personnes en agglomération parisienne (ces derniers étant plus concernés par le télétravail) envisagent un nouveau projet immobilier suite à leur expérience du confinement dans un logement inadapté.

D’autres motivations à la mobilité géographique ont été constatées, notamment des envies d’environnement plus sain et moins pollué (48 % de millenials ; 44% de Xennials ; 49% de génération X), de meilleures gestions du temps (41% des Français souhaitent des moyens de transport qui permettent de gagner plus de temps), de villes plus attractives (32% recherchent un centre-ville plus attractif dans la ville où ils souhaitent s’installer).

La valeur verte, un enjeu dans l’immobilier

La performance énergétique des biens demeure un enjeu immobilier (85% des Français pensent que la faible consommation d’énergie d’un bien jouera sur sa valeur).

Les Français demeurent sensibles aux aides publiques pour la rénovation des logements anciens et énergivores (83% d’entre eux).

Globalement, les acheteurs restent attentifs à la politique de la ville en matière de développement durable comme le tri des déchets, les transports verts (85% d’entre eux) et attentifs au niveau de pollution de l’air de la ville (89% des répondants).

Enfin, la présence d’espaces verts dans les quartiers visés est un plus pour la sélection des biens (93% des acheteurs y accordent de l’importance).

Des mesures gouvernementales liées à l’immobilier globalement bien accueillies

La reconduction jusqu’en 2021 du prêt à taux zéro (PTZ) : 88% estiment que cela aura des conséquences plutôt positives, idem mars 2020 Vs. 2019, + 1 pt en mai 2020.  La suppression de la taxe d’habitation : 87% des Français jugent cette mesure positive, +5 pts en un an, +3 pts en 2 mois.

81% jugent positive la reconduction jusqu’en 2021 du dispositif de défiscalisation Pinel, qui permet à tout investisseur achetant un logement neuf dans le but de le louer, de bénéficier d’une réduction d’impôt (+4 pts Vs. 2019) ;

En revanche, la mesure d’arrêt d’encadrement des loyers suscite toujours des avis partagés, 54% des sondés affirment qu’elle aura des conséquences plutôt négatives sur le marché. (+4 pts Vs. mars 2020, + 6 pts Vs. 2019). Enfin, 70% des interrogées jugent de manière négative le durcissement par les banques des conditions d’obtention d’un prêt immobilier (durée d’emprunt, montant des mensualités au tiers des revenus…).

On constate un attrait confirmé pour les résidences secondaires probablement dû à l’effet confinement/ crise : télétravail, sortie de secours, recherche de confort, changement de vie à venir ou encore placement.

Côté épargne, on investit chez les millenials

26% des Français souhaitent continuer d’épargner pour un éventuel achat immobilier (c’est le cas notamment pour les habitants des agglomérations parisiennes – 34% des répondants- tandis qu’une majorité de ruraux (35%) ne souhaitent pas dédier leur épargne au logement).

D’un point de vue générationnel, on constate une nette différence sur l’usage de l’épargne des millenials, qui souhaitent majoritairement investir dès à présent dans une résidence principale (28% des répondants) ou faire des économies dans le but d’investir (29% des répondants) et la génération X qui déclare majoritairement ne pas souhaiter utiliser son épargne en matière de logement (30% des répondants) ou continuer à épargner pour un éventuel achat immobilier dans le futur (28% des répondants).

Les Xenials (35-49 ans) témoignent d’un fort appétit avec, en toute logique, une forte capacité d’emprunt (23% des personnes concernées pour les résidences principales, 10% sur les résidences secondaires / +5 points Vs. mars 2020, et 17% pour l’investissement locatif) mais les millenials et la génération X ne sont pas en reste sur la croissance de leur appétit.

On constate un attrait confirmé pour les résidences secondaires probablement dû à l’effet confinement/ crise : télétravail, sortie de secours, recherche de confort, changement de vie à venir ou encore placement.

Coté, budget, les enveloppes sont plus importantes

47% des répondants ont des budgets de + 200 000 € (+3 pts Vs. 2019) grâce notamment aux taux historiquement bas ces dernières années, aux conditions d’emprunts plus souples et à un intérêt évident pour la pierre comme valeur refuge.

Un constat d’autant plus fort dans les communes rurales avec une majorité de budgets dans les catégories 100 000 à 150 000 € (29% des répondants) et 200 000 à 250 000 € (24% des répondants) (en croissance Vs.2019 et Vs.mars 2020).

Sans surprise, les habitants de l’agglomération parisienne ont boosté leur budget avec 32% des sondés pour la tranche 150 000 à 200 000 € (Vs. 21% en 2019 et 24 % en mars 2020) et un boom de 16 points sur les budgets de 350 000 à 500 000 € (20% Vs. 4% en 2019 et 3% en mars 2020).

Une part des Français s’endette moins longtemps

21% des personnes concernées s’engage sur des crédits allant de 11 à 15 ans. Une catégorie en progression de 7 points par rapport à 2019.

Une évolution qui pourrait se manifester par une incertitude sur l’avenir mais aussi par de plus grandes capacités d’endettement volontairement décuplées par les consommateurs au regard d’éventuelles opportunités, également de l’intérêt de la valeur refuge de la pierre et enfin par des conditions toujours aussi attrayantes des cours de l’emprunt.

Par MySweet Newsroom
Méthodologie : Cette année, l’étude Optimhome menée avec l’IFOP a exceptionnellement été menée sur deux vagues. La première vague annuelle du 23 au 27 mars 2020 a été réalisée sur les premières semaines du confinement. Il a été décidé, afin de mesurer les éventuelles variations engendrées par cette période atypique, de réaliser une seconde mesure au sortir du confinement et de la crise sanitaire. Cette seconde vague a eu lieu du 27 au 29 mai 2020. L’analyse présentée porte donc sur ces deux vagues ainsi que sur les évolutions annuelles.  L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1520 personnes, représentatif de la population française âgée de 25 à 65 ans. Parmi elles : 354 millenials (25- 34 ans), 243 Xennials (35-41 ans) et 421 Génération X (42-52 ans)
Le confinement a révélé une certaine réflexion d’une grande partie des Français à l’égard de leur logement (85% l’estiment inadapté à la vie en confinement). Ils ont donc remis à plat leurs besoins en termes d’habitat, faisant ainsi naître une réelle envie d’engagement dans un nouveau projet immobilier (57% des sondés ont répondu favorablement).