Credit immobilier 2021 : Une année qui commence avec une bouffée d’oxygène

Arnaud Guilleux, président et fondateur du courtier en ligne monemprunt.com, constate un assouplissement des règles concernant les conditions d’emprunt.

Arnaud Guilleux

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Alors que la fin de l’année 2019 apportait de nouvelles recommandations émises par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), ce qui a grandement contribué à tendre le marché, une certaine bouffée d’oxygène accompagne le début de cette nouvelle année. Un léger assouplissement des règles va être mis en place progressivement et selon l’avis d’Arnaud Guilleux, les ménages vont pouvoir en profiter pour initier leur projet immobilier

De nouvelles règles plus souples mais… obligatoire!

Le HCSF et le ministère de l’économie se sont mis d’accord pour assouplir les règles drastiques appliquées depuis la fin de l’année 2019 et auxquelles les banques devaient se conformer. Une véritable ouverture pour éviter l’exclusion de nombreux ménages et en particulier les primo-accédants de l’accès au crédit.

En 2021, la durée de remboursement maximale va donc passer de 25 à 27 ans. En réalité, la règle de 25 ans au maximum va perdurer mais un différé d’amortissement dans une limite de deux ans sera possible, notamment pour mieux prendre en compte les spécificités d’un achat neuf avec les ventes en l’état futur d’achèvement (VEFA) et les contrats de construction de maisons individuelles.

Le taux d’endettement maximal à ne pas dépasser va basculer de 33 à 35 %. Un changement minime ? Certes, cet effort de deux points pour le taux d’endettement peut paraître ridicule mais il peut être décisif pour de très nombreux dossiers ! En parallèle, le volume de dérogation possible pour les banques va passer de 15% à 20%. Cela signifie donc un volume plus important de dossiers « hors critères » qui échappent à ces contraintes réglementaires.

Depuis toujours, les recommandations du HCSF n’ont pas valeur d’obligation, mais sont toutefois perçues par tous les acteurs de la finance comme des indications qu’il est vivement recommandé de respecter. Selon le ministre de l’économie, beaucoup de banques n’ont pas joué le jeu et n’ont pas appliqué les consignes. Alors, à partir du mois de juillet 2021, les recommandations vont devenir contraignantes. Concrètement, des dispositions juridiques vont être prises pour contraindre les banques à respecter les nouvelles règles. En cas de manquement, des sanctions pourraient s’appliquer.

L’année 2021 offre un contexte plus favorable aux primo-accédants

Grâce aux recommandations assouplies, le HCSF redonne une marge de manœuvre plus importante aux organismes prêteurs. La priorité est d’accompagner les primo-accédants, largement chahutés par les recommandations émises en 2019.

Par ailleurs, les taux d’usure (taux maximal que les banques peuvent appliquer en accordant un crédit immobilier) en vigueur au premier trimestre 2021 sont en légère hausse. Il s’agit d’une bonne nouvelle, qui va permettre aux banques d’accepter des dossiers qu’elles repoussaient il y a encore quelques mois car ne pouvant pas dégager une marge suffisante.

Pour l’achat d’un bien immobilier neuf, 2021 pourrait être la meilleure année car la hausse de la durée maximum des crédits à 27 ans dans le neuf à toutes les chances de permettre une relance du secteur de la construction… et de faciliter les financements

Par MySweet Newsroom
Arnaud Guilleux est fondateur de  monemprunt.com, société spécialisée dans le courtage immobilier digitalisé.