Crédit immobilier : Sanitaires ou pas, les crises ne changent rien… pour les ménages en capacité de contracter un prêt

Choc pétrolier, crise des subprimes, pandémie mondiale. L’attitude des emprunteurs est-elle la même qu’au décours des autres crises traversées il y a dix, vingt ou trente ans en France ?

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Choc pétrolier, crise des subprimes, pandémie mondiale… L’attitude des emprunteurs est-elle la même qu’au décours des autres crises traversées il y a dix, vingt ou trente ans en France ? Eléments de réponse avec la Centrale de Financement.

Plus de la moitié de la population est peu impactée par la crise sanitaire

La crise sanitaire actuelle est très impactante pour près de 30% des Français[1] qui survivent aujourd’hui grâce aux nombreux amortisseurs sociaux mis en place par l’Etat (dispositif de chômage partiel, fonds de solidarité etc.). Pour autant, plus de la moitié de la population française (fonctionnaires ou salariés de grandes entreprises), peu affectée par les conséquences financières de la crise sanitaire, continue à investir notamment dans l’immobilier neuf ou ancien.

Le crédit immobilier, un projet de vie en dépit des crises

« Avant d’être un projet spéculatif ou financier, l’achat d’un logement est d’abord un projet de vie, source d’intégration dans la société »[2] : c’est ainsi que Sylvain Lefèvre, président de La Centrale de Financement, met en évidence le lien étroit existant entre l’acquisition immobilière, et les diverses évolutions de la vie des Français (mariages, naissances, changements professionnels…). Au fil du temps, les ménages n’ont jamais cessé d’emprunter, malgré les crises : le choc pétrolier des années 1970, la déstabilisation économique engendrée par l’effondrement du bloc soviétique en Europe en 1991, ou encore la crise des subprimes de 2007, n’ont pas affecté leur volonté de devenir propriétaires. Et la conjoncture actuelle n’y fait pas exception !

« La crise sanitaire a effectivement pu pénaliser certains secteurs d’activité, et certains profils d’emprunteurs. Néanmoins, le crédit immobilier n’a jamais été véritablement impacté par les crises que nous avons traversées en France :  l’achat d’un logement fait partie des projets incontournables des Français et constitue une véritable valeur refuge ! Pour autant les conditions d’emprunt ont largement varié d’une époque à l’autre, ne valait-il pas mieux emprunter pendant les Trente Glorieuses avec un taux fixe situé entre 7% et 10% mais avec une inflation de près de 5% par an[3], qu’aujourd’hui avec pas ou peu d’inflation et des taux bas ? », rebondit Sylvain Lefèvre, président de La Centrale de Financement.

Les conditions de crédit immobiliers restent avantageuses

Les conditions d’emprunt restent, néanmoins, toujours très avantageuses aujourd’hui. D’une part, les mécanismes de compensation économique mis en place par le gouvernement permettent d’absorber, pour une grande partie des ménages, les pertes financières liées à la crise sanitaire : avec plus de 424 milliards d’euros investis dans la relance[4], le pouvoir d’achat global n’aurait ainsi baissé que de 0,3%[5]. D’autre part, les taux se maintiennent à des niveaux historiquement bas (0,8% en moyenne, toutes durées de prêt confondues[6]), ouvrant ainsi une fenêtre d’opportunité pour les ménages désireux de souscrire à un prêt immobilier !

« Finalement, pour les ménages en capacité de contracter un prêt, le principal frein à l’emprunt immobilier réside aujourd’hui dans l’inquiétude générée, sur certains emprunteurs, par le contexte de crise. Avec plus de 160 milliards d’euros d’épargne thésaurisés entre 2020 et 2021, soit 50% du PIB[7], les Français ont même tout intérêt à l’investir dans un placement sécurisé et d’avenir : l’emprunt immobilier ! », conclut Sylvain Lefèvre.

[1] Selon La Centrale de Financement. [2] Sylvain Lefèvre (2019), Achetez, empruntez, maintenant ! (Préface par Jean-Marc Sylvestre). [3] https://les-yeux-du-monde.fr/histoires/14004-quest-ce-les-trente-glorieuses/#:~:text=C’est%20une%20inflation%20qualifi%C3%A9e,demande%20et%20donc%20la%20production [4] D’après les annonces d’Olivier Dusopt, ministre des Comptes publics, mardi 13 avril 2021, la crise Covid coûtera 424 milliards d’euros, soit 6330 euros par habitant, à l’Etat sur trois ans (jusqu’en 2022). [5] https://www.revuedesdeuxmondes.fr/covid-19-francais-vraiment-proteges/ [6] Selon le baromètre des taux d’avril 2021 de La Centrale de Financement : https://www.lacentraledefinancement.fr/taux-immobilier-avril-2021/ [7] Selon l’Observatoire français des conjonctures économiques dans ses Perspectives pour 2021 et 2022 publiées mercredi 14 avril 2021.

Par MySweet Newsroom