Crise sanitaire et déconfinement : Plus de 8 Français sur 10 veulent partir en vacances

Enveloppe budgétaire, stress, contraintes… La crise sanitaire a impacté de nombreux Français. Ipsos et l’Observatoire E. Leclerc des Nouvelles Consommations enquêtent sur les envies d’évasion des Français.

Vacances

© adobestock

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Depuis plus d’un an, la crise sanitaire et les restrictions de déplacement ont été synonymes de stress et de contraintes pour beaucoup d’entre eux. Aujourd’hui, la levée des restrictions sur les déplacements constitue un espoir pour les Français de pouvoir enfin souffler.

83% des Français éprouvent le besoin de s’évader 

Depuis plus d’un an, la situation sanitaire et les différentes mesures restrictives ont eu un impact négatif sur le stress et la santé mentale de près d’un Français sur 2. Les étudiants et les télétravailleurs sont principalement concernés : les premiers déclarent à 65% que la situation actuelle a eu un impact négatif sur leur niveau de stress quand les seconds déclarent à 54% que leur état de santé mentale a été affecté. 

L’obligation de rester à son domicile, fortement accentué par le télétravail, a été vecteur de tensions pour toute une partie de la population française. En effet, 28% des télétravailleurs ont déclaré avoir rencontré des difficultés pour travailler depuis chez eux

Pendant cette période, la majorité des Français (61%) a eu l’impression de vivre comme “enfermée”. Cette sensation est particulièrement amplifiée par le fait que les Français ont vu moins souvent leur famille (85%) et leurs amis (82%) qu’auparavant ce qui a rendu le respect des restrictions liées à la pandémie de moins en moins supportable (66%). 

Les Français éprouvent donc le besoin de prendre l’air, de s’évader (83%), de prendre du temps pour eux (75%) afin de relâcher la pression (72%). Lorsqu’on leur pose la question, ils sont 82% à déclarer avoir besoin de partir en vacances (60%) ou au moins en week-end (22%). 

1 Français sur 3 renonce à partir en vacances pour des raisons financières 

En raison de l’incertitude et des aléas liés à la crise sanitaire, 44% des Français ne sont partis ni en vacances ni en week-end depuis le début de la pandémie. Cette proportion est encore plus importante chez les classes moyennes (52%) et chez les catégories les plus modestes (62%). 

Mais avec la levée des restrictions de déplacement, le besoin de partir se fait de plus en plus ressentir. En effet, un Français sur 2 déclare avoir prévu de partir en vacances ou en week-end dans les prochains mois. 

Cependant, il existe de fortes disparités en fonction des revenus. Alors que 60% des catégories aux hauts revenus comptent partir dans les prochains mois, ils sont seulement 39% chez les classes moyennes et 37% chez les catégories aux revenus modestes. Parmi ceux qui n’ont pas prévu de partir, près d’un Français sur 3 y renonce pour des raisons financières et plus de la moitié (52%) a peur de ne pas pouvoir profiter de leur séjour à cause des contraintes sanitaires toujours en vigueur. 

Les box séjours ont la cote chez 75% des Français 

Bien que l’envie de voyage soit forte chez toute une partie de la population française, elle se heurte néanmoins à plusieurs freins. En effet, le coût du séjour est le frein majeur à l’organisation d’un week-end évasion pour 82% des Français, en particulier pour les catégories aux revenus inférieurs à 2000€ par mois (90%), et loin devant le risque d’annulation lié à la crise sanitaire (71%). 

De plus, à cause de la situation sanitaire actuelle sans certitude concernant l’ouverture des lieux publics, l’organisation d’un tel week-end nécessite des efforts et un investissement personnel important pour trouver comment se nourrir (58%), ou loger (56%), quelles activités faire (52%) ou encore trouver la destination adéquate (51%). 

Il n’est donc pas étonnant que les contraintes actuelles favorisent l’attractivité des offres de séjours évasion “tout compris”. En effet, 74% des Français déclarent être intéressés par des concepts de box séjours évasion « tout compris » pour un week-end proposés par une enseigne de grande distribution, en particulier les familles avec enfants (82%) et les moins de 35 ans (80%). 

Par MySweet Newsroom
Méthodologie : Une étude Ipsos pour l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations réalisée sur un échantillon national représentatif de 1 052 personnes âgées de 18 à 75 ans, interrogées du 02/03 au 03/03/2021 en ligne selon la méthode des quotas.