Crise sanitaire: 79% des projets immobiliers des Français sont maintenus

Malgrè les incertitudes liées au coronavirus, le marché immobilier semble garder la confiance des Français selon une étude réalisée par Egide Informatique.

Projet immobilier

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Près de 8 Français sur 10 affirment maintenir leur projet

Le ralentissement du marché de l’immobilier résultant de la crise sanitaire semble moins important que prévu. En effet, 21% des Français déclarent ne pas donner suite à un projet immobilier.  Si 79% des projets immobiliers sont maintenus, 41% des français souhaitent tout de même les retarder de plusieurs mois.
La perspective d’une évolution des prix de l’immobilier n’est qu’un critère secondaire motivant les décisions des Français concernant leurs projets en la matière. Les personnes interrogées déclarent le plus souvent qu’elles se sont décidées sur le fondement d’autres raisons, autant pour décider de maintenir leur projet (30%), de le reporter (27%) ou de l’annuler (17%).

Des budgets d’acquisition en légère hausse de 3%

Besoin d’espace, songe d’une terrasse ensoleillée et d’un jardin arboré…Le confinement aura peut être eu du bon sur les prévisions d’achats des Français. En effet, le budget moyen initialement déclaré par les Français pour le projet d’achat d’un bien immobilier semble stable avec une bonne résistance du panier d’achat. On constate de surcroît une légère hausse passant de 159 000€ avant le confinement à 163 000€ après le confinement, soit une hausse de 3%.
La tendance est inversée pour les budgets consacrés aux projets de location d’un bien immobilier. Concernant davantage les Français plus modestes, le budget moyen consacré à un projet de location passe de 603€ en moyenne avant le confinement à 571€ après le confinement, soit une baisse de 5%.

Vers un retour “au vert” des Français ?

Facilité en partie par le télétravail, une partie des habitants des grandes agglomérations sont allés se confiner en province pour trouver plus de confort et d’espace. De la même façon, une grande majorité des Français délaisseraient les grandes agglomérations s’ils avaient la possibilité d’investir dans un bien immobilier : 70% choisiraient plutôt un bien en dehors de ces agglomérations, contre 23% qui opteraient pour un investissement dans une métropole comptant 100 000 habitants ou plus.
Le premier choix des Français serait même d’investir en zone rurale, le plus souvent davantage accessible financièrement (32%). 23% déclarent qu’ils investiraient dans une petite ville (3 500 à 20 000 habitants), et 15% dans une ville moyenne (20 000 à 100 000 habitants). L’Île- de-France apparait en outre peu attractive en matière immobilière pour la plupart des Français : seulement 11% déclarant qu’ils y feraient cet investissement, contre 12% dans une grande métropole régionale.
● La désaffection pour les grandes agglomérations est moins grande chez les personnes
appartenant aux catégories socioprofessionnelles supérieures de la population, dont 17%
investiraient dans une grande métropole régionale, contre 9% des personnes appartenant aux catégories populaires.
● Seuls les habitants de la région parisienne opteraient en majorité pour un investissement dans une grande agglomération, en Île-de-France ou en province (53%, contre 29% des habitants des autres grandes métropoles régionales, 11% des habitants des agglomérations moyennes, 14% des petites agglomérations et 9% des habitants des zones rurales).

Avant de lancer ce sondage, nous nous attendions à des intentions plus pessimistes, souligne Yves Sanchez.  Pour comparaison, la crise financière de 2008 avait provoqué une chute de 30% des transactions et une baisse de prix de 8%. La prudence est de mise, mais il semble que nous nous dirigions plus vers un changement de comportement plutôt qu’une crise du secteur. »

Selon le directeur Général d’Egide Informatique,« une grande majorité des Français délaisserait désormais les grandes agglomérations. La distanciation sociale et le télétravail accélèrent certainement cette tendance. C’est peut être finalement une bonne nouvelle ; ce rééquilibrage permettrait d’une part d’influer sur les prix en faveur du consommateur dans les zones dites tendues et d’autre part de relancer le marché extra-urbain. Pour faciliter l’émergence des ces nouveaux comportements, le secteur doit accélérer sa transformation digitale, en démocratisant notamment la signature électronique des actes de vente et d’achat à l’aide des bons partenaires technologiques.

Méthodologie : sondage Opinion Way pour Egide Informatique (filiale du groupe DL Software et éditeur de logiciels dédiés à la gestion de parcs immobiliers), réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 29 au 24 avril 2020 auprès d’un échantillon de 1027 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon les méthodes des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

 

Par MySweet Newsroom