Crédit immobilier : En juillet, les banques favorisent l’emprunt en baissant les taux
En été, les conditions d’emprunt sont généralement moins favorables. Pas cette année ! Après deux mois de hausse consécutive, les premières grilles reçues début juillet indiquent une baisse des taux.
Après une évolution à la hausse des taux immobiliers en mai et juin dernier, les premières estimations de taux en juillet indiquent une légère baisse, entre 0,01 et 0,04 %.
Les taux moyens sont ainsi de 0,90 % sur 15 ans, 1,07 % sur 20 ans et 1,24 % sur 25 ans. Les meilleurs profils bénéficient d’une baisse globale comprise entre 0,03 % et 0,07 %. Ils peuvent emprunter à 0,73 % sur 15 ans, 0,86 % sur 20 ans et 1,06 % sur 25 ans.
Bien que l’OAT 10 ans ait légèrement remonté, les banques disposent de dépôts très élevés
« L’approche des congés d’été pousse généralement les banques à adopter une politique d’octroi de crédit moins accommodante. Cependant, les dépôts sont encore très élevés, ce qui les encourage à favoriser l’emprunt » déclare Pierre Chapon, président de Pretto.
En parallèle, l’OAT 10 ans reste positif, et connaît une légère hausse sur le mois de juin, pour atteindre 0,125 % au 01/07 (+3 bps).
« L’OAT conserve des niveaux similaires à ceux de mai 2021. Il est encore difficile d’anticiper une évolution des taux directeurs, selon la politique de la BCE. Mais s’ils venaient à remonter, les taux immobiliers suivront », analyse Pierre Chapon.
Cette baisse des taux immobiliers intervient alors que le taux d’usure connaît une baisse significative : 2,44 % pour une période de 10 à 20 ans contrairement à 2,52 % en avril 2021 pour la même période. Au-delà de 20 ans, le taux est de 2,48 % comparé à 2,60 % en avril 2021. Soit un recul de 0,12 %.
« Cette baisse s’applique mécaniquement, les taux du précédent trimestre étant inférieurs aux niveaux historiques de fin 2019. Des emprunteurs, notamment les plus âgés, pourront avoir plus de difficultés à financer leur projet », déclare Pierre Chapon.
Un indice de finançabilité qui reste stable
Le financement des résidences principales reste stable. La finançabilité des investissements locatifs augmente d’un point, et celle des résidences secondaires de 3 points.
« Cette hausse est principalement due à une demande de profils parisiens à la recherche d’une résidence secondaire en régions. Ils mobilisent un budget conséquent qui leur offre de belles opportunités et facilite l’emprunt », analyse Pierre Chapon.
L'approche des congés d'été pousse généralement les banques à adopter une politique d'octroi de crédit moins accommodante. Cependant, les dépôts sont encore très élevés, ce qui les encourage à favoriser l'emprunt.