Colocation : La Rochelle, Lyon et Lille enregistrent la plus forte demande

Le Covid-19 a-t-il eu un impact sur le marché de la colocation ? Quels sont les loyers pratiqués ? Quel est le profil des colocataires ? Quelles sont les villes les plus tendues sur ce marché ? Toutes les réponses avec une étude de LocService.fr.

Colocation

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442 €, le loyer moyen d’une chambre en colocation

Sur l’échantillon d’offres analysé par LocService.fr, le loyer moyen d’une chambre en colocation s’élève à 442 € charges incluses au niveau national, en hausse de 3,5 % par rapport à la même étude réalisée l’année dernière. La colocation confirme ainsi son statut de moyen le plus économique pour se loger : pour un studio en location classique, il faut en moyenne débourser 562 € soit 27 % plus cher ! Il y a bien entendu de fortes disparités selon les secteurs. En province, le loyer moyen en colocation est de 392 € contre 542 € en Ile-de-France, et 715 € à Paris. Dans la capitale, le loyer est si élevé qu’il dépasse le budget moyen des candidats (686 €) !

Les villes où trouver une colocation est le plus difficile

62 % des recherches de colocation ciblent la province, 38 % l’Ile-de-France. Parmi ces dernières, 15 % ciblent la grande couronne, 27 % la petite, et 58 % Paris. On remarque que la balance province/Ile-de-France tend à pencher encore plus cette année du côté de la province, qui gagne 4 points par rapport à l’année dernière. Ce constat vient confirmer la perte de vitesse du marché parisien, conséquence de la pandémie de Covid-19 que nous avons déjà observée dans d’autres études cette année.

LocService.fr a dressé un top 5 des grandes villes dans lesquelles le marché est le plus tendu en colocation. Surprise cette année, La Rochelle est soudainement propulsée en tête avec 7,9 demandes pour 1 chambre libre. En pénurie de logements et de terrains disponibles, la ville étudiante paye en effet le prix de son attractivité. C’est ensuite Lyon qui vient se classer en second (4,8 demandes par chambre), puis Lille en troisième (4,7 demandes par chambre). Paris et Angers viennent compléter ce classement avec respectivement 4,6 et 3,4 demandes par chambre. A l’inverse, Saint-Etienne est la ville la plus « facile » pour les candidats : on y compte presque 4 chambres pour 1 demande.

Comment recherchent les colocataires ?

Dans 86 % des cas, les recherches se font individuellement (une personne par recherche). Les recherches faites pour 2 chambres simultanées concernent 10 % des cas. D’après l’étude des souhaits des colocataires, il ressort que la taille idéale d’une colocation est de 3 personnes.

La grande majorité des recherches (80 %) sont pour une durée indéterminée, alors que 18 % concernent des durées inférieures à un an. Concernant les critères de sélection, certains se révèlent plus importants que d’autres. Ainsi seuls 8 % exigent d’être entre étudiants, 1 % entre couples, 1 % dans une colocation avec enfants (notamment pour les familles monoparentales). Cependant, les animaux et les fumeurs sont refusés dans 14 à 22 % des cas.

L’âge des colocataires est un critère plus déterminant. 28 % des candidats déclarent rechercher des profils de moins de 30 ans (contre 23 % l’année dernière), et seul un candidat sur quatre accepte des profils ayant plus de 50 ans (contre un sur trois l’année dernière). On constate donc un rajeunissement des profils recherchés alors que les autres indicateurs n’évoluent pas significativement. Comme expliqué ci-après, cela vient essentiellement du fait qu’avec la pandémie, la colocation a attiré beaucoup moins de salariés qui sont plus âgés que les étudiants. Bien que la majorité (87 %) des recherches soit mixte, les femmes sont plus nombreuses à rechercher des colocations du même sexe : 22 % des femmes ciblent uniquement des colocations entre femmes, alors que seuls 2 % des hommes exigent une colocation 100 % masculine.

Le profil des candidats à la colocation

Bien que la colocation ne soit pas l’apanage des étudiants, leur part augmente cette année au détriment de celle des actifs. En effet, les effets de la crise avec la multiplication du chômage partiel et du télétravail ont réduit la mobilité des actifs. Ainsi, 58 % des candidats à la colocation sont étudiants et 36 % sont actifs, contre respectivement 55 % et 41 % l’année dernière. 6 % sont retraités ou sans activité. Ils disposent (eux ou leur garant) en moyenne de revenus équivalents à 1 805 € mensuels et leur âge moyen est de 27 ans. 79 % ont moins de 30 ans, 6 % plus de 50 ans. Lorsque les candidats sont interrogés sur les avantages qu’ils préfèrent dans le concept de la colocation, ceux qui ressortent le plus sont (choix multiples possibles) :

  • Rencontrer de nouvelles personnes (73%)
  • Réduire mon budget (49 %)
  • Profiter d’un logement plus grand (30 %) On se rend ainsi compte de l’importance de l’aspect social, mais aussi cette année de celle de la plus grande surface disponible alors que ce choix n’était pas dans le top 3 l’année dernière.

Là encore, les effets des confinements successifs se font ressentir. Un sondage similaire concerne les choses qu’ils détesteraient le plus dans une colocation, les 3 propositions arrivant en tête sont :

  • Un logement sale (67 %)
  • Que la chambre soit visitée en leur absence (60 %)
  • Que ce soit toujours le même qui fasse la vaisselle (30 %)

Rappelant le fameux film l’Auberge Espagnole, les colocations n’ont aucun mal à être multilingues : ainsi, outre le français, les langues les plus parlées au sein des colocations sont l’anglais (70 %), l’espagnol (23 %), et l’allemand (9 %).

Qui sont les garants des colocataires ?

Beaucoup de propriétaires favorisent encore les garants physiques. Sans surprise, la famille assure donc dans 79 % des cas le rôle de garant. D’autres colocataires (6 %) se tournent vers la garantie Visale d’Action Logement alors que 8 % ne disposent d’aucun garant, contre respectivement 4 % et 10 % l’année dernière. On constate donc que Visale a permis de réduire de 2 points la part de candidats sans garant.

Richard Horbette, le fondateur de LocService.fr, conclut : « Avec les bouleversements liés à la Covid-19 durant l’année qui vient de s’écouler, le marché de la colocation s’est, de manière logique, nettement contracté. Outre la crise économique qui a réduit la mobilité des jeunes colocataires actifs, il était difficile de se projeter dans une colocation avec des inconnus et la contrainte des gestes barrières. La demande repart cependant à la hausse maintenant que les étudiants peuvent un peu mieux se projeter dans l’optique de la rentrée 2021. Cette étude démontre par ailleurs que la colocation ne concerne pas que les étudiants mais s’adresse à une multitude de profils qui cherchent à se loger principalement dans les zones tendues. Notre concept permet justement aux colocataires d’être mis en relation uniquement avec des particuliers qui disposent d’une offre compatible avec leur profil, ce qui est indispensable au vu des résultats de l’étude. Malgré le rush des demandes d’étudiants de cet été nous disposons encore de près de 41.000 chambres en colocation. Ces chambres sont proposées, sans frais d’agence, par des bailleurs particuliers ou des colocataires déjà en place qui libèrent une chambre. »

Par MySweet Newsroom
La demande repart cependant à la hausse maintenant que les étudiants peuvent un peu mieux se projeter dans l’optique de la rentrée 2021. Cette étude démontre par ailleurs que la colocation ne concerne pas que les étudiants mais s'adresse à une multitude de profils qui cherchent à se loger principalement dans les zones tendues.
Richard Horbette, le fondateur de LocService.fr