L’immobilier chinois continue de mettre à mal les nerfs des marchés en Asie
Jeffrey Halley, analyste de marché d’OANDA en Asie-Pacifique, fait le point sur les répercussions des défaillances des promoteurs chinois sur les marchés boursiers en Asie.
Le promoteur immobilier chinois, Modern Land (China) Co Ltd, est devenu le quatrième promoteur immobilier chinois à manquer à ses obligations en matière de dette extérieure.
Bien que le montant soit relativement faible, les préoccupations actuelles, concernant le secteur immobilier en Chine, semblent peser sur le sentiment en Asie aujourd’hui. Evergrande, le centre de la tempête immobilière chinoise, a un autre paiement de délai de grâce à effectuer cette semaine, le 29 octobre, et les nerfs seront tendus jusqu’à ce qu’il effectue, ou non, le paiement.
Les marchés boursiers chinois sont nerveux
L’absence de paiement de la dette de Modern Land a provoqué le retour de la nervosité du secteur immobilier sur les marchés chinois, ce qui tempère l’optimisme dans l’ensemble de l’ASEAN. Le Shanghai Composite reste inchangé, le top 50, plus étroit, perdant 0,50 %. Le CSI 300 est également inchangé, tandis que le Hang Seng est en baisse de 0,35 %.
L’équipe nationale chinoise veillera probablement à ce que les marchés boursiers chinois soient relativement stables avant la réunion du comité central, mais les nerfs du marché seront à vif jusqu’à ce qu’Evergrande effectue, ou n’effectue pas, un autre paiement dû le 29.
Singapour est en baisse de 0,25 %, tout comme Kuala Lumpur, tandis que Bangkok est inchangé et Manille en baisse de 0,30 %. Jakarta a légèrement augmenté de 0,50 % en raison de la flambée des prix du charbon et du gaz naturel hier. Tandis que Taipei a inversé la tendance et a progressé de 1,0 %, surfant sur la vague des semi-conducteurs. Les marchés australiens peinent également à se débarrasser de la nervosité liée à la Chine, l’ASX 200 et le All Ordinaries affichant tous deux un modeste gain de 0,10 %.
Le cours de l’action d’Evergrande chute
Pour rappel : Evergrande Real Estate Group, fondé en 1996 dans la ville de Guangzhou, dans le sud de la Chine, par un self made made, Xu Jiayin, et aujourd’hui ultra-endetté, avait suspendu sa cotation à Hong Kong le 4 octobre. Jeudi 21 octobre, à son retour en Bourse, le groupe immobilier chinois a vu son action s’effondrer.