Immobilier Lyon et Villeurbanne : Les propriétaires hors des clous coté encadrement des loyers

Selon Meilleurs Agents, 55% des annonces immobilières en ligne avant la mise en application de l’encadrement des loyers au 1er novembre dernier sont au-dessus des nouveaux seuils de référence.

Encadrement des loyers

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Après Paris (2019), Lille (2020) et les villes de Plaine Commune en Seine-Saint-Denis (2021), Lyon et Villeurbanne ont opté pour le dispositif d’encadrement des loyers depuis le 1er novembre.

Les propriétaires de petites surfaces à Lyon ou Villeurbanne doivent baisser leurs loyers de 9%

Ainsi, à Lyon et Villeurbanne le dispositif semble viser les petites surfaces. En effet, 92% des annonces de logements  de moins de 20 m2 affichaient des loyers au-dessus  des loyers maximums avant la mise en place du dispositif. Ainsi, les propriétaires de studios devront donc revoir leur loyer à la baisse de 9% en moyenne s’ils souhaitent respecter la loi.

64% des meublés au-dessus des plafonds de l’encadrement des loyers

En parallèle, les  propriétaires des autres types de biens disposent  encore d’une marge de 10% en moyenne en leur faveur avant d’arriver au loyer de référence. Et le constat est le même pour les appartements meublés. La part d’annonces dépassant  le loyer maximum mis en place est de 64% pour les meublés et de 45% pour les logements  vides. Concrètement les dépassements  représenteraient 143€ par mois en moyenne de plus,  contre 106 € pour les logements vides.

« À Paris, les limites fixées par l’encadrement des loyers ont été décidées sur la base de  quartiers, ce qui peut-être jugé moins pertinent du fait de l’hétérogénéité du marché au sein  des quartiers. À Lyon et Villeurbanne, les limites sont fixées par zones définies à partir des  IRIS, l’information est plus granulaire et reflète mieux la réalité du marché.», indique Thomas  Lefebvre, Directeur Scientifique de Meilleurs Agents.

L’hypercentre lyonnais archi exposé aux dépassements de loyers

À Lyon, le centre-ville est particulièrement recherché, et les bailleurs en ont conscience au moment de fixer leur loyer. En effet, les arrondissements du 2e sur la presqu’île, du 6e à savoir autour  du parc de la tête d’or et du 1er sur  les pentes de la très convoitée colline de la croix rousse restent les plus concernés par les  dépassements de loyers. Ils comptent respectivement 75%, 71%  et 67% d’annonces concernées,  quand la moyenne est à 57% sur
l’ensemble de la ville.

À l’inverse, les arrondissements les  plus périphériques ainsi que  Villeurbanne, où les prix du marché  sont moins élevés, semblent moins  touchés par le dispositif. C’est le cas par exemple des 8e et 9e  arrondissements, qui affichent  moins de la moitié des annonces  avec des loyers au-dessus des  nouvelles limites.

« Concernant les annonces dans l’hyper-centre, il est intéressant d’observer que les dépassements dans les annonces avant la mise en place du dispositif excéderaient largement la moyenne actuellement observée de 136€. Elles atteindraient quasiment jusqu’à 200€ en  moyenne (respectivement 194€, 179€ et 164€ pour les 2e, 6e et 1er arrondissements). Quand le dépassement mensuel moyen est d’ailleurs inférieur à 100€ dans les arrondissements  périphériques» précise Thomas Lefebvre, Directeur Scientifique de Meilleurs Agents.


Par MySweet Newsroom