Laurent Vimont (Century 21) : « L’immobilier va passer de la frénésie à la raison »

Mon Podcast Immo reçoit Laurent Vimont, président de Century 21.

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Laurent Vimont, président de Century 21 est l’invité Mon Podcast Immo d’Ariane Artinian en live du Congrès FNAIM.

Mon Podcast Immo : Comment se termine cette année 2021 ?

Laurent Vimont : Plutôt très bien, c’est une année inespérée, on est des miraculés du Covid. Le marché atterrit en douceur depuis le mois de septembre. On fait un peu moins de volumes qu’il y a un an mais un peu plus qu’en 2019. C’est un marché très dynamique porté par des taux d’intérêt extrêmement bas. Nous allons passer de la frénésie à la raison.

Mon Podcast Immo : On est à 1,2 million de transactions. Où est la raison ?

Laurent Vimont : Entre 1 million et 1 100 000 transactions, ce qui est déjà colossal, même si certains soulignent que c’est un recul de 10 %. Il faut juste rappeler qu’en 2009, le marché a fait 450 000 ventes, soit la moitié.

Mon Podcast Immo : Où en êtes-vous du développement de votre réseau ?

Laurent Vimont : C’est assez stable, à 915 agences. Nous essayons d’être très « soigneux », à la manière dont on s’occupe d’un bonzaï. On résilie entre 40 et 45 contrats par an, qui ne sont plus dans l’esprit du réseau et on crée entre 60 et 80 contrats répartis entre rachats d’agences existantes et créations pures.

Mon Podcast Immo : Quel est l’ADN de Century 21 ?

Laurent Vimont : Se développer, prendre des parts de marché, changer les règles de la profession. Et puis, prendre plaisir à ce qu’on fait.

Mon Podcast Immo : L’année dernière, vous avez rejoint le groupe Arche. Qu’est-ce que cela change pour vous ?

Laurent Vimont : Pas grand-chose. Le seule différence, c’est que Philippe Briand est un acteur de l’immobilier dans l’ancien, ce qui apporte un niveau de compréhension plus rapide. Philippe a une vraie vision, il a envie d’aider la profession à se développer. Il a aussi une galaxie dans son groupe – le financement, l’assurance – ; nous étudions ensemble les synergies qu’on peut mettre en place.

Mon Podcast Immo : On est à quelques mois des présidentielles. Quelles sont selon vous les mesures que le nouveau gouvernement devrait mettre en œuvre concernant le logement ?

Laurent Vimont : Je pense qu’il faudrait s’intéresser à ce que pense la profession, qu’elle porte sa voix tant au niveau des syndicats qu’au niveau des réseaux immobiliers. L’autre sujet, est comment on construit plus grâce à un ensemble de mesures : comment on construit plus haut, comment on densifie davantage, comment on utilise les dents creuses dans les villes et les hypercentres, comment on rénove, comment on gagne du pouvoir d’achat.

Mon podcast Immo : Au niveau politique, comment améliore-ton le pouvoir d’achat immobilier des Français ?

Laurent Vimont : Le pouvoir d’achat dépend des taux d’intérêt, pas du politique. Par contre le politique peut avoir une action sur la production de logements neufs  – il en manque entre 500 000 et 1 million. Par exemple, comment convertir en logements les bureaux vides de deuxième ou troisième main qui ne sont pas loués, souvent en hypercentres. On pourrait aussi imaginer comment sortir les emplois de la ville, faire en sorte que des sociétés aillent s’installer à l’extérieur des hypercentres.

Mon Podcast Immo : Comment améliorer l’image des professionnels de l’immobilier ?

Laurent Vimont : Nous y contribuons tous. Le logo Vesta de la Fnaim est en discussion avancée, les réseaux ont aussi leur part et bien sûr la formation dont il faut changer l’image. C’est un élément essentiel et central de la reconnaissance de la profession. Grâce à l’évolution du digital, le savoir a changé de camp, parfois les consommateurs en savent plus que les professionnels ; il est donc important de se mettre à niveau en permanence pour pouvoir rendre le meilleur service.

Par MySweet Newsroom
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