Immobilier et emploi : Mulhouse, Orléans, Dijon en tête des villes les plus attractives

Le site de recherche d’emploi Meteojob et la marketplace de services financiers Meilleurtaux dévoilent les résultats 2021 de leur étude sur l’attractivité des grandes villes françaises en termes d’emploi et de logement.

Mulhouse

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Ces presque deux années impactées par la crise de la Covid-19 ont eu des conséquences sur de nombreux secteurs. C’est notamment le cas des secteurs du recrutement et de l’immobilier. Cette période particulière a fondamentalement changé les habitudes des Français : départs des grandes villes synonymes de logements trop petits et trop chers, généralisation du télétravail dans de nombreuses entreprises… En clair, les Français ont repensé leur façon de vivre et de travailler. Mulhouse, Orléans et Dijon présentent en 2021 la plus forte concordance d’intérêts logement/emploi et figurent ainsi sur le podium des villes les plus favorables lorsqu’il s’agit d’emploi et de pouvoir d’achat immobilier.

Meteojob et Meilleurtaux ont élaboré une méthodologie qui prend en compte les trois données suivantes : emploi, salaire, et logement. Ces dernières permettent d’établir le palmarès des 31 plus grandes villes françaises offrant le plus d’opportunités. L’étude mesure ainsi le nombre d’offres d’emploi en CDI rapporté au nombre d’habitants, ainsi que le pouvoir d’achat immobilier. Le pouvoir d’achat immobilier, lui a été calculé à partir du salaire médian dans chaque ville, des taux d’intérêt pratiqués localement et du prix de l’immobilier1.

L’attractivité des villes moyennes se confirme en 2021

Les aspirations des Français en matière de logement ont changé depuis les différents confinements. Les grandes villes ne font plus rêver. Les habitants des grandes villes aspirent à plus grand et sont désormais à la recherche d’une habitation plus vaste, dotée d’une pièce en plus, d’un jardin ou encore d’une terrasse. « Le nombre de transactions immobilières a explosé ces derniers mois. Il a été galvanisé par les taux historiquement bas de cette année. Ils sont en dessous de la barre des 1,10%. C’est du jamais vu ! C’est notamment pour cette raison, associée à une très forte envie de trouver son « chez soi » idéal, que les Français se sont rués vers l’achat immobilier » explique Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux. « A ce titre, les villes moyennes sont particulièrement attractives pour ces Français en manque d’espace ; ils ont tout à y gagner : un confort de vie et des mètres carrés supplémentaires, pour un budget qui peut être divisé par 5 pour la même surface ! » ajoute-t-elle.

Mulhouse, Orléans et Dijon dans le top 3

Le classement de cette année, versus celui de l’an dernier a un petit peu évolué. Dans le Top trois des villes qui tirent leur épingle du jeu, en termes d’emploi et de logement en 2021, nous avons : Mulhouse, Orléans et Dijon. La ville du sud de l’Alsace est une nouvelle fois sur la première marche du podium avec 6,29% d’offres de CDI pour 100 habitants. Ce qui rend également la ville si attrayante, c’est son excellent pouvoir d’achat immobilier, soit 83m2. Juste derrière elle, Orléans se fait une place de choix en se glissant deuxième du classement. Cette ville proche de Paris, a gagné le cœur des Franciliens. L’étude le confirme, la surface accessible est de 69m2.

Côté emploi, Orléans est la ville la plus attractive de France avec 7,22% des offres en CDI pour 100 habitants. « La métropole est extrêmement attrayante et de plus en plus d’acheteurs venus de Paris et d’Ile-de-France s’y installent depuis le début de la Covid » explique Marko Vujasinovic, Président de CleverConnect. « Le prix du m2 est quant à lui très alléchant aussi. Il est de 2 601€/m2. De quoi ravir les nouveaux arrivés.», souligne Maël Bernier.

Enfin sur la dernière marche du podium, nous retrouvons Dijon. Avec 6,47% d’offres en CDI pour 100 habitants, c’est presque de 12 fois supérieur au taux de 0,54% en 2020. La capitale de la Bourgogne est de plus en plus plébiscitée. Les atouts de la ville ont su séduire de nouveaux acquéreurs. La surface accessible est de 57m2 cette année, pour un prix au mètre carré de 2 670€.

Très rapidement derrière, arrivent Rouen et Saint-Etienne en 4ème et 5èmeplaces. La ville normande affiche un taux de 5,87% d’offres en CDI pour 100 habitants, versus seulement 0,65% l’an dernier. Par ailleurs, Rouen offre une superficie de logement de 61m2 en moyenne. Saint-Etienne quant à elle, c’est 3,36% d’offres en CDI pour 100 habitants et 101m2 accessibles en moyenne. « Ces deux villes prennent de plus en plus d’ampleur. Elles offrent une belle qualité de vie, la superficie d’habitation très confortable et les espaces verts y sont nombreux. » souligne Maël Bernier. « Rouen et Saint-Etienne se détachent une nouvelle fois dans le haut du classement grâce à leur dynamisme professionnel » précise Marko Vujasinovic. Respectivement, le prix au m2 de ces deux villes est de 2 942€ et 1 487€.

A Bordeaux, Lyon, Aix ou Paris l’emploi est attractif, pas le pouvoir d’achat immobilier

Après avoir énuméré les villes où le marché de l’emploi et le logement se portent bien mutuellement, passons à celles où le bassin professionnel est attractif… mais le pouvoir d’achat immobilier un peu moins. Bordeaux est l’exemple typique. La ville, autrement appelée le « petit Paris » attire sans conteste les Parisiens à la recherche d’un cadre de vie plus tranquille, non loin de la mer. Ici, côté emploi, le compteur bas des records ! C’est 7,16% des offres en CDI pour 100 habitants, alors qu’en 2020, le taux n’était que de 0,71%. C’est 10 fois plus ! Mais côté logement, l’histoire se corse. En moyenne, seuls 30m2 sont accessibles. Le prix au m2 de cette ville a même dépassé le 5000€ du mètre carré.

Derrière Le Port de la Lune, deux villes quasi ex-aequo : Lyon et Aix-en-Provence. A Lyon, le terrain de l’emploi est prospère, très prospère même. Il passe de 0,79% d’offres en CDI pour 100 habitants à 5,28% en l’espace d’un an ! En revanche, niveau immobilier, ce n’est pas le même discours. Seulement 29m2 sont accessibles en moyenne, avec un prix au mètre carré de 5 513€. De son côté, Aix-en-Provence enregistre un taux de 5,38% d’offres en CDI pour 100 habitants. Mais en revanche, ça pêche du côté immobilier. Sont en moyenne accessibles des biens d’à peine 32m2. Autre exemple : Nantes. La ville du grand-ouest est un terrain fertile à l’emploi. Fois dix en un an, passant de 0,59% d’offres en CDI pour 100 habitants, à 5,23% en 2021. Malheureusement le prix de la pierre reste très élevé. En moyenne 34m2 sont accessibles.

Enfin le dernier élève du classement des villes avec un pôle professionnel conséquent mais un nombre de mètre carré très restreint, est Paris. La capitale enregistre un taux de 4,34% d’offres en CDI pour 100 habitants, mais seulement 17 petits mètres carrés accessibles en moyennes dans la ville lumière. Le prix moyen du mètre carré avoisine les 11 400€ ! « Ces très grandes villes attirent depuis toujours grâce à un tissu économique et un marché de l’emploi très dynamiques. Mais évidemment en contrepartie, la demande est très forte en matière de logements, ce qui entraîne rareté et réduction des surfaces. C’est pour cette raison que les logements ne sont pas très grands et qu’ils coutent très chers. » s’accordent à dire Marko Vujasinovic, de CleverConnect et Maël Bernier de Meilleurtaux.

A Perpignan, Toulon ou Nîmes, le pouvoir d’achat immobilier élevé, mais le terrain professionnel peu fertile

Les trois villes qui se démarquent de l’étude, avec un pouvoir d’achat immobilier élevé mais qui malheureusement n’offrent pas un bassin professionnel très développé, sont Perpignan, avec 111m2 accessibles pour un logement, il s’agit de la ville où il est possible d’acheter la plus grande surface, mais en revanche seulement 2,30% d’offres sont en CDI pour 100 habitants. La ville qui suit est Toulon, elle offre 68m2 accessibles, mais ne propose que 2% d’offres d’emploi en CDI pour 100 habitants, soit la ville la moins attractive professionnellement parmi les 31 étudiées. Enfin à Nîmes, il est facilement possible d’obtenir un 65m2, néanmoins il ne faut pas forcément compter sur l’aspect professionnel. Le taux d’offres d’emploi en CDI pour 100 habitants est de 2,83%. « Ces villes tendent à se développer professionnellement. Leur attractivité croît un petit peu moins vite que les autres villes du territoire, mais avec le temps, elles arriveront au même point que les autres.», affirme Marko Vujasinovic, de CleverConnect. « Ces villes ne sont pas encore « trop » convoitées sans doute en raison de leur éloignement des grands pôles d’attractivité mais également des liaisons ferroviaires, c’est pour cette raison que les prix de l’immobilier sont encore très bas et que les superficies finançables en fonction des revenus sont vastes ! » explique Maël Bernier de Meilleurtaux.

Le bassin méditerranéen bon dernier du classement…

Sans grand étonnement, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le constat est d’ailleurs similaire à l’an dernier. Marseille, Montpellier et Nice sont les mauvais élèves. Les villes qui bordent la Méditerranée ne sont pas spécialement intéressantes ni sur le plan de l’attractivité professionnelle ni sur le plan du pouvoir d’achat immobilier. Marseille, ne propose que 2,48% de CDI pour 100 habitants et 50m2 de logement habitable. Elle est suivie de Montpellier, avec un taux en CDI encore inférieur à La Cité Phocéenne, avec 2,27%, une surface accessible de 43m2. Enfin, dernière du classement : Nice, c’est seulement 2,47% d’offres en CDI pour 100 habitants avec 36m2 accessibles.

« Ce classement montre que les grandes villes telles que Paris, Marseille et Lyon ne présentent pas les meilleurs résultats si nous cumulons les deux données en les croisant :  à savoir un terrain fertile à l’emploi et à l’obtention d’un CDI, et un logement correct en termes de prix et de superficie. Les petites et moyennes villes commencent quant à elle à offrir de belles opportunités, avec des taux en CDI très élevés, ainsi que des prix au mètre carré qui restent tout à fait abordables. Ces surfaces, seraient tout à fait impossibles à financer pour le même prix dans les grandes métropoles. L’ensemble de ces tendances observées viennent confirmer nettement la tendance de 2020, placée sous le signe de la pandémie et des confinements. Les habitants des très grandes villes étaient alors en quête de plus grands espaces, le tout porté par le développement du télétravail. Aujourd’hui, leurs positions se confirment. Reste tout de même à surveiller l’évolution de ces villes dans les mois et années à venir et le renforcement ou non de ces nouvelles façons de travailler», s’entendent à dire Maël Bernier et Marko Vujasinovic.

Par MySweet Newsroom
L’étude ci-dessus a été établie à partir d’une série de données : offres d’emploi, salaires, taux d’intérêt et prix de l’immobilier. Pour chaque ville, Meteojob a recensé le nombre d’offres en CDI et a calculé un taux de CDI pour 100 habitants. Les salaires médians proposés dans les offres ont ensuite été mis en rapport avec les taux d’intérêt recensés par Meilleurtaux et le prix de l’immobilier local afin de calculer le pouvoir d’achat immobilier, soit le nombre de m2 pouvant être acheté avec un prêt sur 20 ans avec les revenus nets proposés. Enfin, le taux de CDI pour 100 habitants a été multiplié par le pouvoir d’achat immobilier pour obtenir le classement des villes les plus attractives.