Crédit immobilier : La hausse des taux devrait se poursuivre en mai
C’en est pas fini de la hausse des taux ! Les explications de Alban Lacondemine, président fondateur d’Emprunt Direct.
Les taux de crédit immobilier demeurent en hausse, à la faveur de nombreux réajustements intervenus tout au long du mois d’avril. Les établissements bancaires ont ainsi relevé leurs grilles sur la période de près de 10 à 30 points de base par rapport à celles transmises début avril. Toutefois, les dernières grilles communiquées au titre du mois de mai par les banques partenaires d’Emprunt-direct.com sont stables ou n’enregistrent que de faibles mouvements par rapport à celles reçues durant la deuxième quinzaine du mois.
Pas de répit pour la hausse des taux
Les mois se suivent et se ressemblent après une hausse de 15 à 30 points de base en mars et une hausse quasi similaire en avril. Les institutions financières sont ainsi contraintes de répercuter de manière symétrique les augmentations de taux observées depuis des semaines sur les marchés obligataires. Le rendement de l’OAT 10 ans s’établissait début mars à 0,35%, alors qu’il flirte en ce début mai avec les 1,50%, conséquence des anticipations des évolutions de la politique monétaire des banques centrales en zone euro et aux Etats-Unis. Ceci obligeant ainsi les établissements à adapter en permanence leurs conditions de crédit et à revoir – fin inhabituelle – à plusieurs reprises dans le mois, leurs barèmes.
« Les tensions inflationnistes ont nettement poussé à la hausse, depuis début mars, les taux obligataires, entraînant dans leur sillage les crédits à l’habitat. Les banques ont assez rapidement réintégré au cours du mois de mars et au début du mois d’avril le coût du risque en réajustant leurs grilles de crédit immobilier. Sur les derniers jours, leur relèvement est un peu plus modéré, même si la visibilité des banques ne s’est sensiblement pas améliorée face à la volatilité de marché », indique Alban Lacondemine, président fondateur d’Emprunt Direct.
Les acquéreurs impactés
« L’inflation fait évoluer peu à peu la forward guidance des banques centrales, les indices des prix à la consommation poursuivant leur remontée tant en Europe et aux Etats-Unis. Ils obligent ainsi celles-ci à accélérer la sortie des politiques ultra-accommodantes des banques centrales et à réajuster leurs taux directeurs. Les rendements de l’OAT 10 sont désormais revenus sur des niveaux qui avaient cours durant l’été 2014. Le cycle de remontée des taux devrait donc se poursuivre dans les prochaines semaines, ce qui est susceptible de continuer à affecter la demande en ce premier temps fort habitat. Celle-ci est par ailleurs de plus en plus contrainte par divers facteurs, dont la hausse des coûts de l’énergie et des matériaux, ceux-ci impactant les coûts de la construction et le budget des ménages », note Alban Lacondemine.
Le cycle de remontée des taux devrait donc se poursuivre dans les prochaines semaines, ce qui est susceptible de continuer à affecter la demande en ce premier temps fort habitat. Celle-ci est par ailleurs de plus en plus contrainte par divers facteurs, dont la hausse des coûts de l’énergie et des matériaux, ceux-ci impactant les coûts de la construction et le budget des ménages.