Résidences secondaires : Les prix de l’immobilier Sotheby’s sur le littoral, à la campagne ou à la montagne

Le contexte pandémique que le monde connaît depuis 2020 a fait émerger l’attrait des Français pour le marché des résidences secondaires. Deux ans plus tard, Sotheby’s International Realty France – Monaco dresse un tableau de cette renaissance qui se poursuit.

Immobilier Deauville-MySweetimmo

© adobestock. Deauville

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Alexander Kraft, Président – Directeur Général de Sotheby’s International Realty France – Monaco, explique : « Juste avant la crise sanitaire, les marchés des résidences secondaires avaient commencé à rattraper un peu leur retard par rapport à Paris et aux grandes métropoles, une réalité qui a connu un élan considérable suite à la crise sanitaire. De plus, traditionnellement avant et pendant les élections présidentielles nous observons un ralentissement considérable sur le marché ; cependant cette année les présidentielles n’ont eu quasiment aucun effet sur l’immobilier de prestige, un phénomène très étonnant.»

La résidence secondaire un écrin pour soi et ses proches

Covid-19 et télétravail ont été les déclencheurs principaux de l’intérêt retrouvé des Français pour les résidences secondaires. Aujourd’hui c’est un nouveau mode de vie plus flexible et plus attentif à avoir une meilleure qualité de vie qui a vu le jour suite à la pandémie. Cela est évidemment dû au nouveau rythme de vie imputé au télétravail qui favorise pour de nombreuses professions le fait de pouvoir travailler de n’importe où, à partir du moment où elles ont un bon accès internet et toutes les commodités à portée de main. 

« Les personnes qui investissent dans une résidence secondaire ont comme point commun de vouloir en faire un écrin pour eux et leurs proches tout en permettant un bel équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. Ils ne souhaitent pas pour autant quitter leur ville d’origine et leur résidence principale, ils sont là aussi à la recherche d’un équilibre entre leur vie d’avant et leur vie au vert », explique Alexander Kraft. En effet, la pandémie a prouvé aux récalcitrants que le télétravail n’empêche nullement la productivité des travailleurs. Enfin, les acquéreurs ont conscience de réaliser de bons placements sur le long terme. Cela n’est pas un élément déclencheur d’achat mais reste rassurant en temps de crise.  

Le marché profiter de l’arrivée d’acquéreurs plus jeunes

 Aujourd’hui l’âge moyen des acquéreurs de résidences secondaires a considérablement rajeuni ; ce sont des trentenaires ou quarantenaires qui ont connu Erasmus, les voyages facilités par les low-costs et les locations en ligne. Cette « Génération Airbnb » a acquis un goût pour les résidences secondaires mais privilégie les biens clef en main qui sont déjà rénovés et aménagés avec des chambres en suite, piscine, prête à habiter avec tout le confort pour une belle qualité de vie. 

« Pour la première fois nous remarquons que les nouvelles technologies telles que le chauffage réversible ou les éléments solaires qui permettent d’économiser l’énergie et faire sa part pour la planète sont devenus des facteurs importants. Traditionnellement cela n’avait pas beaucoup d’impact sur le marché de prestige mais cela est de plus en plus incorporé lors des rénovations et devient de plus en plus important avec cette nouvelle génération d’acheteurs», ajoute Alexander Kraft. 

A côté de ce rebond des résidences secondaires dans le cœur des Français, ce marché est aussi soutenu par le retour des étrangers, surtout des Européens et Américains, tandis que la clientèle asiatique est encore absente pour le moment.

Les Français redécouvrent les marchés internationaux

En ce moment le réseau Sotheby’s International Realty France observe un marché très fluide et dynamique avec à une réelle demande, un grand choix de biens et des prix qui restent raisonnables grâce aux nouveaux vendeurs qui souhaitent profiter de cet engouement. 
 
Par conséquent, un flux permanent de nouveaux biens entre sur le marché et le dynamise. Cet équilibre entre les départs rapides et les nouvelles arrivées permet aux deux parties de bénéficier de cette situation rarement vue. La première vague du regain des résidences secondaires a essentiellement touché des marchés traditionnellement favorisés par les Français en général, et les Parisiens en particulier. 

« Un autre phénomène intéressant que nous observons en ce moment est le fait que les marchés plus internationaux privilégiés par les étrangers comme le grand sud est et la Côte d’Azur, sont redécouverts par les Français. Ces derniers réinvestissent dans ce territoire ; certes pour la plupart sur une gamme de prix inférieure par rapport à celle des acheteurs étrangers, mais cela est égalé par le fait que les Français sont de plus en plus nombreux à y acquérir un bien», explique Alexander Kraft. 

Les prix de l’immobilier au Touquet

« Le marché se porte bien sur la Côte d’Opale et notamment au Touquet. Mais on arrive sur une pénurie de bien de plus en plus pénalisante avec une très forte demande et une offre de plus en plus restreinte. Les bonnes affaires sont quasi-inexistantes, il faut acheter au prix du marché.  Les prix sont plutôt élevés, environ le double d’il y a 5 ans. Le bord de mer est évidemment recherché pour tous les budgets mais les biens en campagne dans un environnement calme sont tout aussi sollicités. Sur le Touquet, les acheteurs sont principalement des Parisiens mais aussi des Belges intéressés par l’arrière-pays. La résidence secondaire devient de plus en plus un second lieu d’habitation et cela s’est impacté sur les prix et la demande », explique la directrice d’agence Sotheby’s International Le Touquet.
 
Pour une villa en centre-ville de type touquettoise sans jardin, il faut compter au minimum 1 million d’euros, les belles individuelles dans le Triangle d’Or tournent autour de 2 millions d’euros voire plus selon l’état. Dans le secteur Forêt, selon la surface et l’état du bien, cela commence à 1,5 million d’euros. Pour un appartement en centre-ville en bon état et emplacement sur le front de mer, les prix au mètre carré varient entre 8 000 et 10 000€/m².

Les prix de l’immobilier à Deauville

« En ce premier semestre, le marché reste attractif et dynamique avec une stabilisation des prix. La demande est évidemment très forte sur les bords de mer et les communes de la côte fleurie (Deauville, Trouville, Bénerville, Tourgéville…) mais aussi dans l’arrière-pays avec une ambiance plus terre et campagne. Les acheteurs recherchent plutôt des maisons typiquement normandes à colombages avec des matériaux d’époque et authentiques, soit avec vue sur la mer ou accessible rapidement en voiture. La piscine est un véritable atout avec un bel espace extérieur. En bref, un retour à la nature sans un isolement absolu. La résidence secondaire est dorénavant imaginée comme une résidence principale donc on va réfléchir à l’espace, au volume et à un bureau plutôt qu’à une chambre d’amis. C’est la maison qui choisit son acquéreur alors une bonne affaire, c’est avoir la chance de trouver le lieu que l’on recherche aujourd’hui. Mais il faut aller vite car la pénurie de biens est réelle», explique Cyril Maupas, directeur d’agence Pays d’Auge Sotheby’s International.

Dans une zone comme le cœur de ville de Deauville et la côte fleurie, pour une villa de bord de mer remarquable à l’architecture normande de 250 m² avec terrain de 1 000m², le ticket d’entrée est à 2 millions d’euros. Pour les appartements d’exception sur front de mer ou à proximité des plages et commerces, il faut compter entre 10 000 et 13 000/m². Autour du Pont l’Evêque, il y a une demande accrue pour les maisons à colombages avec des terrains allant de 2 500 à 5 000m². Les prix varient entre 650 000 à 800 000 euros, voire 900 000 euros, s’il y a une piscine et une dépendance. Enfin, pour les manoirs plus marqués en termes d’architecture et d’histoire, avec des hectares de terre, la fourchette de prix se situe entre 1,3 et 1,8 million, et certains sont à plus de 2 millions.

Les prix de l’immobilier en Bretagne

« Le marché de la résidence secondaire reste actif bien que l’on ait noté un petit coup de frein en début d’année. En effet, en 2021, les acquéreurs se positionnaient rapidement, parfois même sans visiter, ce qui est devenu rare maintenant. La vie normale a globalement repris son cours avec un moindre recours au télétravail. Les prix restent stables avec très peu ou pas de bonnes affaires car notre région a toujours été attractive, en particulier, et comme toujours, sur le Golfe du Morbihan et tout le bord de mer en général avec un accès facile aux aéroports et gares. Les acheteurs sont principalement Français mais aussi frontaliers : Suisses, Belges et Luxembourgeois », indique Tifenn Pradeau, directrice marketing Bretagne Sud Sotheby’s International Realty.

Les prix de l’immobilier sur la Cote d’Emeraude

« Nous sommes sur un marché dynamique avec des offres au compte-goutte. La demande est croissante mais l’offre stagnante. Les prix augmentent sur les biens les plus recherchés, comme les maisons de pays en pierre sous ardoise, de 160/180 m², sur « le trait de côte », la bande proche du littoral. Ce type de bien est estimé à 1,6 million d’euros alors que dans les terres, le prix oscille entre 700 000 et 800 000 euros.  Nos acheteurs sont surtout Français, de l’Ouest Parisien et de l’axe Paris/Rennes, ainsi que quelques étrangers européens. Depuis le Covid-19, une nouvelle catégorie est apparue : la résidence semi-principale, semi-secondaire, en télétravail. Nous pouvons encore faire quelques bonnes affaires mais elles sont rares. Les ventes se font majoritairement de façon confidentielle. Je conseille aux vendeurs de ne pas être trop gourmands sur le prix demandé : les acheteurs connaissent le marché, si cela est trop cher, le bien ne se vendra pas », déclare Christophe Martin, responsable de Côte d’Émeraude Sotheby’s International Realty.

Un appartement à Dinard, dans une belle résidence récente d’une surface de 75m², se vend 580 000 euros. Pour une maison de pays de 160 m², il faut compter 800 0000 euros Enfin, pour une villa de 220m², les pieds dans l’eau avec vue sur mer, cela monte à 3 millions d’euros. 

Les prix de l’immobilier à Royan sur sur l’île de Ré

« Le marché de la résidence secondaire se porte très bien à Royan avec une forte demande des Parisiens et des Bordelais. Les prix grimpent sur les régions côtières. La maison typique, proche de la plage et des commerces avec un terrain arboré, est particulièrement demandée. Les acquéreurs ne viennent pas pour faire des affaires mais pour se faire plaisir», précise , manager de l’agence Royan Sotheby’s International Realty.  « Le marché est toujours très actif sur la côte Atlantique. En deux ans, les prix au m² se sont uniformisés sur toute l’île de Ré, quel que soit le village. Il faut compter 10 000€/m² en moyenne pour les biens clés en main. Les villas avec jardin et piscine, à proximité des plages, dans le secteur de Bois-Plage, Couarde-sur-mer et Portes sont recherchées. Les bonnes affaires sont rares, il ne faut pas hésiter à se positionner d’emblée sur les prix indiqués, au risque de laisser passer sa chance», indique Valérie Charly, spécialiste immobilier charme et prestige chez Île de Ré Sotheby’s International Realty.

À Royan, la fourchette des prix varie entre 700 000 et 3 millions d’euros pour des villas proches de l’océan et cela aller jusqu’à 5 millions d’euros. La moyenne des transactions à l’Île de Ré varie entre 1,2 et 2,5 millions d’euros mais il y a aussi des biens pour plus de 4 millions d’euros.

Les prix de l’immobilier à La Rochelle

« La demande est toujours très forte à La Rochelle. Nous connaissons une hausse des prix d’environ 15% depuis 2 ans. La petite couronne autour du centre-ville est particulièrement recherchée (la Genette, la Trompette, Lafond) mais également les secteurs à 5 ou 10 km de La Rochelle (Angoulins, Chatelaillon, l’Houmeau, Nieul sur mer). Les maisons familiales sont très demandées, au moins 120m² avec un jardin extérieur et une piscine. Les occasions de faire des bonnes affaires sont très rares aujourd’hui alors nous conseillons aux acheteurs de privilégier les biens avec des travaux ; mais attention car les artisans ont aussi augmenté leur prix. Depuis la pandémie, la résidence secondaire est devenue peu à peu la résidence principale grâce au télétravail. Notre clientèle est très franco-française : ce sont des expatriés qui rentrent en France ou des citadins des grandes métropoles comme Paris ou Lyon. Généralement, nous conseillons aux vendeurs de ne pas chercher la surenchère et de privilégier l’exclusivité. Les acheteurs doivent être réactifs et sûrs de leur capacité de financement. Tout va très vite», explique Nadia Brossard, manager de l’agence La Rochelle  Sotheby’s International Realty.

Le budget moyen se situe entre 900 000 et 1,2 million d’euros pour des maisons familiales entre 120 et 150 m², avec jardin et piscine ou piscinable, proche de la gare. 

Les prix de l’immobilier à Bordeaux & bassin d’Arcachon

« C’est un marché en pleine mutation qui se porte très bien. Les secteurs les plus recherchés restent le Bassin d’Arcachon et le sud de Bordeaux. Les biens sous statut commun de résidence secondaire deviennent parfois la résidence principale ou même le nouveau lieu de travail : il y a une forte hausse de la demande sur des biens pour une activité de type maison d’hôtes ou petites propriétés viticoles. Les acheteurs, majoritairement de Paris, de la région parisienne et des Français installés à l’étranger, recherchent des biens impérativement avec un extérieur, proche d’un centre urbain, avec une connectivité efficace, au calme avec une vue sur la mer, le lac ou la campagne. Il reste des bonnes affaires mais à condition d’accepter de faire des travaux lourds de rénovation. A contrario, les biens clés en main connaissent des prix à la hausse. Je recommande toujours aux acheteurs de penser aux lieux de vie où une certaine autonomie est possible. Les biens immobiliers ont une valeur s’ils retrouvent leur fonctionnalité première de refuge », explique Carmen Milcent, directrice adjointe des agences Bordeaux Sotheby’s International Realty et Cap Ferret/Pyla Sotheby’s International Realty.

Les prix de l’immobilier à Biarritz, Saint-Jean-de-Luz et le pays basque

« D’année en année, la demande est toujours plus forte et le marché est très dynamique et tendu, avec peu de biens à vendre. Les prix ont augmenté de 20 à 30% depuis le Covid. La demande se concentre sur des secteurs en particulier : la Côte, Hossegor, Anglet, Biarritz, Guéthary, Saint-Jean-de-Luz, Ciboure, Hendaye mais également la campagne à moins de 30 minutes de l’océan. Les acheteurs, principalement Français et Européens (limitrophes), recherchent surtout un bien avec extérieur, même petit, avec une vue sur l’océan ou la montagne. Le calme est un critère majeur. Le Covid a redistribué les cartes et l’on voit de plus en plus de familles qui choisissent de quitter Paris pour un cadre de vie plus qualitatif, authentique et proche de la nature. La généralisation du télétravail permet de bénéficier de la qualité de vie de la Côte Basque et de rejoindre Paris en 1h20 d’avion ou 3h de TGV. Les personnes peuvent honorer leurs rendez-vous à Paris et rentrer surfer en fin de journée ! », indique Bénédicte Marchal de Biarritz Sotheby’s International Realty.

Les prix de l’immobilier à Perpignan

« Il y a une très forte demande, plutôt dans l’arrière-pays qui est encore très sauvage ou en bord de mer. Ici, on a 310 jours de soleil par an, Barcelone et Toulouse sont à 2h, il y a le ski, la mer, les vignobles … tout cela à 1h de Paris, Bruxelles ou Londres. La région est encore très accessible, très nature et il est tout à fait possible de faire de bonnes affaires. Par exemple, une maison très haut de gamme de 220 m² avec ascenseur et ponton privé, posée sur l’eau a été vendue à 1,99 million d’euros ! Les acheteurs (plutôt Français et Européens) cherchent à se mettre au vert, avec un point d’eau (piscine, mer, rivière, …). Ils se concentrent plutôt sur les qualités intrinsèques du bien et tout ce que la région peut proposer. Il est très facile de rejoindre un aéroport ou une gare pour retrouver son bureau les jours où on ne peut pas travailler depuis le bord de sa piscine. Les biens partent vite, parfois même à la surenchère car nous avons un territoire d’avenir», commente Catherine Jousselin de Terres d’Oc Sotheby’s International Realty.

Clé en main, une résidence secondaire se vend en moyenne 1,5 million d’euros. Il faut compter 800 000 euros pour un bien avec des travaux à réaliser.

Les prix de l’immobilier en Provence-Luberon 

« Nous sommes sur un marché qui se tend avec une hausse des prix d’environ 10%. Les acheteurs sont 100% Français et recherchent une vue dominante, une piscine et des commerces de proximité, proche de la gare TGV. La moyenne des ventes se situe autour de 1,5 million d’euros pour une maison de 180m² avec 4 chambres et une piscine. C’est actuellement le bon moment pour vendre car les acheteurs sont nombreux et les prix restent stables. Pour nous, le changement d’usage de la résidence secondaire a commencé avant la pandémie, mais se renforce aujourd’hui avec le télétravail. L’accès rapide à notre région (2h40 en TGV depuis Paris), a permis à de nombreuses familles de venir s’installer dans le Lubéron et de continuer à travailler sur Paris. Pour faire de bonnes affaires en 2022, les acheteurs devront se montrer très réactifs pour être les premiers à visiter et à se positionner », exprime Pascal Danneau de Provence Lubéron Sotheby’s International Realty.

La fourchette des prix est très large : en 2021, une maison de 120m² avec une piscine et un terrain de 5 000m² en dessous de Gordes, a été vendue à 500 000 euros. La même année, un bien exceptionnel a été vendu pour 10 millions d’euros.

Les prix de l’immobilier à Aix-en-Provence

« En ce début de nouvelle saison, la demande est toujours très forte et dynamique. Les prix sont à un niveau historiquement élevé avec toujours très peu d’offres de produits d’exceptionnels et de qualité. Le pays d’Aix, les Alpilles, Arles et la Camargue restent très demandés car proches des connexions des gares et aéroports. La clientèle internationale est de retour, notamment les Américains et toujours les Suisses et les Belges, amateurs de soleil et de notre art de vivre. La résidence secondaire devient un lieu de télétravail, de partage et de convivialité. On recherche le bien-être et une meilleure qualité de vie. Mais cela reste aussi un investissement : 30% des biens vendus sont proposés en location saisonnière», indique Pierre-André Scandolera, directeur de l’agence Arles Sotheby’s International Realty.

Les prix de l’immobilier sur la Côte d’Azur

« Depuis toujours, la Côte d’Azur attire celui qui souhaite acquérir en résidence secondaire grâce à sa qualité de vie et son climat doux toute l’année. Son environnement en fait un lieu de villégiature exceptionnel et la pandémie n’a fait qu’accentuer cette demande. L’activité reste donc très bonne et la demande est plutôt forte tant de la part des Français que des étrangers, avec le retour notamment des Américains et des Canadiens. Globalement, ils recherchent une vue ouverte sur la mer, du calme avec une proximité de la vie en ville et de la sécurité. C’est le moment idéal pour les acheteurs de se positionner car l’actualité risque de mener à une inflation et une augmentation des prix : l’investissement dans l’immobilier sera toujours une valeur refuge plutôt que de conserver ses actifs sur des comptes ou en bourse», décrit Peter Illovsky de Côte d’Azur Sotheby’s International Realty.

La clientèle en Côte d’Azur a toujours été très internationale. Le budget pour un acheteur français tourne autour de 1 million d’euros. Tandis que pour les non-résidents français, il faut compter plus de 1,5 million d’euros.

Les prix de l’immobilier en Corse

« La Corse offre un environnement exceptionnel et la demande est très forte sur le marché du luxe et de l’ultra-luxe avec des stocks limités. Les prix restent stables même si nous avons réalisé quelques transactions records. Nous remarquons l’émergence de micro-régions qui étaient jusqu’alors peu demandées. L’essentiel de nos clients recherchent la proximité de la mer, la vue mais aussi la proximité d’un aéroport. Ils sont majoritairement francophones même si nous avons récemment réalisé quelques ventes avec des acquéreurs Allemands, Anglais ou encore Mexicains. Nous n’avons pas vraiment perçu de changement d’usage des résidences secondaires notamment avec le télétravail : la tendance existe mais elle reste marginale chez nous», exprime Frédéric Olivieri, directeur de Corsica Sotheby’s International Realty.

Le milieu de gamme se situe entre 800 000 et 2 millions d’euros. Le haut de gamme est constitué de trois tranches : entre 2 et 6 millions (où l’essentiel des transactions est réalisée), puis entre 6 et 12 millions d’euros et enfin l’ultra-luxe, qui peut atteindre plus de 20 millions en Corse.

Les prix de l’immobilier dans le Beaujolais et la région lyonnaise

« Le marché se porte très bien. Le Rhône attire de nombreux acheteurs, plutôt urbains, en quête de verdure et attirés par des villes et villages voisins, pas trop isolés avec une bonne desserte ferroviaire. Ils recherchent particulièrement dans le secteur des villages dorés du Beaujolais, le Brionnais et la Bourgogne. Les prix ont tendance à s’envoler et les banques sont plus frileuses à l’idée de prêter pour une résidence secondaire. Je recommande toujours aux acheteurs de penser aux impôts et aux taxes supplémentaires. Les bonnes affaires sont encore possibles si l’on accepte d’élargir sa recherche et d’accepter de faire des travaux. Les acheteurs recherchent des biens avec du cachet et du charme, un extérieur avec piscine ou piscinable. Je distingue deux catégories d’acheteurs, plutôt lyonnais ou parisiens : ce sont soit des couples avec de jeunes enfants pas encore scolarisés, soit des quinquagénaires qui ont des enfants étudiants. Dans les deux cas, ils envisagent d’utiliser les résidences secondaires comme second lieu d’habitation et peuvent être facilement en télétravail», développe Sophie Aknine de Lyon Sotheby’s International Realty.

Les budgets varient en fonction de l’âge des acquéreurs. Cela varie entre 500 000 et 1 million d’euros, et cela reste difficile de trouver un bien moins cher. La région permet également un tourisme vert et ludique avec les crus, aussi bien dans le Beaujolais que le Mâconnais ou la Bourgogne. 

Les prix de l’immobilier à Megève, Courchevel & Méribel 

« La demande a explosé depuis la pandémie, les prix augmentent chaque mois que ce soit pour les appartements ou les chalets, en particulier à Megève. Il n’y a plus de bonnes affaires, les offres se raréfient, ce qui explique la montée des prix. Aujourd’hui, les bons biens se vendent hors marché, de façon confidentielle, d’où l’intérêt pour l’acheteur de se rapprocher d’une agence pour bénéficier d’une expertise. Megève est une station qui attire du monde car elle vit toute l’année : c’est une station très familiale, accessible et sécurisante. En général, les espaces extérieurs sont très demandés avec un emplacement loin des pistes pour profiter du calme et d’une belle vue. On note un changement d’usage de la part des propriétaires qui ont un bien en gestion locative chez nous : ils viennent plus régulièrement et donnent moins de disponibilité pour la location », détaille Olivier Roche, responsable des trois stations Megève, Courchevel et Méribel chez Sotheby’s International Realty.

Quelle que soit la station, le marché de la montagne est toujours dynamique même si Megève est très demandée devant Méribel et Courchevel. Pour un même appartement de 100m² avec 3 chambres, des prestations identiques et un bon emplacement, il faut compter 2,5 millions d’euros à Méribel, 4 millions d’euros à Courchevel et 1,5 million d’euros à Megève.

Les prix de l’immobilier à Chamonix

« Le marché reste toujours aussi dynamique, en particulier pour le haut de gamme où les acheteurs ont un fort pouvoir d’achat. On s’aperçoit que les acquéreurs d’aujourd’hui fonctionnent plutôt au coup de cœur et ne pensent pas forcément à la rentabilité ou à l’investissement. L’idée est de retrouver une qualité de vie, de profiter de la montagne aussi bien en hiver qu’en été. Alors qu’avant, les propriétaires de résidences secondaires venaient seulement quelques semaines par an, aujourd’hui, ils profitent de leur chalet pendant plusieurs mois et ont plus de temps grâce au télétravail. Si on achète ici, c’est que l’on est déjà amoureux de la vallée car Chamonix a aussi l’avantage de proposer des activités toute l’année : ski en hiver, randonnées et vélo en été. Cette nouvelle génération d’acheteurs, plus jeune et européenne (pays nordiques et pays frontaliers), recherche des biens avec un extérieur et sans aucune nuisance. L’espace extérieur, par exemple une terrasse en appartement, est un des critères exigés. Le marché est tellement dynamique qu’il n’y a pas vraiment de bonnes affaires. Les biens les plus recherchés partent très vite et les visites à distance sont de plus en plus fréquentes : les clients n’attendent plus 3 mois avant de venir visiter et faire une offre », commente Lionel Thomas, directeur de Chamonix Sotheby’s International Realty.

Entre 1,5 million et 2 millions d’euros, les acheteurs et les vendeurs peuvent faire des compromis mais au-delà de 3 millions, les attentes sont très fortes et les exigences suivent. Il y a une vraie demande pour les biens à plus de 7 millions et ce, jusqu’à 14 millions d’euros.

Les prix de l’immobilier à Evian et lac Léman

« La demande est toujours aussi présente au bord du lac Léman. Nous observons même un engouement de la part de la clientèle française (Parisiens, Lyonnais ou Sud de la France) qui était jusque-là moins importante que la clientèle étrangère. Ils recherchent le calme et la sécurité avec une vue sur le Lac et la Suisse en face, la proximité avec l’aéroport international de Genève ainsi qu’avec le tout nouveau réseau de transport Léman Express qui fait le tour des villes du Lac. L’engouement des Français pour la résidence secondaire est toujours là notamment pour préparer leur retraite en province tout en vivant au vert le temps des vacances ou de sessions télétravail. Cela est notamment du aux confinements successifs qui sont toujours dans les esprits. Le graal étant, pour les clients les plus fortunés, la villa avec un accès au lac où les budgets s’envolent suivant la qualité des prestations et la situation sans nuisances. Mais nous faisons face à une pénurie d’offres pour les biens de qualité et donc à une augmentation des prix, impliquant une restriction de l’offre immobilière de qualité», détaille Pierre Laugier, directeur d’Évian Sotheby’s International Realty.

Pour une villa d’architecte avec une belle vue sur le lac, dans un secteur résidentiel, la fourchette de prix est comprise entre 1,2 et 3 millions d’euros suivant la superficie habitable et les travaux de ravalement et/ou de rénovation à réaliser. Les prix s’envolent dans des valeurs à 8 chiffres pour les propriétés « pieds dans l’eau » les plus exceptionnelles, c’est-à-dire avec une grande surface habitable, une parcelle de terrain et aucun défaut en termes de prestations (qualité des matériaux et décoration) ainsi que de maintenance.

Par MySweet Newsroom
Merci Alexander Kraft, Président – Directeur Général de Sotheby’s International Realty France – Monaco, d’avoir répondu aux questions de MySweetimmo.  Vous voulez partager votre vision de la conjoncture immobilière dans votre secteur ? Ecrivez-vous : hello@mysweetimmo.com
Les personnes qui investissent dans une résidence secondaire ont comme point commun de vouloir en faire un écrin pour eux et leurs proches tout en permettant un bel équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. Ils ne souhaitent pas pour autant quitter leur ville d'origine et leur résidence principale, ils sont là aussi à la recherche d'un équilibre entre leur vie d'avant et leur vie au vert.
Alexander Kraft, Président - Directeur Général de Sotheby's International Realty France - Monaco