Immobilier : Les loyers des studios progressent dans la plupart des villes étudiantes

Mauvaise nouvelle pour les étudiants : les loyers des studios sont en hausse dans toutes les villes les plus recherchées par les étudiants. Sinon, pour faire des économies il y a la cohabitation intergénération !

Studio étudiant

© adobestock

Les loyers des studios sont en hausse dans les grandes villes

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Les mois de juin et de juillet sont traditionnellement chargés pour les futurs étudiants dont la plupart devront avoir trouvé un logement pour la rentrée. À cette occasion, SeLoger a passé en revue les loyers qui sont pratiqués dans les principales villes étudiantes.

Top 10 des villes étudiantes les plus recherchées sur Google

Au 1er juin 2022, Paris arrive en tête des villes les plus recherchées par les étudiants sur Google, avec plus de 12 000 recherches effectuées. La Ville Lumière arrive loin devant Lille (7 360 requêtes en juin) et Toulouse (7 080 requêtes), qui forment le podium des métropoles au sein desquelles les étudiants recherchent le plus activement un logement à louer. Leur emboîtent le pas :

  • Nantes,
  • Lyon,
  • Bordeaux,
  • Rennes,
  • Strasbourg,
  • Angers,
  • Montpellier

Quelle situation à Paris, Lille et Toulouse ?

À Paris, le montant moyen du loyer demandé par un propriétaire bailleur pour un studio de 26 m² oscille autour de 864 €, soit environ à 33,2 € du m². Sur un an, le montant des loyers parisiens a progressé de + 1,8 %, mais il affiche une légère baisse de – 0,8% sur trois ans. 

Dans la deuxième ville la plus recherchée par les étudiants, le loyer moyen d’un studio au m² chute à 19,6 € pour un coût mensuel d’environ 509 €. Des prix plus bas qu’à Paris, mais qui progressent régulièrement (+ 2,6 % sur un an, et + 3,7 % sur trois ans).

Enfin, à Toulouse, il faudra débourser en moyenne 473,2 € pour se loger dans un studio, soit environ 18,2 € du m². Des tarifs en progression de + 1,3 % sur un an et de + 3 % sur trois ans.

« Se lancer dans des études supérieures, c’est sauter vers l’inconnu… de la formation, mais aussi de l’entrée dans l’âge adulte, qui implique de tenir un budget mensuel. Comme le logement fait partie du premier poste de dépense des ménages en France, les étudiants doivent porter une attention toute particulière au loyer qu’ils devront débourser, alerte Barbara Castillo Rico, Responsable des études économiques de SeLoger. En réalisant cette étude sur les prix des loyers et leur évolution, nous souhaitons leur donner les clés de compréhension des marchés locaux pour leur permettre de prendre la décision la plus éclairée possible.»

Hausse à 2 chiffres des loyers à Rennes et Nantes sur 3 ans

Parmi les 10 villes les plus prisées des étudiants, Bordeaux est celle qui affiche les plus fortes hausses sur un an (+ 4,1 %), avec un loyer moyen de 547,4 € par mois et 21,1€ du m².

Lyon, seule ville où les loyers reculent sur 1 an

En parallèle, Rennes est la ville qui enregistre la plus forte augmentation sur trois ans (+ 12,4 %), juste devant Nantes (+ 10 %) et Lyon (+ 8 %) où les niveaux de loyers s’affichent respectivement à 497 € pour Rennes (19,1 € du m²), 466 € à Nantes (17,9 € du m² en moyenne) et 535 € à Lyon (20,6 € du m²). Notons toutefois que, sur un an, le montant des loyers recule de – 2 % à Lyon alors qu’il avance de + 2,3% à Nantes et de + 2 ,6 % à Rennes.

Enfin, il faudra prévoir un budget mensuel de 460 € pour un studio à Strasbourg, soit environ 17,7 € du m², un prix en légère progression de + 0,9 % sur un an (et + 3,7 % sur trois ans). À Angers, un étudiant mobilisera en moyenne 416 € chaque mois pour son habitation (soit environ 16 € du m²) et à Montpellier, l’enveloppe à consacrer à son logement devra être un peu plus élevée : 516 € (soit 19,9 € du m²), un tarif en progression de + 2,8 % sur un an et + 3,8 % sur trois ans.

La cohabitation intergénération : un scénario gagnant-gagnant

Et si la solution passait passait par la cohabitation intergénération ? La startup Colette y croit : elle met en relation des jeunes à la recherche d’un logement, avec des hôtes de plus de 60 ans qui ont justement une chambre libre à louer chez eux. C’est comme de la colocation, mais entre deux générations. Ce principe de cohabitation intergénérationnelle permet aux étudiants non seulement de mieux maîtriser leur budget logement mais aussi de lutte contre la solitude.

« À Paris, en 2021, nous proposions des chambres chez l’habitant 30 % moins chères qu’un studio, affirme Justine Renaudet, Co-fondatrice et CMO de Colette, start-up dédiée à la cohabitation intergénérationnelle. Il s’agit également d’un complément de revenu de 400 € en moyenne par mois non imposable pour les hôtes. »

Colette est accessible aux jeunes de moins de 30 ans et aux seniors de plus de 60 ans (l’âge moyen de nos hôtes est de 64 ans en 2022). Depuis sa création en mai 2020, 600 binômes de cohabitants ont été formés. Et comme le succès de cette solution dépend de la bonne entente entre les habitants, Justine Renaudet l’assure : « Le plus grand soin est apporté à la création de binômes. « Avant de les intégrer dans la communauté Colette, nous réalisons un profilage précis des candidats et des hôtes. Nous demandons, par exemple, les traits de caractères, les études suivies pour les candidats ou l’entreprise dans laquelle ils font leur stage. En parallèle, nous rencontrons les hôtes chez eux, ce qui nous permet de découvrir la chambre proposée à la location mais aussi de discuter avec eux pour comprendre leurs motivations. »

Par MySweet Newsroom
Se lancer dans des études supérieures, c’est sauter vers l’inconnu… de la formation, mais aussi de l’entrée dans l’âge adulte, qui implique de tenir un budget mensuel. Comme le logement fait partie du premier poste de dépense des ménages en France, les étudiants doivent porter une attention toute particulière au loyer qu’ils devront débourser. En réalisant cette étude sur les prix des loyers et leur évolution, nous souhaitons leur donner les clés de compréhension des marchés locaux pour leur permettre de prendre la décision la plus éclairée possible
Barbara Castillo Rico, Responsable des études économiques de SeLoger