Kaufmann & Broad : En dépit de résultats 2022 en hausse, le promoteur se prépare à des mois moroses

Le promoteur immobilier Kaufman & Broad a publié lundi un bénéfice net annuel de 49 millions d’euros, en hausse de 11,7%, s’attendant à un début d’année 2023 poussif.

immeuble avec l'enseigne kaufman and broad

© adobestock

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6 000 logement livrés en 2022

Pour son exercice 2021-2022 (décalé d’un mois, de décembre à novembre), Kaufman & Broad a dégagé un chiffre d’affaires de 1,31 milliard d’euros, en hausse de 2,5%. Soit moitié moins que l’objectif qu’il s’était fixé début 2022 (5%), avant de le revoir à la baisse en octobre.

Il a livré 6.000 logements, essentiellement des appartements, un peu moins qu’en 2021 (6.200), mais pour un chiffre d’affaires supérieur (1,15 milliard contre 1,11).

Le délai d’écoulement des programmes s’est établi à 4,3 mois sur l’année 2022, en augmentation de 0,6 mois par rapport à la même période en 2021 (3,7 mois).

En 2022, les réservations en valeur (TTC) des primo-accédants représentent 13 % des ventes, à comparer à 12 % sur la même période en 2021. Les secundo-accédants représentent 9 % des ventes contre 8 % en 2021.

Les réservations réalisées auprès des investisseurs représentent 33 % des ventes (dont 24 % pour le seul dispositif Pinel) contre 34 % par rapport à novembre 2021. À fin novembre 2022, la part des ventes en bloc s’établit à 45 % des réservations en valeur (TTC) contre 46 % sur la même période en 2021.

Plus de logements en zone tendues en 2023

Pour 2023, le promoteur, qui fait construire très majoritairement en zones tendues, où les besoins de logements sont les plus élevés, table sur une hausse de son chiffre d’affaires à 1,5 milliard.

Le grand chantier de réaménagement du quartier de la gare d’Austerlitz à Paris, purgé de tout recours depuis octobre après une longue bataille judiciaire, lui donne de belles perspectives.

Ce « chantier complexe« , dont doivent sortir des bureaux et un hôtel, devrait prendre « à peu près cinq ans« , selon le PDG Nordine Hachemi.

Incertitudes et perspectives 2023

L’année devrait commencer avec une baisse des volumes de ventes, prévoit le groupe, du fait de la hausse rapide des taux d’intérêt qui provoque un « attentisme » des acheteurs.

« On est à une période d’incertitude, qui sera résolue quand on aura stabilisé les paramètres », a assuré à l’AFP Nordine Hachemi. Le marché de l’immobilier neuf « a très bien vécu avec des taux à 3, 4, 5%, il n’y a pas de raison que le marché s’arrête parce que les taux montent« , a-t-il ajouté.

« Sur le deuxième semestre, voire en fin d’année, on va avoir un retour aux fondamentaux du marché, qui sont des besoins de logements non satisfaits, et donc l’investissement reprendra », a-t-il prédit.

Le groupe va proposer à ses actionnaires un dividende de 2,40 euros par action.

Par MySweetImmo avec AFP