« Avec 70% de parts de marché, les agents immobiliers doivent accompagner l’atterrissage des prix », Jean-Marc Torrollion
Jean-Marc Torrollion, ex-président de la FNAIM évoque la crise du logement au micro d’Ariane Artinian pour Mon Podcast Immo.
Jean-Marc Torrollion est l’invité de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, l’ancien président de la FNAIM expose sa vision de la crise du logement.
Qu’attend la profession du Gouvernement ? Que les prix baissent ? Une aide gouvernementale ? Veut-elle protéger son activité ? Jean-Marc Torrollion ne comprend pas son discours et les réflexions qu’il entend à droite et à gauche sur la crise du logement.
Il pense, lui, que les « professionnels ont la capacité d’emmener le marché à une réaction saine et rapide pour éviter une crise de confiance du monde bancaire dans la valeur immobilière et une crise de l’activité.«
Les banques actuellement sous financent l’immobilier pour restaurer leurs marges et ne pas déroger aux critères du HCSF. En effet, alors que les banquiers ont droit à 20% de dérogation sur les critères du HCSF, en fait, seuls 14% des dossiers qui ne correspondent pas aux critères imposés par le HCSF sont acceptés. Le secteur bancaire est clairement en situation d’attente et cette forme d’attentisme couvre en réalité une volonté de ne pas prêter au taux actuel du marché pour attendre une hausse suffisante pour restaurer leurs marges !
Selon Jean-Marc Torrollion, « les agents immobiliers doivent parler d’un même ton sur l’évolution du marché en disant clairement que celui-ci est dans une phase d’ajustement et qu’ils accompagnent effectivement une décélération des prix et de la capacité des Français à acheter. Ils doivent se faire entendre des vendeurs sans les affoler. »
« Avec ce discours, ils protègeraient le marché de ce qu’on appelle l’effet ciseaux c’est-à-dire le décalage entre le discours des vendeurs et le discours des acquéreurs. Aujourd’hui, ce décalage ne devrait pas exister. Avec 70% de parts de marché, les professionnels doivent être capables d’épouser au plus près les tendances du marché et d’éviter une rupture de ce marché. Ce serait beaucoup plus compliqué à faire s’ils ne détenaient que 30 ou 40% de parts de marché !« , conclut l’ancien président de la FNAIM.