Crise de l’immobilier : « La 2ème plus forte baisse depuis 1967 ! », Loïc Cantin (FNAIM)

Loïc Cantin, Président de La FNAIM, est l’invité de Mon Podcast Immo. Au micro d’Ariane Artinian, il évoque la baisse des ventes et la baisse des prix et parle de la 2ème plus forte baisse depuis 1967. Il évoque aussi les répercussions de la crise et de la hausse des taux d’intérêts pour les agences immobilières et revient sur l’avis de la l’Autorité de la Concurrence sur les honoraires -trop élevés des agents immobiliers.

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Au micro Mon Podcast Immo d’Ariane Artinian, Loïc Cantin, Président de La FNAIM commente la dernière note de conjoncture sur le marché du logement publiée par la Fédération.

Impossible de passer à côté de ce constat, le marché se retourne. Pour Loïc Cantin, avec la crise que nous traversons dans l’immobilier, le secteur connaît la deuxième plus forte baisse des transactions immobilières depuis 1967. Le marché devrait connaître un atterrissage des volumes en 2023 avec 950 000 transactions réalisées, soit 15% de baisse par rapport à 2022.

La BCE maintient une pression sur les taux

Et on ne peut pas compter sur la politique de hausse des taux de la BCE pour arranger la situation. Celle-ci maintient une pression sur les taux. Par rapport aux dernières crises, comme en 1991 et 2008, cette année, il n’y a pas de stock et les taux flambent … « Où allons-nous trouver l’élasticité indispensable pour redonner une dynamique, un ressort au marché qui en a besoin et redonner de la capacité d’emprunt aux Français ? », interroge Loïc Cantin.

La hausse des taux rapide : Une déflagration sur le marché

La hausse des taux a été le détonateur sur le marché de l’immobilier. Les taux d’intérêt des prêts aux ménages ont été multipliés par 3 en 18 mois. A ce train-là, ce sera par 4 en 24 mois : la capacité d’emprunt des Français est largement rabotée. De nombreux accédants sont écartés du marché du crédit. Et le choc est brutal.

Résultat, la baisse des prix est enclenchée depuis le 1er février 2023, tous secteurs confondus. L’ensemble de la France est concernée. Les Français vont devoir composer avec celle-ci.

La FNAIM prévoit une baisse des prix en valeur réelle de 10% sur les prix de l’immobilier. Mais, pour Loïc Cantin, « pour pouvoir s’adapter à la baisse de la capacité d’emprunt des Français, contrainte par la hausse des taux, il faut aller au-delà : Il faudrait 12% à 15% de baisse sur les prix de vente, hors inflation, pour redonner du pouvoir d’achat des Français.« 

Terminée la période des prix élevés

« La période des prix élevée est terminée, il va falloir se résigner à avoir des prix abordables, poursuit le président de la FNAIM. Les professionnels de l’immobilier vont devoir réguler le marché. Hier, ils avaient 4 mandats de vente, ils en vendaient 3. Demain, ils en auront 40, ils en vendront 1. Ils vont devoir exercer leur métier autrement. » Evidemment, la crise va être synonyme de réduction d’emplois et d’effectifs dans les agences immobilières.

L’avis de la l’Autorité de la Concurrence sur les honoraires -trop élevés des agents immobiliers ? « C’est un rapport à charge, mais quelle mauvaise analyse de nos métiers, quelle mauvaise interprétation« , conclut Loïc Cantin.

Par MySweetImmo