Déclaration fiscale des biens immobiliers : Le cauchemar des agents du fisc

Face à l’engorgement des services fiscaux lié à la campagne de déclaration de biens immobiliers, les syndicats expriment leur mécontentement et demandent l’arrêt de la dématérialisation.

Le ministère de l'Economies et des Finances

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Les syndicats de la finance publique ont fait part mardi de leur mécontentement sur la campagne de déclaration des biens immobiliers au fisc, dont le délai a été rallongé d’un mois en raison d’un grand nombre d’interrogations de la part des propriétaires.

« Les accueils débordent, les services sont engorgés, les agents s’épuisent et n’en peuvent plus », a dénoncé dans un communiqué la CFDT Finances publiques.

Dans un tract, la FO – direction générale des Finances publiques (DGFiP) a souligné le « cauchemar de la campagne Gérer Mes Biens Immobiliers » (GMBI), qui prévoit que chaque propriétaire doit indiquer, sur le site des impôts, la situation de chacun de ses biens.

Solidaires, premier syndicat dans la finance publique, a demandé de son côté le « stop » de la dématérialisation, qualifiant « d’inacceptable » le choix, par la DGFiP, de ne pas proposer la possibilité d’une déclaration papier.

« Quand la Direction générale des Finances publiques va-t-elle enfin admettre la catastrophe GMBI et la souffrance des agents« , s’est interrogée la CGT sur sa page Facebook jeudi dernier, la veille de l’annonce, par Bercy, du report de la date limite des déclarations.

Vendredi, « compte tenu de l’afflux de déclarations« , le ministère avait annoncé un mois supplémentaire pour la démarche obligatoire, mise en place depuis le 1er janvier pour identifier les locaux exonérés de la taxes d’habituation, supprimée pour l’ensemble des résidences principales en 2023.

La déclaration devait être réalisée jusqu’au 30 juin et pourra être faite jusqu’au 31 juillet inclus.

« Cette annonce de report sous la contrainte est bien tardive et dissimule mal le fait qu’on a, une fois de plus, sciemment envoyé les agents au casse-pipe« , s’est insurgé FO.

Solidaires avait évoqué « un nombre de contacts physiques et téléphoniques jamais vus en cette période de l’année« , avec notamment « plus de 94.000 appels le 16 juin dernier« .

L’afflux de contribuables aux centres des finances publiques a entrainé des « files d’attente d’une ampleur inhabituelle » et « le nombre de contacts physiques et téléphoniques a littéralement explosé« , a détaillé également FO.

« Comme toute nouvelle obligation déclarative, ça engendre des interrogations, des questions« , a reconnu directeur général des Finances publiques Jérôme Fournel, indiquant qu' »un peu moins de 20% des questions posées » aux centres des impôts étaient liées à la campagne GMBI.

Par MySweetImmo avec AFP