Jeux Olympiques : Louer son logement, oui mais en étant bien assuré 

Alors que les JO débuteront dans 5 mois, de nombreux particuliers ont décidé de louer leur logement. Pour la plupart d’entre eux, il s’agit d’une première… et beaucoup appréhendent de louer à des inconnus malgré le gain. Alors comment être bien assuré ?

Jeux Olympiques

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Dans moins de 5 mois, Paris accueillera plus de 15 millions de personnes pour les Jeux Olympiques de 2024 et 2 millions auront besoin de se loger selon l’office de tourisme et des congrès de Paris, avec une capacité hôtelière limitée. Beaucoup de Parisiens et de propriétaires de villes des alentours comme Saint-Denis, y voient donc l’opportunité de louer leur logement, parfois pour la première fois. Ils ne sont pas les seuls concernés : d’autres villes, hors d’Ile-de-France, vont accueillir des épreuves, notamment du football, du basketball ou du tir, comme Marseille, Lyon, Saint-Etienne, Nantes, Nice et Bordeaux, Châteauroux et Lille.

Alors comment être bien assuré ? Quelles sont les erreurs à ne pas commettre pour ne pas transformer cette expérience en cauchemar ? Voici les conseils de Nousassurons, spécialiste de l’assurance immobilière, pour être bien assurés contre les dégradations éventuelles lorsqu’on loue son logement !

Louer son logement via une plateforme type Airbnb ne dispense pas d’être bien assuré ! 

Louer son logement via les plateformes comme Airbnb, Abritel ou autre, peut être un moyen rassurant de sécuriser sa location. En effet, elles incluent une garantie « hôte »… Mais attention : il ne s’agit pas d’une assurance en tant que telle mais seulement d’une aide au recours en cas de dommage ou dégradation. C’est-à-dire qu’en en cas d’incident, la plateforme proposera dans un premier au propriétaire une conciliation avec le locataire. Si celui-ci refuse de rembourser les dégradations, elle pourra les prendre en charge mais attention, cette garantie ne couvre pas toutes les dégradations. Seuls seront indemnisés les dommages causés par les voyageurs au logement et aux biens personnels du propriétaires mais pas les dégradations survenues sur les objets de collections, œuvres d’art, bijoux et animaux de compagnie ou bien sur les dommages causés par l’usure normale. Le propriétaire comme le locataire ont donc tout intérêt à être assurés par ailleurs via un contrat multirisque habitation. 

A noter : pour que les hôtes puissent accueillir des voyageurs en toute sérénité, Airbnb a étendu la protection gratuite AirCover pour les hôtes, couvrant à hauteur de $3 millions les dommages potentiels causés par les voyageurs, ainsi qu’une assurance responsabilité civile de l’hôte allant jusqu’à $1 million. Cette protection supplémentaire a récemment été étendue pour couvrir les dommages causés par les animaux de compagnie ou encore les nettoyages imprévus.

« Louer son appartement via une plateforme ne dispense en aucun cas d’être bien assuré pour l’accueil de voyageurs ni de vérifier si le locataire est bien assuré également lorsqu’il est en dehors de chez lui… », explique Christel Caterino, responsable des assurances immobilières chez Nousassurons.

Plusieurs garanties à vérifier dans son contrat de multirisque habitation

Au moment de l’achat d’un bien, une assurance multirisque habitation est toujours souscrite.

S’il s’agit d’une résidence principale, louée pour la première fois, il faut toutefois vérifier les garanties en cas de location temporaire. Il arrive que la durée de la location couverte par le contrat soit limitée, à 2 semaines par exemple, mais cela dépend des compagnies.

S’il s’agit d’un logement entièrement dédié à la location, type investissement locatif, il faudra souscrire une assurance propriétaire non occupant qui protège notamment en cas d’incendie, évènement climatiques, catastrophes naturelles, bris de glace, dégâts des eaux, et en option le vol pour les logements loués en meublés.

Par ailleurs, dans les contrats d’assurance multirisque habitation, il existe deux options. Une assurance multirisque habitation (MRH) avec la clause « renonciation à recours » : le propriétaire s’engage à ne rien réclamer au locataire en cas d’incendie ou dégât des eaux. C’est alors le locataire qui est responsable des dommages causés aux tiers et qui doit donc être assuré pour cela, via une assurance responsabilité civile. Si le propriétaire opte pour la renonciation à recours, la clause doit être inscrite non seulement sur le contrat de location, mais aussi sur son propre contrat d’assurance habitation.

Une assurance MRH « pour le compte de qui il appartiendra » : les occupants de la maison sont alors couverts pour les dégâts des eaux ou incendies, ainsi que leur responsabilité vis-à-vis des tiers mais le locataire reste responsable des dégâts qu’il a directement causés (objets détruits, dégradations, vols…).

Mais pour éviter que l’assurance du propriétaire ne prenne en charge tous les dégâts causés par le locataire, et qu’à force le prix des franchises ou de la souscription augmente, le mieux est de demander une assurance villégiature au locataire.

Le meilleur conseil : demander à son locataire une assurance villégiature

En complément de sa propre assurance multirisque habitation, le propriétaire a intérêt à demander à son locataire une assurance responsabilité civile villégiature. Cette garantie, souvent incluse dans le contrat d’assurance habitation (MRH), permet de couvrir les dommages causés par le locataire au propriétaire d’une location de vacances, quel qu’elle soit. Il suffit au locataire d’en faire la demande à sa compagnie d’assurance comme indiqué dans les conditions générales du contrat MRH. Si ce n’est pas le cas, cela peut être une extension de garantie, le plus souvent gratuite. Certaines assurances peuvent aussi garantir le vol et la destruction d’objets personnels. 

L’assurance responsabilité civile villégiature couvre les dommages causés par le locataire mais aussi ses enfants ou membres de sa famille s’ils vivent ensemble habituellement, mais aussi ses animaux domestiques ou une baby-sitter, femme de ménage ou jeune fille au pair…

« Dans tous les cas, même si l’assurance est incluse dans la location du bien, le propriétaire a tout intérêt à vérifier que le locataire dispose lui aussi d’une assurance, pour bénéficier d’une couverture plus étendue. Le mieux est de demander une attestation « garantie villégiature » comprise dans le contrat multirisque habitation du locataire, soit la souscription d’une assurance dédiée si ce n’est pas le cas, notamment pour des étrangers qui viendraient louer un bien en France », explique Jérôme Robin, fondateur de Nousassurons.

Quelques autres conseils pratiques pour louer en toute sérénité

Bien faire signer un contrat de location saisonnière avec des conditions générales détaillant la nécessité d’être assuré. Exemple : « Le locataire s’engage à souscrire une assurance relative aux risques locatifs (dégâts des eaux et incendie), et à fournir une attestation d’assurance à la demande du bailleur. Le défaut d’assurance donnera lieu au versement de dommages et intérêts en cas de sinistre subi pendant la durée de villégiature. »

Demande un dépôt de garantie ou une caution (maximum 25 % du prix du loyer) afin de couvrir les dommages et/ou dégradations du logement et du mobilier et objets, ou perte des clés, car les assurances prennent en charge les dommage causé au logement mais pas toujours aux biens personnels.

Remettre un état des lieux et un inventaire du mobilier au locataire lors de l’entrée dans le logement qui pourra si besoin le contester dans un délai de 48 heures suivant l’entrée dans le logement. A défaut, il sera considéré comme accepter sans réserve.

Bien laisser ses coordonnées et rester joignable en cas d’incident dans le logement, et emmener les coordonnées de son assurance avec soi.

Source : Nousassurons
Par MySweetImmo