Immobilier résidentiel : Les trois tendances à mi-année qui façonnent l’avenir du secteur

Catella Residential met en lumière les trois grands facteurs qui modèlent le secteur immobilier à mi-année 2024 : l’impact des taux d’emprunt et de l’incertitude politique, la dynamique du marché de l’entrée de gamme, et l’essor des pratiques de construction durable.

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Le marché immobilier français traverse une période de transition, marquée par des évolutions notables qui influencent les prix et les ventes immobilières. Selon la Chambre des Notaires, le prix des logements franciliens a reculé de 7,4 % entre mai 2023 et mai 2024. En parallèle, la baisse de l’activité se prolonge avec moins de 25 000 logements anciens en IDF de février à avril 2024, soit un recul de 23 % par rapport à la même période en 2023.

L’impact des taux d’emprunt et des incertitudes politiques

Les fluctuations des taux d’emprunt et l’incertitude liée aux récentes élections ont créé une période d’attentisme sur le marché. Les taux élevés ont freiné la hausse des prix, néanmoins la perspective d’une baisse progressive des taux, passant de 4,05 % moyen pour un crédit sur 25 ans en janvier 2024 à 3,85 % fin juin, pourrait stabiliser les prix à court terme.

Toutefois, l’incertitude politique continue d’influencer la confiance des ménages, limitant leur propension à investir dans l’immobilier.

La dynamique du marché de l’entrée de gamme

Le segment des primo-accédants reste dynamique, soutenu par des mesures fiscales attractives telles que la TVA réduite à 5,5 % et les prêts à taux zéro. Les programmes en Vente en l’État Futur d’Achèvement (VEFA) bénéficient particulièrement de ces incitations, facilitant l’accès à la propriété pour les ménages aux revenus modestes. A titre d’exemple, sur un programme commercialisé actuellement par Catella Residential au Blanc Mesnil, le rythme des ventes s’établit à 9,3 ventes/mois. Ce segment demeure une locomotive pour le marché, malgré les défis économiques actuels.

L’essor des pratiques de construction durable

La sensibilisation accrue à l’impact environnemental des constructions immobilières a conduit à une réflexion globale des promoteurs permettant :

  • L’adoption plus large des normes écologiques. Ainsi, certains promoteurs ont à cœur d’aller au-delà des critères fixés par la norme RE 2020, et tendent davantage à atteindre les seuils 2025, voire 2028
    .
  • Le sourcing et l’utilisation de matériaux durables comme le bois. On peut citer à titre d’exemple REI Habitat qui, dès la création de l’entreprise en 2009, a fait le pari de la construction écologique à travers la promotion immobilière de logements en structure bois pour limiter les émissions de CO2 (1m3 de béton = 1 m3 de CO2) et privilégier la filière bois en France visant à maintenir et créer des emplois sur le territoire national.
  • L’optimisation énergétique des bâtiments dès leur conception, par exemple au travers de leur exposition pour bénéficier de la lumière et de la chaleur du soleil offrant une réduction maximale de la consommation d’énergie.
  • Le développement de modes de construction innovants, à l’instar de la construction hors-site. Le promoteur GA, pionnier du secteur, a depuis les années 1970 développé son approche industrielle autour de ce procédé novateur qui consiste à modéliser les éléments d’un bâtiment en BIM avant de les fabriquer en usines et de les acheminer sur le chantier pour les y assembler. Les avantages sont nombreux : réduction des délais (de 20 à 30 % en moyenne), des consommations d’énergie (jusqu’à 50 %), des émissions de CO2 (-20 %) mais également une meilleure valorisation des déchets en usines et sur chantier et l’amélioration des conditions de travail et de sécurité.


    « Malgré les défis actuels liés aux taux d’emprunt et à l’incertitude politique, nous observons une résilience du marché de l’entrée de gamme et une évolution significative vers des pratiques de construction plus durables. Ces tendances reflètent l’adaptation du secteur immobilier aux nouvelles réalités économiques et environnementales, ouvrant la voie à un marché plus accessible et responsable. », conclut Paul Cayla, Président de Catella Residential.
Par Marcelle Worah