Immobilier : Le marché reprend des couleurs selon les notaires

Les notaires d’Immonot prévoient une stabilité du marché au 4e trimestre. Ils sont confiants sur l’évolution des transactions et la stabilisation des prix d’ici la fin de l’année.

Vente d'immobilier

© adobestock

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La pierre ne faillit pas à sa réputation de bon placement ! Après le fléchissement des ventes observé depuis quelques mois, cette nouvelle tendance du marché confirme la volonté de l’immobilier de réagir. En témoignent les avis des notaires d’Immonot qui se veulent rassurants quant à l’évolution des transactions et la stabilisation des prix d’ici la fin de l’année.

Activité : des intentions d’achat

Après les consultations électorales puis les Jeux Olympiques, le marché immobilier a traversé une période de ralentissement, durant laquelle l’activité s’est quelque peu endormie. En ce début d’automne, nous retrouvons un marché comparable à celui de la fin du printemps. La différence cette fois-ci, c’est que nous avons désormais un premier ministre, bien que nous n’ayons toujours pas de gouvernement, ce qui maintient un climat d’incertitude. 

Ces doutes freinent les acteurs du marché, notamment dans le Nord, où suivant Amandine Lefebvre, on observe un « marché compliqué sur la métropole lilloise, des clients exigeants et peu d’offres ».

Cependant, après cet assoupissement temporaire, l’espoir d’une rentrée plus dynamique amène les négociateurs à se montrer plus optimistes qu’il y a deux mois. Alors que 15% d’entre eux anticipent encore une baisse du volume des transactions, contre 58% en juin, 74% prévoient désormais une stabilité du marché, contre seulement 35% auparavant. Quant à la part des optimistes pour les deux mois à venir, elle est passée de 7% à 11%.

Il est aussi intéressant de noter que, depuis près de 18 mois, les prévisions du panel de négociateurs reconduisent peu ou prou, les tendances du moment. Cela n’a rien d’étonnant si l’on se réfère au volume global des transactions qui, durant cette période, s’est contracté en permanence en dépit d’une légère diminution des taux en 2024, offrant un horizon quelque peu bouché.

Prix : des bases solides

Avant la période électorale, une baisse continue des taux était attendue à partir de septembre, présageant une amélioration du marché immobilier. Cependant, au lendemain du vote pour les élections européennes, les taux des OAT à 10 ans, qui influencent les prêts immobiliers, sont passés de 2,99% en mai à 3,25%, rappelant que les incertitudes politiques actuelles peuvent entraîner des fluctuations en fonction des orientations des majorités sortantes.

Le marché actuel, marqué à la fois par ces incertitudes et des conditions de crédit plus strictes, excluant les primo-accédants, permet néanmoins d’espérer que la reprise observée à la fin du printemps se poursuive cet automne. Cette tendance pourrait se traduire par une amélioration du niveau des transactions et une stabilisation des prix, non seulement dans les zones rurales où ils ont peu évolué, mais aussi dans les zones urbaines et côtières.

Le solde des opinions sur l’évolution des prix s’améliore sur l’ensemble des segments du marché, grâce à une diminution des prévisions négatives et à une plus grande stabilité. Ainsi, pour les logements, la proportion de négociateurs à prévoir une baisse des prix est passée de 67% fin juin à 44% fin août, de 68% à 37% pour les terrains, et de 70% à 32% pour les commerces.

Les négociateurs sont moins nombreux à prévoir une baisse des prix – d’où cette amélioration

Le conseil des notaires : priorité à la vente

Les incertitudes politiques restent fortes, aussi bien en France qu’aux États-Unis, rendant un redressement du marché avant la fin de l’année peu probable.

Dans un marché baissier, il est recommandé de vendre avant d’acheter pour tout renouvellement d’un bien.

C’est ce que conseille 89% des correspondants concernant les logements.

Pour les terrains constructibles, dont l’échéance est plus lointaine en raison des délais de construction et de la dépendance au marché du neuf, les avis sont un peu plus partagés : 74% des correspondants privilégient la vente en premier, 15% envisagent d’abord l’achat et 11% préfèrent conserver une position attentiste.

Par MySweetImmo
Enquête nationale réalisée en septembre 2024 auprès d’études notariales réparties sur toute la France