Immobilier Paris : Un marché sous tension
Même s’il bénéficie d’une reprise, de la baisse des taux d’intérêt et de l’effet JO, le marché immobilier Parisien souffre toujours des prix élevés et d’une offre en baisse, tant en transaction qu’en location. Le point avec le réseau Guy Hoquet.
En cette rentrée, le marché immobilier parisien montre quelques signes de reprise, redynamisé notamment par les baisses conjuguées de l’inflation et des taux d’emprunt. Paris attire toujours les candidats à l’achat comme à la location, aussi portée par l’organisation des Jeux Olympiques, qui ont montré la capitale sous son meilleur jour.
Pour autant, les prix élevés et la forte contraction de l’offre rendent la concrétisation des projets immobiliers difficiles. Cependant, ces constats sont à nuancer selon les arrondissements. Décryptage avec l’Observatoire Guy Hoquet Transaction et Location pour la période janvier-septembre 2024.
Une baisse de l’offre et un prix au m² qui se maintient à 12 000 €/m²
Au début de l’année 2024, le marché de la transaction était au ralenti à Paris et avait atteint des niveaux historiquement bas. Depuis septembre, le ralentissement de l’inflation et la baisse des taux d’intérêt semblent redonner du pouvoir d’achat aux Français et aux parisiens. Le nombre de biens mis en vente a subi un net recul (-6,7% versus +8,3% pour l’ensemble du territoire), tandis que la valeur affichée des prix parisiens s’est maintenue au-delà des 12 000 €/m², à +2,1% en 1 an.
Selon les arrondissements, les tendances sont cependant très contrastées, en particulier sur le nombre de biens mis en vente en cumul depuis le début de l’année.
Dans les arrondissements les plus prestigieux, avec un prix/m² au-delà des 13 000 €, le nombre de biens commercialisés a plutôt augmenté. En parallèle, les arrondissements plus populaires voient l’offre se contracter sensiblement (jusqu’à -20,0% dans le 19ème en 1 an) avec des baisses de prix qui se dessinent pour certains.
Par exemple, le 14ème affiche des prix/m² en retrait de -3,1% en 1 an, le 15ème est à -1,6% ou encore le 10ème à -1,5%.
« Le marché immobilier parisien montre des signes de reprise en cette fin d’année, notamment grâce à la baisse de l’inflation et des taux d’emprunt. Cependant, la forte contraction de l’offre complique la réalisation des projets, en particulier dans les arrondissements plus accessibles, où l’on observe des baisses de prix. Paris reste néanmoins attractif, portée par l’impact des Jeux Olympiques et la demande qui reste constante », analyse Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier.
Une forte baisse des mises en location et des loyers en hausse
Le marché parisien de la location a connu une tension accrue au cours des 9 premiers mois de 2024, en raison du ralentissement des transactions et également de l’organisation des Jeux Olympiques cet été, deux phénomènes qui ont entrainé une forte baisse des mises en location : -9,1% en 1 an. Conséquence de cette rareté de l’offre : une augmentation mécanique des loyers/m² moyens, à +7,7% par rapport à janvier-septembre 2023. Aujourd’hui, les locataires doivent en moyenne débourser 1 585 €/mois pour occuper 43 m² dans la capitale.
Là encore, les situations varient selon les arrondissement, même s’ils suivent très majoritairement la tendance générale : l’offre se contracte et les loyers/m² augmentent.
L’arrondissement le plus accessible en termes de valeur est le 19ème, qui propose un loyer moyen de plus de 31 €/m² versus 14,6 €/m² pour l’ensemble du territoire.
Enfin, les loyers/m² moyens augmentent fortement dans le centre de la capitale avec notamment +15,9% en 1 an dans le 8ème, +11,2% dans le 6ème ou +9,9% dans le 7ème, malgré le dispositif d’encadrement des loyers en vigueur.
Méthodologie de l’Observatoire GH Transaction et location
Périmètre étudié́ : annonces de biens dans l’ancien (appartements et maisons) publiées entre le 25/12/2022 et le 24/09/2024.
Source : données Yanport retraitées (Transaction : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface et des annonces concernant des programmes neufs, des viagers, des ventes aux enchères ou présentant des erreurs de saisie …
Location : suppression des biens pour lesquels ne sont pas mentionnés de prix et/ou de surface, des annonces concernant des locations saisonnières, de courte durée, les colocations, présentant des erreurs de saisie … )
Portails immobiliers étudiés : SeLoger, Leboncoin, PAP, Bien’ici, MeilleursAgents, AVendre ALouer, Logic-immo, Belles Demeures, Propriétés Le Figaro, Lux- Résidence, Paru Vendu, Figaro Immo, Immonot, Surface privée, Ouestfrance- immo.
Calculs et analyses : réalisés par la société́ GUY HOQUET L’IMMOBILIER