Immobilier & Commerces : Un bilan estival satisfaisant mais qui ne profite pas à tous les secteurs

Après un été pour le moins atypique avec la tenue des Jeux Olympiques, le pays se remet en ordre de marche et commence à faire les comptes. L’analyse de Cushman & Wakefield qui a étudié le marché des commerces en France au 3ème trimestre 2024.

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Si le bilan estival apparait satisfaisant en termes de fréquentation touristique sur Paris et les métropoles régionales, les performances de l’ensemble du secteur des commerces sont quant à elles plus nuancées et surtout très hétéroclites selon les localisations et les activités.

Les flux additionnels de clientèle ayant été très concentrés sur les zones situées à proximité des épreuves, l’effet « JO » n’a pu bénéficier à l’ensemble des commerces du pays. De plus, la baisse significative des prix (+1,2% « seulement » en septembre vs +4,9% en 2023) n’a pas encore réussi à relancer la dynamique de la consommation (+0,5% au T3) ni à lever les incertitudes qui pèsent sur l’économie et qui affectent la confiance des ménages et des entreprises.

Tous les commerces ne sont pas logés à la même enseigne

Néanmoins, le marché n’est pas à l’arrêt. Certains secteurs ont su tirer parti de la conjoncture actuelle comme les commerces de proximité et les articles de sport, alors que la restauration et l’alimentation ont souffert d’une polarisation de la clientèle sur des espaces restreints. En revanche, le commerce en ligne a repris de l’allant, notamment sur la vente de produits qui avaient connu plusieurs trimestres de recul.

Le pays a conservé son attractivité auprès des enseignes et l’activité locative se maintient, notamment à Paris qui devrait continuer de bénéficier de l’attrait post-olympique durant quelques temps. « Cet effet « booster » créé par les Jeux Olympiques devrait profiter ainsi à l’ensemble du secteur à partir de 2025, et compenser en partie les difficultés attendues sur le terrain macro-économique, commente Christian Dubois, Head of Retail Leasing France de Cushman & Wakefield. Par ailleurs, le recul des créations de surfaces commerciales incite les enseignes en recherche de visibilité à se positionner aussi sur des pôles existants bien consolidés, ne négligeant aucun format en centre-ville et périphérie, ce qui devrait contribuer à animer l’ensemble des segments du marché ».

Le marché de l’investissement relève la tête au 3e trimestre

Sur le marché de l’investissement qui fonctionne au ralenti depuis fin 2023, le troisième trimestre s’achève par une légère reprise des volumes avec 850 millions d’€ investis soit plus de 2 fois le volume du T3 2023. Cette note d’optimisme s’accompagne également de la perspective d’une amélioration des conditions de financement. En effet, la baisse des taux directeurs entamée depuis juin par les Banques Centrales devrait se poursuivre au vu de la trajectoire inflationniste descendante et redonner de la vitalité à l’activité transactionnelle. 

« Malgré un recul significatif des volumes, le commerce continue de jouer un rôle clé dans le marché de l’investissement immobilier français et représente plus d’un quart des volumes investis sur les 9 premiers mois de l’année. Cette performance se maintient pour la 3ème année consécutive au sein d’un marché en forte recomposition où la répartition des investissements s’équilibre entre les trois principales classes d’actifs que sont les bureaux, les commerces et la logistique », commente Vanessa Zouzowsky, Head of Capital Markets Retail qui ajoute :  » Le retour des grands volumes (6 transactions supérieures à 100 M€ sur 9 mois), des retail parks et des actifs à dominante alimentaire au sein de l’activité transactionnelle de ces derniers mois, sont autant d’éléments qui pourraient contribuer à maintenir la position du compartiment commerces sur le marché ».

Par MySweetImmo