Immobilier & Télétravail : Pourquoi les employeurs risquent de passer à côté des deux tiers des jeunes diplômés
Une étude menée par IWG révèle que 67% des diplômés n’envisagent pas de postuler à un emploi qui n’offre pas de travail hybride ou y réfléchiraient à deux fois. Les employeurs qui n’offrent pas cette possibilité risquent de passer à côté des jeunes diplômés.
Les entreprises qui ne proposent pas de travail hybride risquent de passer à côté des meilleurs talents, selon une nouvelle étude dévoilée récemment par IWG (International Workplace Group). Cette enquête, menée auprès de plus de 1000 diplômés, révèle que la moitié d’entre eux ne postuleraient pas à un emploi imposant une présence quotidienne au bureau, tandis que 18 % hésiteraient. Cela signifie que les entreprises qui ne proposent pas d’options de travail flexible risquent de passer à côté de plus des deux tiers (68 %) des jeunes talents.
Ce constat souligne l’importance du travail hybride pour les organisations qui souhaitent attirer et retenir les meilleurs talents émergents.
Le principal frein pour les diplômés ?
Le temps et les coûts liés aux trajets quotidiens. Ils estiment que le travail hybride leur apporterait l’équivalent d’une augmentation de 13 % de leur salaire. En effet, 83 % d’entre eux considèrent que les longs trajets domicile-travail sont dissuasifs et 96 % d’entre eux indiquent qu’avoir accès à un espace de travail proche de leur domicile serait un atout majeur. En France, 69 % des travailleurs refuseraient un poste imposant un long trajet et cinq jours de présence au bureau, alors que seuls 21 % l’accepteraient.
Une analyse économique menée par IWG et Development Economics a également montré qu’un jeune travailleur de 24 ans, habitant dans une ville de banlieue comme Cambridge, au Royaume-Uni, pourrait économiser jusqu’à 368 904 euros en alternant entre un bureau central et un espace de travail local.
Plus de la moitié des diplômés considèrent que le travail hybride est aussi important qu’un salaire compétitif
Bien qu’un salaire compétitif (74 %) reste la priorité numéro un pour la majorité des diplômés, plus de la moitié (54 %) considèrent le travail hybride comme un élément aussi important. Ce mode de travail (62 %) est d’ailleurs jugé plus essentiel que d’autres avantages tels qu’un bureau bien situé (56 %), une bonne culture d’entreprise (53 %), l’accès à une assurance santé (25 %) ou encore un bon régime de retraite (21%).
Les jeunes travailleurs reconnaissent cependant l’importance d’avoir des moments collaboratifs au bureau. 63 % des répondants considèrent essentiel de se rendre au bureau pour collaborer en équipe et bénéficier des connaissances de collègues plus expérimentés. Par ailleurs, 96 % d’entre eux déclarent que pouvoir alterner entre un bureau central et un espace de coworking plus proche de chez eux, constituerait un véritable avantage, leur permettant de mieux concilier vie professionnelle et personnelle.
« Les entreprises qui ne proposent pas de travail hybride risquent de se priver des meilleurs jeunes talents. Pour beaucoup, la flexibilité n’est pas un simple avantage, mais une véritable nécessité. Ils ne postuleront pas à des emplois qui nécessitent un long trajet cinq jours par semaine. En outre, le travail flexible offre bien d’autres avantages aux entreprises, au-delà de la fidélisation des employés. Le modèle hybride a prouvé qu’il augmentait la productivité et la satisfaction au travail, tout en permettant des économies considérables. Il n’est donc pas surprenant que de plus en plus d’entreprises adoptent le travail hybride sur le long terme », précise Mark Dixon, PDG d’International Workplace Group.