Location : Dans quelles villes et départements trouve-t-on le plus de logements G ?
Les propriétaires de logements G+ ne peuvent plus conclure de nouveaux baux de location depuis le 1ᵉʳ janvier 2023. Les propriétaires de logements G seront frappés de la même interdiction au 1ᵉʳ janvier 2025. Hello Watt dresse une cartographie des logements G en France.
Sur 30 millions de résidences principales en France, 4,8 millions sont des passoires énergétiques, soit 15,7 %. Parmi ces passoires thermiques, 9,4 % sont classées F, et 6,3 % sont classées G, soit près de 2 millions de logements classés G.
La chute du gouvernement Barnier a enterré la proposition de loi visant à accorder des dérogations à la moitié des 600 000 passoires thermiques au DPE G actuellement en location.
Au 1er janvier 2025, le calendrier DPE s’appliquera donc sans exception et les propriétaires bailleurs ne pourront plus conclure de nouveaux baux ni renouveler leur bail en cours (reconduction annuelle pour les locations meublées, tous les trois ans pour les logements loués vides).
Hello Watt s’est appuyé sur la base de données de l’Ademe et a analysé 534 000 DPE G, réalisés entre juillet 2021 et décembre 2024, pour dresser un état des lieux des logements G en France.
L’Ile-de-France : mauvaise élève
Les logements G sont situés principalement en Île-de-France, en Lozère, dans le Cantal, la Creuse et les Alpes-de-Haute-Provence.
Les grandes villes qui comptent le plus de logements G se concentrent en Île-de-France avec Paris (12,5 % des logements), Boulogne-Billancourt (9,5 %), Argenteuil (7,8 %) et Saint-Denis (7,4 %).
Alors que 45 % des logements en France sont des appartements, 53 % des passoires thermiques classées G relèvent de cette catégorie.
La proportion des logements G chauffés au fioul est très élevée, atteignant 19 % (contre 5 % pour la moyenne des logements).
Si l’Île-de-France concentre les passoires thermiques G, cela est lié à la grande densité de logements dans ces villes, au bâti qui peut y être plus ancien, mais aussi à la proportion importante de logements de petites surfaces, pénalisés dans le mode de calcul du DPE.
De plus, dans les villes franciliennes, et notamment à Paris, le marché immobilier est très dynamique : le DPE étant obligatoire pour vendre, cela peut expliquer une sur-représentation des logements G.