Immobilier dans l’ouest : Une reprise progressive avec une hausse de 14 % des contacts sur Ouest France Immo
Le marché immobilier dans l’Ouest a connu une année de transition en 2024 : après un début d’année en demi-teinte, le second semestre a montré des signes de reprise avec + 14 % de contacts sur Ouest France Immo.

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Dinard affiche une hausses de +16% de recherches au second trimestre 2024
L’année 2024 a été marquée par une stabilisation progressive du marché immobilier dans l’Ouest de la France. Après un premier semestre encore tendu et baissier, le second semestre a montré des signes de reprise, principalement portés par une baisse des taux d’intérêt, entraînant une hausse de l’activité sur le marché.
Face à un début d’année 2024 en demi-teinte, les intentionnistes étaient bel et bien de retour au second semestre. Les taux d’intérêt ont amorcé une baisse, permettant aux emprunteurs les plus solides de renouer avec leurs projets immobiliers.
En effet, si la visite est restée stable d’une année sur l’autre, les contacts sur Ouest France Immo en revanche sont en hausse de 14 % sur l’année 2024 comparé à 2023, avec près de 3,5 millions de mises en relations enregistrées. Sur le second semestre, la progression est de 9 % par rapport à la première moitié de l’année.
Une dynamique de vente en attente d’une relance
Grâce à une reprise progressive sur le second semestre, la recherche en vente sur Ouest France Immo se sera maintenue au même niveau que l’année précédente.
Nantes et Rennes, toujours en tête des villes les plus recherchées, enregistrent de petites hausses respectives de 0,8 % et 2,2 % en volume de recherches de biens à vendre en 2024.
Dinard (+16 %), Saint-Gilles Croix-de-Vie (+24%) ou encore Granville (+15,6%) affichent des hausses marquées de recherches au second trimestre, témoignant d’un regain d’attrait pour les villes littorales en fin d’année.
Malgré une baisse des prix de 3,1% pour les maisons et de 3,5% pour les appartements à Nantes, et une baisse de 2,1% pour les maisons et de 3,4% pour les appartements à Rennes, force est de constater que les prix restent encore élevés pour les français, qui préfèrent regarder en périphérie ou attendre des conditions plus favorables pour leurs achats.
Par ailleurs, les recherches de longères et corps de ferme ont continué de grimper (+42,4 % en 2024 vs 2023), confirmant cette préférence pour les logements offrant de l’espace à des prix plus abordables en dehors des grandes métropoles.
La performance énergétique devient un critère clé : +45,7 % de recherches pour les biens classés DPE A
D’autre part, l’intérêt pour les biens à forte performance énergétique s’est renforcé en 2024 : Les recherches de biens classés A au DPE ont augmenté de 45,7%, celles sur les biens de catégorie B ont pris 46,1% et les recherches de biens avec un DPE A ou B progresse de 24,15 % sur 2024. Ces recherches sont le signe d’un impact croissant des réglementations gouvernementales dans les comportements d’achats des bailleurs, mais aussi du coût de l’énergie et des travaux de rénovation, notamment pour les primo-accédants. En outre, cette hausse a pu être exacerbée par la volonté d’investir avant la fin du dispositif Pinel en décembre 2024.
De son côté, le viager continue d’attirer, mais de manière plus ciblée qu’en 2023. Alors que la recherche générale en viager chute de moitié, les recherches de « viager + vue mer » ou « viager + piscine + vue mer » progressent, traduisant a priori un attrait spécifique pour l’investissement en résidences secondaires.
Le marché du neuf en difficulté : -26 % de mises en vente sur l’année
Les neuf premiers mois de 2024 affichaient un recul de 26 % des mises en vente par rapport à 2023 selon Nolwenn Lam-Kermarrec. Quant aux ventes, elles ont diminué de 5 % par rapport à 2023, et même de 44 % par rapport aux neuf premiers mois de 2022.
L’on remarque ces difficultés sur Ouest France Immo au niveau de la visite annuelle qui perd 3 points et demi par rapport à l’année précédente. Cependant, au second semestre, la recherche a augmenté de 8% sur Ouest France Immo, portée par une hausse de 20,8 % des recherches en Bretagne, 23,9 % en Pays de la Loire et 27,2 % en Basse-Normandie !
Néanmoins, malgré ce dynamisme de fin d’année, la baisse du volume de mises en vente est palpable puisque le nombre d’annonces consultées en 2024 est en baisse de 1,5% par rapport à 2023.
Un marché locatif toujours sous tension
Le marché locatif a enregistré une hausse globale de 4,3 % de la recherche de location en 2024. Cette tendance serait davantage liée à la tension du marché locatif qu’à une véritable reprise de la location.
Le volume de recherche de locations à Nantes (+ 0,8 %), Rennes (+2,2 %), Angers (-10,6 %), Caen (-3,9 %) et Brest (-10,43 %), reflètent les tensions sur les grandes villes. Ces baisses des recherches de location traduisent le peu d’offres disponibles et des prix toujours élevés.
En revanche, portée par la saisonnalité étudiante, la colocation meublée progresse de +6,08 %, tandis que la colocation seule diminue de -6,36 % entre le premier et le second semestre. Cette tendance de recherche reflète ainsi la réalité de l’offre dans les villes dites “étudiantes”.
En effet, aujourd’hui, une forte proportion de l’offre de location sur les petites surfaces concerne des biens meublés, permettant ainsi au propriétaire de défiscaliser tout en louant son bien à un prix plus élevé.
Les difficultés d’accès au logement sont particulièrement marquées pour les étudiants et jeunes actifs dans des villes comme Rennes, Nantes et Angers, où l’offre reste insuffisante face à la demande et les prix relativement élevés. En outre, avec la fin du dispositif Pinel, et sans autre dispositif de succession à l’heure actuelle, cette pratique pourrait tendre à se généraliser.
2025 : vers une relance du marché immobilier ?
Avec l’assouplissement des conditions d’emprunt et la stabilisation des taux prévue en 2025, une relance du marché immobilier semble possible. Cependant, certains défis demeurent.
La suppression définitive du dispositif Pinel en décembre 2024, sans dispositif de remplacement à ce jour, pourrait impacter le marché de l’investissement locatif et les tensions sur l’offre de logements pourraient continuer à maintenir des prix élevés, en particulier dans les grandes villes.
Ce début d’année ayant été marqué par l’attente du vote du budget 2025 et des annonces du premier ministre concernant le logement, l’on aurait pu s’attendre à plus d’attentisme du côté des acquéreurs. Pourtant, si la recherche globale reste stable sur le mois de janvier par rapport à l’année précédente (+1,15%), la recherche en vente, elle, est en pleine reprise avec une hausse de plus de 3 points. Autre signe positif de ce début d’année, les contacts ventes sont en hausse de 17,8% en janvier 2025 (vs janvier 2024). Sur cette même période, le neuf voit vert avec une hausse de 8% de la recherche et de 21% des contacts.
Méthodologie
Les chiffres de l’immo dans l’Ouest de Ouestfrance-immo.com sont directement issus du site et analysés l’aide de l’algorithme développé par Ouest France Immo. Cet algorithme se base sur un contexte de série temporelle avec imputation des données manquantes afin d’être plus précis sur les petites locales. Couplé à une analyse du comportement des internautes sur son site, Ouest France Immo peut ainsi détecter les signaux faibles et anticiper le marché et ses évolutions.