Immobilier de prestige : Une légère reprise de la hausse des prix au 1er semestre

La demande pour l’achat de biens haut de gamme connaît une croissance depuis le début de l’année 2024, qui se traduit par une stabilisation et même une légère reprise des prix.

Vue de la baie d'Antibes avec des habitations et la mer pour illustrer l'immobilier à Antibes

© adobestock

A Antibes, le prix du m² affiche une hausse 22 % début mai

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C’est un véritable paradoxe sur le marché immobilier : le nombre de transactions s’effondre en France en raison des difficultés d’accès au crédit pour les acheteurs et, pourtant, les prix de l’immobilier de luxe ont résisté et commencent à même à reprendre de l’ambition. Focus sur le marché immobilier haut de gamme au 1er semestre avec une étude du réseau Coldwell Banker.

Les prix de l’immobilier de luxe restent élevés mais ne découragent pas les acheteurs

En effet, la demande pour l’achat de biens haut de gamme en France connaît une croissance depuis le début de l’année 2024, qui se traduit par une stabilisation et même une légère reprise des prix.

Une bonne nouvelle puisque, depuis l’annonce des guerres en Ukraine et à Gaza et la forte augmentation des taux d’intérêt, le marché avait connu une certaine instabilité. De nombreux acheteurs inquiets s’étaient donc tenus à l’écart.

« Nous avons connu une diminution des ventes en 2023 indues par des acheteurs attentistes. Avec une offre stable et une demande en baisse, il était logique de s’attendre à une diminution des prix de l’immobilier de luxe. Mais de nombreux propriétaires, constatant que leurs biens ne se vendaient pas au cours des douze derniers mois, ont retiré leurs biens du marché et consenti à des baisses de prix relativement raisonnables », précise Laurent Demeure, CEO et Président de Coldwell Banker Europa Realty.

Un cycle de hausse des prix en 2025 ?

En revanche, avec le retour de la demande, Coldwell Banker s’attend à ce que les prix remontent pour reprendre un cycle de hausse en 2025. Surtout que l’offre, déjà très limitée, ne devrait pas augmenter. Le secteur de la construction est particulièrement affecté par la crise économique et n’est plus en mesure de d’enrichir l’offre de biens structurellement déséquilibres.

Stimulés par la croissance économique, les prix et les salaires ont flambé aux États-Unis, creusant un écart sans précédent avec le niveau de vie des Européens. Cette situation incite les américains à continuer d’investir dans l’immobilier parisien et sur la Côte d’Azur.

Le marché des résidences secondaires en difficulté

Les marchés des résidences secondaires, sensibles à la confiance des acheteurs, sont actuellement en difficulté. À Biarritz et La Baule, les prix chutent pour s’adapter à la diminution des budgets. A Biarritz, après une croissance très en dessous en janvier par rapport à 2023, les prix du m² médian redescendent de 6,4 % en février. Cette baisse, se poursuit depuis le début d’année pour atteindre un -23% fin mai. Cet ajustement rapide devrait permettre une reprise significative dès cet été.

Le redémarrage du marché immobilier haut de gamme dans les grandes ville bien étendu à d’autres régions

Le redémarrage du marché immobilier haut de gamme dans les grandes villes depuis le début de l’année est un indicateur positif de la reprise du marché. Les acheteurs, encouragés par des conditions plus stables et ne voulant pas louper la correction de marches réaffirment leur confiance dans l’immobilier comme valeur refuge. Alors que l’année avance Coldwell Banker prévoit que cette tendance se confirme et s’étende à d’autres régions.

Annecy, Antibes et Arcachon classées triple AAA de l’immobilier haut de gamme

A Annecy, alors que l’année 2022 était marquée par la stagnation du prix médian du m², depuis 2023, ce dernier n’avait fait qu’augmenter frôlant la barre des 10 % de croissance. A Antibes, le prix du m² affiche une hausse 22 % début mai. Ces villes attirent de nouveaux habitants urbains en quête d’une qualité de vie irréprochable.

L’effet JO décevant : la demande n’est pas au rendez-vous

De nombreux propriétaires ont décidé de retirer leurs biens du marché en espérant profiter de l’effet d’aubaine des Jeux Olympiques et les proposer à à la location des prix exorbitants. Malheureusement, la déception commence à se faire sentir, car la demande n’est pas au rendez-vous.

Par MySweetImmo