Immobilier et sécurité : 5000 inconnus détiennent le code d’accès de votre immeuble

Alors que seuls 52 % des appartements en France disposent d’un digicode, une majorité des occupants surestiment sa fiabilité.

En réalité, ce système devenu obsolète est rarement mis à jour. Partagé massivement, il suscite selon une enquête de Kivala,  un sentiment d’insécurité croissant, notamment chez les femmes.

À l’heure où livraisons, visites et démarchages explosent, plus de 5 000 personnes extérieures peuvent avoir accès à un immeuble standard chaque année. Face à cette réalité, les Français réclament un accès plus intelligent, personnalisable dans la durée et maîtrisable.

Toujours 1 immeuble sur 2 sans digicode

Contrairement aux idées reçues, le digicode n’est malheureusement pas la norme dans tous les immeubles français. Si à Paris, plus de 96 % des bâtiments en sont équipés, ce taux chute fortement dans les villes moyennes et petites.

Plus de 5 000 personnes connaissent le code 

« En 2024, nous avions déjà comptabilisé que plus de 3 000 personnes extérieures à un immeuble possédaient le code d’entrée. Un chiffre déjà ahurissant mais qui a littéralement explosé en seulement 1 an. En effet, en nous basant sur les nouvelles données issues des différents acteurs de la livraison à domicile et de l’Acsel, les chiffres ont considérablement augmenté et montrent que l’ampleur du problème devient alarmante. Il devient urgent et dans tous les cas nécessaire de le résoudre rapidement pour vraiment sécuriser les accès des immeubles », commente Jonathan Lascar, fondateur de Kivala.

En pensant que seulement 10 à 100 personnes connaissent le code de leur immeuble, les Français sont bien loin du compte, car ce chiffre est plus représentatif du nombre de passages hebdomadaires.

En pratique, dans un immeuble résidentiel moyen de 20 logements, on recense entre 70 et 100 personnes extérieures différentes capables de pénétrer grâce au code d’entrée chaque semaine.

Détails des passages 

5 à 8 passages par logement et par semaine : 2 livraisons de colis, 1 livraison de nourriture ou de courses, 1 à 2 visites et 1 à 3 démarchages.

73 à 105 passages hebdomadaires pour un immeuble moyen de 20 logements : 50 à 60 livraisons, 20 à 40 visites, 3 à 5 démarchages.

Ce qui donne une fourchette exorbitante de 3 796 à 5 460 personnes de personnes extérieures qui ont le code d’un immeuble chaque année.  

Un chiffre qui alerte, à l’heure où les usages explosent, les systèmes d’accès traditionnels ne sont plus adaptés, et la sécurisation des halls devient un enjeu stratégique pour les copropriétés.

Les digicodes classiques ne protègent rien

Près de 2 personnes sur 3 (66 % des femmes, 61 % des hommes) ne se sentent pas du tout protégées par la présence d’un digicode traditionnel à l’entrée de leur immeuble. Seule une infime minorité (9 %) affirme se sentir totalement en sécurité. Ces chiffres révèlent un net décalage entre l’usage généralisé des digicodes classiques et leur efficacité perçue, en particulier dans un contexte où les codes sont aussi facilement partagés.

Des codes rarement mis à jour, un risque sous-estimé

Selon notre enquête, près d’un tiers des résidents (33 %) déclarent que les codes d’accès de leur immeuble ne sont changés qu’entre 2 et 4 ans, tandis que 13 % affirment qu’ils ne le sont jamais.

À cela s’ajoute un flou préoccupant : 29 % des répondants ne savent même pas à quelle fréquence ces codes sont modifiés. Force est de constater qu’il existe une profonde absence de régularité et de vigilance, qui renforce la vulnérabilité des immeubles face aux intrusions.

Un besoin d’accès plus intelligent et personnalisé

La quasi-totalité des Français interrogés (96 %) se disent favorables à la possibilité de personnaliser le code d’accès à leur immeuble pour mieux sécuriser les entrées selon les profils : 95 % des femmes et 98 % des hommes y sont favorables.

« Le besoin en codes d’accès personnalisés est une tendance très forte, que nous constatons chaque jour, avec déjà plus de 4 000 utilisateurs de notre solution. Depuis notre passage sur M6 dans l’émission « Qui veut être mon associé ? », les Français ont découvert notre innovation et manifestent un grand intérêt pour en bénéficier», conclut Jonathan Lascar.