Sportifs de haut niveau : diversifiez votre patrimoine !

Des revenus parfois élevés mais sur une durée limitée, des déménagements fréquents, des aléas inévitables entre blessures et performances, le sportif de haut niveau doit construire son patrimoine en veillant bien à diversifier ses actifs et à protéger ses proches en cas de coup dur. Jean-Christophe Barat, consultant patrimonial chez Equance, vous conseille.

Sportif haut niveau

© mysweetimmo/adobestock

 0

Durant leurs carrières, les sportifs de haut niveau sont amenés à déménager fréquemment, ce qui complique la gestion de leur patrimoine acquis. Il est essentiel d’établir des réflexes d’épargne dès le début de votre carrière et cela de manière régulière et efficace, afin de se constituer un capital générant des rentres fixes à terme. En effet, les carrières sportives professionnelles, si on les compare à celles de cadres dans les entreprises privées, sont relativement courtes, et nous faisons souvent le constat, par exemple, que 45% des footballeurs de haut niveau n’ont pas épargné suffisamment pour pouvoir tirer de leurs investissements passés, après leur retraite sportive, un revenu décent.

Penser tout de suite au lendemain

Dans ce contexte, tout comme il est nécessaire d’anticiper le plus tôt possible votre reconversion professionnelle, n’attendez pas la fin de votre carrière pour commencer à épargner. Un maître mot doit vous guider en matière de patrimoine: la diversification. Celle-ci passe par la constitution d’un patrimoine équilibré. D’abord, il faut construire une épargne financière en ouvrant au moins un contrat d’assurance vie dont l’objectif est d’offrir une liquidité immédiate en cas de besoin L’assurance vie, répétons-le, présente bien des avantages : outre la multiplicité des supports d’investissement, l’exonération de la transmission de la totalité du capital pour le conjoint-bénéficiaire et pour les autres bénéficiaires, un abattement sans droit sur le capital transmis jusqu’à 152 500 euros permet de sécuriser la transmission d’une partie de son patrimoine. L’assurance vie permet également de détenir des placements liquides exposés aux marchés financiers et susceptibles de créer de la performance sur le long terme. Si vous avez besoin de liquidités, le rachat sur un contrat d’assurance-vie peut être effectué sous trois semaines. La cession d’un fonds euro ou d’unités de comptes se fait très rapidement.

Immobilier : le choix astucieux des SCPI

En dehors de l’investissement dit « traditionnel » dans l’immobilier tel que l’achat de sa résidence principale ou encore l’investissement locatif direct qui montre vite ses limites, il existe d’autres solutions sures et rentables permettant de planifier l’obtention de revenus complémentaire à long terme, de l’investissement locatif en passant par l’achat en nue-propriété ou encore les SCPI. Cette dernière solution présente bien des avantages en offrant un rendement attractif, sans contrainte de gestion locative avec un couple rendement-risque compétitif. Le rendement moyen est de 4.35% net de frais de gestion, et plus pour les pépites du marché, le tout dans un environnement non-côté et mutualisé, offrant ainsi une garantie plus importante sur le capital investi et sur la pérennité des revenus futurs à encaisser. En outre, si vous êtes non-résident fiscal (sportif français établi à l’étranger), votre rémunération de professionnel n’étant pas soumise à l’impôt sur le revenu (IR) en France, vous pourrez globalement bénéficier d’une fiscalité attractive sur les revenus tirés de vos placements puisque les revenus immobiliers de source française versés à un non-résident de France sont plafonnés entre 27,5% et 47,2% selon le pays de résidence.

Un exemple : être footballeur et avoir un objectif patrimonial

Un footballeur professionnel gagne 2 000 000 € net par an. Il est marié et n’a pas d’enfant. Il souhaite créer un patrimoine en épargnant grâce à l’effet de levier procuré par le crédit immobilier en vue d’obtenir, au terme de sa carrière dans 7 ans, des revenus complémentaires confortables. Pour cela, il décide d’investir à crédit pour un montant de 1 500 000 € en parts de SCPI diversifiées procurant une rentabilité nette de toute charge de frais de gestion de 4.5%, soit en euros, 67 500 €/an. Pour réaliser son investissement, il emprunte la somme de 1 350 000 € sur 7 ans au taux fixe de 1,3%, assurance décès incluse. Les mensualités de remboursement du prêt seront de 17 000€. En contrepartie, il recevra 5 625€ tous les mois en provenance des parts de SCPI acquises. Pendant les 7 années consacrées au financement de cette opération d’investissement, l’investisseur aura remboursé tous les mois la somme de 11 375€ (17 000-5 625€) ce qui est cohérent au regard de ses revenus et de sa capacité d’épargne mensuelle. Passés les 7 années de financement, il sera devenu plein propriétaire des 1 500 000€ moment-là. Côté fiscalité, il serait à un taux moyen d’imposition de 45.88% s’il était résident de France, alors qu’en tant que non-résident, seuls les revenus liés à la valorisation des SCPI seraient imposés en France avec un taux de 26,10%. Il vaut mieux donc investir en tant que non-résident de France avec un salaire conséquent payé à l’étranger dans des actifs immobiliers en France qu’en étant résident fiscal de France.

Par MySweet Newsroom