Qui est Vesta, la nouvelle déesse de l’immobilier ?

Tout comme les notaires ou les huissiers, agents immobiliers, syndics et administrateurs de biens peuvent désormais apposer un insigne dans leurs locaux ou sur leur cartes de visite. Le symbole retenu pour les représenter ? La déesse romaine, Vesta.

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Vesta, déesse protectrice du foyer

Au même titre que les notaires ou les huissiers, les agents immobiliers, les syndics de copropriété et les administrateurs de biens pourront désormais apposer sur leur façade, de même que sur leurs cartes de visite, l’insigne de leur profession. L’emblème dévoilé au Congrès de la FNAIM représente Vesta, déesse romaine du foyer, de la maison, de la famille.

Elle porte une lance dans une main et une torche qui éclaire dans l’autre, symbolisant la défense et la chaleur du foyer. Elle inspire chaleur, réconfort, protection. Relève de l’affectif. Elle dit bien que les professionnels de l’immobilier se préoccupent de ce que les particuliers ont de plus cher : le toit qui les abrite, eux et les leurs.

Aux yeux des consommateurs, ce symbole souhaite rassurer, en signifiant : ici se trouvent un titulaire d’une carte professionnelle, les compétences et le respect de la reéglementation.

Sa devise ? Eclairer et défendre

Sa devise en latin, éclairer et défendre (lucere defendere), résume la mission des professionnels de l’immobilier. Ces derniers éclairent sur la tendance du marché, la vraie valeur d’un bien, la compréhension d’une législation. Ils défendent les intérêts de leurs clients en matière de respect des règlementations, tout en apportant une sécurité juridique.

En outre, ce clin d’œil à une figure féminine cadre bien avec un double constat sociologique cher à la ligne éditoriale de MySweetimmo : les femmes sont prépondérantes dans les effectifs des entreprises du secteur de l’immobilier. Et dans toute transaction immobilière, l’expérience montre que dans la plupart des cas, l’avis de la femme est déterminant.

Son ambition ? Protéger le consommateur

L’expression populaire « il y a des signes qui ne trompent pas » devient le slogan de ce symbole. La FNAIM pense que « progressivement, Vesta s’installera dans les esprits et qu’elle signifiera que là où elle siège, le client ne se trompe pas. Le choix du symbole a répondu à un cahier des charges très précis. Le symbole ne devait pas interférer avec les enseignes commerciales, notamment dans les agences franchisées de réseaux. Il ne devait pas non plus être redondant avec d’éventuels logos d’autres syndicats professionnels.Il devait surtout s’imposer d’emblée, comme une évidence, pour donner l’impression d’une ancienneté au moins aussi grande que celle des professions qu’il symbolise. Bref, il fallait faire comme s’il avait toujours existé.

Après la reconnaissance des titres d’agent immobilier, d’administrateur de biens et de syndic de copropriété, entérinés par la loi ELAN du 23 novembre 2018, la FNAIM a tenu à doter les professionnels de l’immobilier d’un insigne, d’un symbole fort destiné à rassurer les consommateurs et à clarifier les aptitudes des différents acteurs tout en faisant briller les lettres de noblesse des professions réglementées. Rappelons par exemple que la loi ELAN prévoit une sanction – une peine de six mois d’emprisonnement associée à une amende de 7 500 euros- pour ceux qui usurperaient les titres d’agent immobilier, administrateur de biens ou syndic de copropriété.

Vesta, un instrument de clarification

Les professionnels de santé possèdent leur caducée. Les notaires et les huissiers peuvent aussi disposer des insignes sur leurs façades. Ils en ont le droit, car ce sont des professions réglementées. Ces symboles sont des gages de sécurité pour le consommateur qui sait ainsi exactement à qui il s’adresse. Les professions d’agents immobiliers, administrateurs de bien et syndics sont des professions réglementées, par la loi Hoguet. En effet, un détenteur de carte professionnelle offre les garanties financières, d’assurances et de formation exigées par la loi.  Jusqu’à peu, la profession était la seule réglementée dont les métiers faisaient l’objet d’une description sans être pour autant dénommés. Cette omission était source de confusion et n’était protectrice ni pour le professionnel, ni pour le consommateur.

Combat de longue date, la FNAIM s’est mobilisée pour que les titres (d’agents immobiliers, de syndics de copropriété et d’administrateurs de biens) soient clairement reconnus. C’est chose faite depuis la loi ELAN du 23 novembre 2018, qui les a consacrés.  Les titres auront donc également leur insigne. Pour Jean-Marc Torrollion, Président de la FNAIM, « La loi ELAN a donné une protection à des métiers qui n’en avaient pas jusqu’alors, nous leur offrons, grâce à Vesta, une identité visuelle, signe de leur aptitude ».  Le nouveau symbole a pour objectif de clarifier les aptitudes des différents acteurs tout en faisant briller les lettres de noblesse des professions réglementées. C’est un indicateur de responsabilité et un certificat d’assurance pour le consommateur. Cet emblème doit permettre au consommateur de comprendre : Où sont les responsabilités ? Où sont les critères d’aptitude ? Où est le respect de la règlementation ? Quelle est la différence entre les multiples acteurs du secteur ?

Vesta est donc une sécurité supplémentaire pour le consommateur, symbole d’une aptitude, du professionnalisme et de la probité.  Pour Jean-Marc Torrollion, Président de la FNAIM, « Nous apportons une lecture simple aux consommateurs et aux pouvoirs publics de notre règlementation. Nous mettons de l’ordre dans la confusion des aptitudes. Nous clarifions les modèles. En puisant dans la mythologie, nous rappelons la profondeur historique de nos fonctions. »

« Je me retrouve dans le choix que vous avez fait de la déesse Vesta, a déclaré Julien Denormandie,  Ministre de la Ville et du Logement lors de son intervention Congrès le la FNAIM les 25 et 25 novembre au Carrousel du Louvre. Je crois dans cette représentation antique, qui colle à la mission qui est la vôtre, et à l’action que vous menez au jour le jour. Ce caducée permet aussi de concrétiser que vous êtes effectivement une profession qui a trouvé pleinement sa définition et sa reconnaissance par la loi. Et à ce titre, c’est important qu’on puisse le matérialiser. »

Vesta, symbole étatique d’une profession

Le 2 janvier 2020 sera l’anniversaire marquant les 50 ans de la loi Hoguet. Un accord du gouvernement représenterait l’aboutissement de 50 ans de combats pour tirer l’ensemble de la profession vers le haut.  Il est temps de faire preuve de pédagogie auprès de l’opinion, pour qu’elle comprenne que les professionnels de l’immobilier détenteurs d’une carte professionnelle se situent au croisement du commerce et du service public. Ils ont en effet, par exemple, pour responsabilité légale de lutter contre le blanchiment de capitaux, contre l’habitat indigne, ont l’obligation de vérifier l’exactitude des renseignements fournis par le mandant.  « On assigne aux professionnels des obligations que n’ont pas les particuliers. Nous en acceptons le défi, sans oublier notre essence libérale, mais nous tirons de cette logique un signe fort de la noblesse de notre fonction», ajouter Jean-Marc Torrollion.

Vesta, déesse de la fidélité

Souhaitant aller plus loin, la FNAIM poursuit les discussions pour obtenir que l’État se saisisse de cette identité visuelle et la place en symbole officiel des professionnels de l’immobilier détenteurs d’une carte professionnelle. Des demandes ont ainsi été adressées à Julien Denormandie. « Cela emporte des considérations juridiques , a répondu le Ministre lors de son allocution. Je ne suis pas un juriste. Je prends un engagement de moyens de me battre pour faire en sorte de lever les obstacles juridiques ». Et de conclure : « Vesta, c’est aussi la déesse de la fidélité. On peut être fidèle sans être toujours d’accord. La fidélité, elle se construit, elle ne se décrète pas. Soyons digne, éclairons, défendons agissons.

 

Par MySweet Newsroom
Il est temps de faire preuve de pédagogie auprès de l’opinion, pour qu’elle comprenne que les professionnels de l’immobilier détenteurs d’une carte professionnelle se situent au croisement du commerce et du service public. Ils ont en effet, par exemple, pour responsabilité légale de lutter contre le blanchiment de capitaux, contre l’habitat indigne, ont l’obligation de vérifier l'exactitude des renseignements fournis par le mandant.