Crédit immobilier : Les taux de crédit remontent très légèrement en Ile-de-France
La remontée des taux de crédit immobilier en Ile-de-France initiée en novembre s’est poursuivie au mois de décembre, selon les barèmes communiqués par les établissements partenaires d’Emprunt- Direct.com.
Des hausses perceptibles sur tous les types de dossiers
Les établissements bancaires ont procédé à des relèvements d’une amplitude allant de 5 à 15 points de base suivant les maturités et qualités de dossiers. Les ménages dotés d’un excellent profil pourront obtenir un taux de 1% sur 20 ans, contre 0,95% le mois dernier. Sur 10 ans, le relèvement est, de même, de 5 points de base à 0,60% pour ce même type d’emprunteurs.
Des taux qui restent pus bas que ce de la fin 2019
« Les taux prolongent leur mouvement haussier en Ile-de-France. Les plus bas touchés en octobre s’éloignent peu à peu. Il y a 3 mois, un emprunteur pouvait obtenir 0,40% sur 10 ans, et 0,80% sur 20 ans, soit une hausse de 20 points de base sur les meilleurs profils. Mais malgré cette hausse, les taux, sur un an, enregistrent toujours un repli de 25 à 35 points de base par rapport à la fin de l’année 2018 », déclare Alban Lacondemine, président fondateur d’Emprunt Direct.
Ce mouvement de repli généralisé des taux sur un an a un impact positif sur la production, ce qui a eu pour conséquence d’augmenter le pouvoir d’achat immobilier des ménages. Au niveau national, le montant des crédits nouveaux aux particuliers sur 10 mois, de janvier à octobre de cette année, a déjà atteint 198 milliards d’euros, et approche du montant constaté sur l’ensemble de l’année dernière, période durant laquelle la production atteignait 203 milliards d’euros.
Des conditions d’octroi qui se resserrent
« La production de crédit a été stimulée par le net repli des taux, les banques ayant notamment anticipé l’abaissement d’un des taux directeurs de la BCE et la reprise du quantitative easing, lesquels se sont finalement concrétisés en septembre. Mais une certaine inquiétude se fait jour concernant cette hausse de la production et de la croissance de l’encours des crédits à l’habitat. Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a ainsi récemment formulé une recommandation qui incite les banques à ne pas octroyer de crédit immobilier sur une durée supérieure à 25 ans, et à ne pas accepter de dossiers dans lesquels les remboursements représenteraient plus de 33 % des revenus du ménage. L’autorité prudentielle a également souhaité attirer l’attention des institutions financières sur l’importance d’une tarification du crédit immobilier qui ne fragilise pas le modèle français de financement de l’habitat. Un resserrement des conditions d’octroi chez nombre de partenaires bancaires est d’ailleurs observé. Ceci pourrait amener certains d’entre eux à modérer leur objectifs de production pour l’année 2020, dans un contexte de taux proches de leurs plus bas », conclut-il.