Immobilier Paris et DPE : 40,5% des Rez-de-Chaussées sont des passoires thermiques F ou G
A l’heure où le gouvernement prépare l’interdiction de la mise en location des passoires thermiques, vous vous interrogez sur le profil des logements les plus énergivores ? Flatlooker a mené l’enquête à Paris.
Plus le logement est petit, plus il est énergivore
Plus le logement est petit et plus il est énergivore. Ainsi, 35,2% des 1 pièce dépassent le DPE « E ». C’est 22,3% pour un 2 pièces, 6,1% pour un 3 pièces et 8,3% pour un 4 pièces et +. Tous les logements ont un équipement électrique minimal nécessaire à leur fonctionnement : frigo, micro-ondes ou plaques de cuisson. Ces équipements constituent une dépense d’énergie importante pour les petites surfaces dont les factures électriques sont plus élevées proportionnellement. Ainsi les DPE des petites surfaces sont naturellement plus élevés que les grandes, explique Nicolas Goyet, co fondateur de Flatlooker.
Les plus mauvaise performance énergétique ? Les Rez-de-chaussées
40,5% des logements en rez-de-chaussée ont un DPE supérieur à E. Pour les logements au premier étage, ce chiffre tombe à 29,4%. Au deuxième, il dégringole encore à 26,2%. Au troisième étage, seul 20% des biens dépassent un DPE « E ». C’est 17,9% pour les biens situés au quatrième étage. « Les logements en étage bénéficient de l’apport de chaleur du logement du dessus et du logement du dessous, ce qui n’est pas le cas des logements en rez-de-chaussée. Aussi les factures de chauffage sont souvent plus élevées faisant augmenter le score DPE », ajoute Nicolas Goyet
Pas de surperformance énergétique avec double vitrage
Cela paraît contre-intuitif et pourtant… Le type de vitrage n’influence pas la performance énergétique d’un bien. En effet, 26,5% des habitations à simple vitrage dépassent le DPE « E » et 25% des logements à double vitrage le dépassent également. « On s’attendait à une bien meilleure performance énergétique des logements avec double-vitrage. Cependant, les fenêtres ne représentent en moyenne que 15% de la déperdition thermique totale d’un logement : leur influence est donc limitée au global »
Pas de passoires thermiques pour les logements récents
25,5% des logements construits avant 1930 s’avèrent dépasser le DPE « E ». Pour les logements bâtis entre 1930 et 1970 c’est 22,9%. Entre 1970 et 1990, ce chiffre grimpe à 31,7. Après 1990, l’agence en ligne ne comptabilise quasiment aucune passoire thermique.
« Les logements d’après 1990 intègrent des enjeux de performance énergétique dès leur construction, ce qui n’était pas le cas auparavant. Les constructions d’avant 1970 présentent proportionnellement moins de passoires thermiques car elles ont mieux vieilli que les constructions d’après 1970», précise encore Nicolas Goyet.
La méthode de chauffage a un fort impact
Le type de chauffage du logement influe énormément sur la qualité du DPE. Ainsi, 10,7% des biens chauffés au gaz sont des passoires thermiques. C’est 16,7% lorsque le logement est chauffé au fioul, et 36,7% lorsque le propriétaire a opté pour un chauffage électrique.