Crédit immobilier : Le financement sans apport est de nouveau une option !

Les nouvelles sont bonnes du côté des taux ! De nouveau à la baisse, ils viennent contrebalancer la baisse du taux d’usure et profitent aux revenus modestes. Et le financement sans apport redevient une option sans plusieurs établissements.

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En ce début de mois d’avril, les taux sont globalement à la baisse, bien que quelques rares banques aient décidé de remonter leur barème de 0,05 à 0,1 point. Les premières estimations de taux moyens à partir des grilles reçues sont de 0,84 % sur 15 ans, 1 % sur 20 ans et 1,22 % sur 25 ans.

« Ces taux restent proches de niveaux historiques, déjà constatés en février dernier. Les baisses constatées, entre 0,02 et 0,05 point, concernent plutôt les profils ayant des revenus modestes. Les meilleurs barèmes restent quant à eux globalement stables, à des niveaux très compétitifs » déclare Pierre Chapon, président de Pretto.

Ces derniers peuvent en effet emprunter à 0,7 % sur 15 ans, 0,88 % sur 20 ans et 1,08 % sur 25 ans.

« Le taux de l’OAT a connu de légères hausses ces dernières semaines, mais il reste négatif. La BCE a assuré vouloir assurer la stabilité et la maîtrise de l’inflation. La majorité des banques ne souhaite pas freiner l’octroi de crédit et compte aussi sur le surplus d’épargne des Français pour continuer à proposer des taux attractifs » ajoute Pierre Chapon.

Cette baisse des taux intervient alors que le taux d’usure pour les crédits immobiliers, publié au Journal Officiel le 26 mars, est à la baisse. Le recul au T2 2021 est de 0,05 % sur les durées de moins de 20 ans, et de 0,07 % sur 20 ans et plus. Soit 2,52 % pour les prêts entre 10 et 20 ans et 2,6 % pour les prêts de 20 ans et plus.

« Cet abaissement du taux d’usure est dû aux baisses de taux successives de ces derniers mois. Le niveau toujours très bas des taux d’avril devrait éviter que les profils de certains emprunteurs, comme les plus de 45 ans ou les plus fragiles financièrement, ne soient trop impactés et exclus du crédit immobilier », déclare Pierre Chapon.

Le financement sans apport toujours possible

En parallèle, preuve que l’environnement de financement reste propice à l’emprunt, les banques détendent légèrement leurs conditions sur l’apport. Ainsi, il est possible, selon les établissements d’obtenir un prêt immobilier à 110 % ou 100 %, pour des projets de résidence principale ou d’investissement locatif.

« En 2020, les banques étaient exigeantes sur l’apport, demandant 10 %, voire 20 %. Aujourd’hui, les stratégies diffèrent selon les acteurs et leurs organismes de caution, mais nous constatons que davantage de dossiers avec apport faible sont étudiés », souligne Pierre Chapon.

Quelques conditions …

De façon générale, un financement à 110 % est aujourd’hui possible si :

  • l’emprunteur a moins de 35 ans et présente un profil évolutif, qui permet à la banque d’anticiper une hausse des revenus,
  • l’épargne résiduelle correspond aux frais, notamment dans le cadre d’un investissement locatif où mobiliser l’apport peut affecter le rendement,
  • le reste à vivre est important.

Des conditions de financement plutôt stables

Les indices de finançabilité sont en léger recul : stable pour les résidences principales, -2 points pour les investissements locatifs et -1 points pour les résidences secondaires. L’indice global est lui aussi stable, à 75 points.

Cette légère baisse peut s’expliquer par le marché très actif des demandes de prêt en mars, qui a créé d’importants délais. Certains établissements bancaires ont priorisé les demandes de résidence principale afin de gérer l’afflux de dossiers.

« L’impact du nouveau confinement sera a priori mesuré. Les banques restent ouvertes et sont désormais préparées à ce genre de situation, de même que les notaires. Bien que les agences immobilières soient fermées, les Français peuvent continuer à effectuer des visites pour acheter leur résidence principale. Le marché n’est pas à l’arrêt » déclare Pierre Chapon.

Par MySweet Newsroom
Cet abaissement du taux d'usure est dû aux baisses de taux successives de ces derniers mois. Le niveau toujours très bas des taux d'avril devrait éviter que les profils de certains emprunteurs, comme les plus de 45 ans ou les plus fragiles financièrement, ne soient trop impactés et exclus du crédit immobilier.
Pierre Chapon, président de Pretto