8 sur futurs acquéreurs sur 10 prêts à acheter un bien avec travaux

Qu’on se le dise, faire des travaux dans leur futur logement n’effraie nullement les porteurs d’un projet d’achat immobilier. Qu’est-ce qui les motive ? Comment les futurs acheteurs comptent-ils financer leurs travaux ? Quid des aides dont ils peuvent profiter ? Faisons le point.

Travaux

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Alors qu’une étude montrait encore récemment que, pour 6 Français sur 10, faire des travaux chez soi est un plaisir, qu’en est-il des porteurs d’un projet d’achat d’un logement ? Une enquête SeLoger indique que plus de 8 futurs acheteurs sur 10 se disent prêts à porter leur choix sur un bien nécessitant des travaux et la proportion monte même à 92 % auprès de ceux qui occupent un logement à titre gratuit.

Des travaux qui ne rebutent plus les futurs acheteurs

Il ressort également de cette enquête que, si la motivation principale des futurs acquéreurs d’un bien avec travaux demeure la possibilité (pour 51 % d’entre eux) d’aménager leur logement à leur goût, le fait de le payer moins cher, sans toutefois devoir faire de concessions quant à sa localisation, séduit 47 % d’entre eux. Enfin, 59 % des porteurs d’un projet d’achat immobilier financeront leurs travaux en utilisant leur épargne.

Des aides à la rénovation (parfois encore) méconnues

D’après l’enquête SeLoger, une majorité de futurs acheteurs d’un logement auront recours à leur épargne pour couvrir tout ou partie des frais occasionnés par les travaux devant être réalisés. Pour autant, les aides financières publiques sont envisagées par 26 % des porteurs d’un projet d’achat immobilier.

Il apparaît d’ailleurs que 71 % des futurs acheteurs ne passeraient pas à l’action sans avoir, au préalable, minutieusement étudié les – éventuelles – aides au financement des travaux. De plus, alors que 6 candidats à l’achat sur 10 déclarent s’informer régulièrement sur les aides auxquelles ils pourraient prétendre. 41 % des futurs acquéreurs avouent ne pas se renseigner sur ces aides et 46 % de ceux-ci pensent d’ailleurs – à tort ou à raison – ne pas y avoir droit. Enfin, 37 % des futurs acquéreurs qui font l’impasse sur les aides financières publiques à la rénovation agissent de la sorte parce qu’ils ignorent où chercher l’information qui pourrait leur être utile. Au final, à peine 6 % de ceux qui ne se renseignent pas au sujet des aides, dont ils pourraient pourtant invoquer le bénéfice, déclarent ne pas être réellement intéressés.

Bon à savoir : La performance énergétique est un critère important pour 90 % des futurs acquéreurs. Près de 8 acquéreurs sur 10 s’intéressent au DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) avant de visiter un logement.

MaPrimeRénov’ : une cote de popularité qui augmente

Calculée à partir des revenus de celui – ou de celle – qui désire en bénéficier et du gain écologique résultant des travaux réalisés, MaPrimeRénov’ est une aide à la rénovation énergétique dont l’efficacité n’est plus à prouver. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’elle ait séduit bon nombre de Français.

Il est d’ailleurs intéressant de constater que les candidats à l’achat d’un logement sont de plus en plus nombreux à en avoir entendu parler. De 48 % d’entre eux en février dernier, la proportion de futurs acheteurs qui connaissent l’existence de MaPrimeRénov’ est passée à 53 %. De plus, 32 % des futurs acquéreurs d’un bien immobilier n’ignorent pas que le champ d’application de cette aide à la rénovation énergétique a été élargi. En effet, peuvent désormais y prétendre les propriétaires-bailleurs. Enfin, pour ⅓ des candidats à l’acquisition d’une habitation, cette prime aura un impact incontestable sur leurs projets.

Vers davantage de simplification pour les aides …

« La rénovation énergétique des logements est un des axes majeurs de la politique de transition écologique du gouvernement. Comme le montre l’enquête, les ménages sont très attentifs aux aides qu’ils peuvent recevoir pour rénover leur logement et améliorer leur confort. Nous avons pu le mesurer aussi : 70 % des bénéficiaires de MaPrimeRénov ont déclaré que sans cette aide ils n’auraient pas fait de travaux de rénovation énergétique. MaPrimeRénov a trouvé son public ! », indique Emanuelle Wargon, Ministre du logement. Avec elle, nous avons réellement fait décoller la rénovation énergétique dans les logements : en effet cette aide devrait bénéficier à 700 000 ménages en 2021. Recentrée sur les travaux qui réduisent le plus les consommations énergétiques, elle est plus efficace et plus juste en soutenant particulièrement les ménages aux revenus modestes (80% des aides sont attribuées à des ménages parmi les 40 % les plus modestes). La loi Climat & Résilience permet aussi maintenant d’amplifier la rénovation énergétique avec l’interdiction progressive de la location des logements les plus énergivores. Demain nous allons encore simplifier l’accès aux aides, harmoniser un service public sur tout le territoire et proposer un meilleur accompagnement aux ménages ».

Par MySweet Newsroom
Alors que le gouvernement a décidé de suspendre l'application du nouveau Diagnostic de Performance Energétique (DPE) pour les logements construits avant 1975, il est intéressant de s'interroger sur la question de la rénovation. Qu'en pensent vraiment les futurs propriétaires, premiers concernés par la performance énergétique de leur bien, qu'il s'agisse de leur résidence ou d'un bien voué à la location ?
Séverine Amate, Porte-parole du Groupe SeLoger.