Location : Quels travaux réaliser pour sortir votre logement de la catégorie des passoires thermiques ?

Avec l’arrivée des nouvelles mesures gouvernementales, les questions sur la location d’un bien mal isolé et énergivore se bousculent. Alors, quels travaux réaliser pour quitter la lettre F ou G ?

Hellio

© adobestock

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Pour assurer la location d’une passoire énergétique à partir de 2023, différents types de travaux de rénovation sont à envisager. Les postes principaux ont trait à l’isolation, le chauffage et l’éclairage. Objectif : quitter la lettre F ou G ! Hellio, acteur de la maîtrise de l’énergie, fait le point.

« Réaliser des travaux isolés peut permettre d’améliorer la performance énergétique d’une maison ou d’un appartement. Néanmoins, cela ne garantit pas de sauter une classe. La solution la plus performante et durable consiste à réaliser un bouquet de travaux en isolant et en chauffant plus efficacement. Sans oublier les travaux de ventilation qui ne doivent pas être négligés. En effet, avec une meilleure isolation thermique, l’installation d’un système de VMC efficace assure une bonne circulation de l’air dans le logement et limite ainsi les problèmes de condensation. Ce type de projet global assure une meilleure classe DPE à la fin des travaux », conseille Hellio.

Réalisez des travaux d’isolation thermique

L’isolation thermique est le premier rempart contre les pertes d’énergie. En effet, ce type de travaux apporte plus de confort et d’économies d’énergie. C’est aussi un moyen de valoriser le bien. Des travaux d’isolation sur le toit, les murs et les planchers sont les clés d’une rénovation de passoire thermique réussie. De même, l’isolation des parois vitrées (fenêtres, portes fenêtres ou fenêtres de toit) permet de réduire les pertes de chaleur en hiver, en traitant à la fois le vitrage et la menuiserie.

Changez l’équipement de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire

Le chauffage et la production d’eau chaude représentent 77 % de la consommation d’énergie d’après l’ADEME. Opter pour un système de chauffage et/ou production d’eau chaude sanitaire (ECS) plus performant ou utilisant les énergies renouvelables (pompe à chaleur, biomasse, chauffe-eau thermodynamique, etc.) assure ainsi des économies d’énergie importantes.

Remplacez les vieilles ampoules par des LED

Le nouveau DPE intègre la consommation énergétique liée à l’éclairage. Ainsi, même si les résultats ont moins d’impact qu’en remplaçant une chaudière vétuste ou en améliorant l’isolation, le « relamping » reste une option intéressante pour grapiller quelques kWh et optimiser les besoins en énergie d’un logement.

Parce qu’ils aident à faire disparaître les passoires énergétiques du marché de la location, ces différents travaux peuvent faire l’objet d’une demande d’aide financière.

Demandez des aides financières

Un tel chantier coûte cher. Selon le rapport Sichel, le coût de la rénovation énergétique d’une passoire en BBC varie d’après les estimations DHUP de 15 000 euros par logement (immeuble de bourg chauffé au gaz) à 60 000 euros pour un pavillon des années 1990, le coût moyen (pondéré par le nombre de passoires dans chaque typologie) étant de 38 000 euros. Heureusement, il existe aujourd’hui plusieurs aides pour financer les travaux de rénovation d’une passoire énergétique.

  • MaPrimeRénov’ ;
  • L’aide des entreprises de fourniture d’énergie (CEE) ;
  • L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) ;
  • Les aides des collectivités territoriales et des associations ;
  • La TVA réduite à 5,5 % ;
  • Le chèque énergie, envoyé chaque année à près de 6 millions de Français modestes.

En cumulant ces dispositifs, le prix de l’opération peut être considérablement réduit.

Qu’est-ce qu’une passoire thermique ?

L’expression « passoire thermique » ou « passoire énergétique » est utilisée pour parler des logements classés F ou G au DPE. Il s’agit d’habitations très mal isolées, favorisant les pertes d’énergie et de chauffage. En plus d’être inconfortables et difficiles à chauffer, ces habitations posent aujourd’hui de nombreuses problématiques : factures d’énergie importantes, gaspillage énergétique, émissions de CO2…

C’est pour toutes ces raisons que le gouvernement a instauré un plan massif pour éradiquer les passoires thermiques. De nouvelles réglementations et des aides financières destinées aux travaux de rénovation énergétique ont été mises en place, notamment pour les propriétaires bailleurs.

Sur les 29 millions de résidences principales existantes sur le territoire français en 2018, 4,8 millions de logements pouvaient être qualifiés de passoires thermiques (soit 17 % du parc). Seul 1,9 million de logements étaient considérés comme peu énergivores (soit 6,6 % du parc avec une étiquette A ou B du DPE).

Par MySweet Newsroom