« Immobilier breton : Où va le marché ? », Olivier Arens, notaire

L’analyse d’Olivier Arrens est président du Conseil régional des notaires de la Cour d’Appel de Rennes sur l’immobilier en Bretagne.

Olivier Arens-

© adobestock

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Depuis plusieurs mois, le marché de l’immobilier est très tendu, notamment en Bretagne et plus encore sur le littoral.
Premier poste de dépenses des ménages, la problématique de l’habitat est au cœur de toutes les préoccupations : difficultés à se loger, télétravail, mobilité, pouvoir d’achat, habitat écoresponsable, taux d’intérêts… avec des prix toujours plus hauts.
Pour les maisons anciennes, on observe une hausse de 11,6 % sur l’ensemble de la Bretagne historique et de 18,8 % pour la commune de La Baule-Escoublac.

Vers une stabilisation des volumes de transaction ?

A fin décembre 2021, le volume de transactions de logements anciens continue d’augmenter par rapport aux douze mois précédents, enregistrant une hausse de 13,5 % sur un an en Bretagne historique.
Les effets positifs des amortisseurs sociaux et économiques mis en place pour pallier la crise sanitaire, l’épargne des ménages stockée en 2020 – 151 milliards d’« épargne-Covid » accumulée chez les français selon l’OFCE – ont profité à cette augmentation des transactions. L’environnement économique spécifique au marché immobilier demeure sécurisant, les taux d’intérêt des crédits nouveaux à l’habitat restant à un point bas à 1,14 % en février 2022, réservant ainsi à la pierre sa qualité de placement sûr et durable.
Néanmoins, ces effets positifs laissent désormais place à la prudence pour les mois à venir (hausse des taux, baisse de l’épargne, inflation, crise en Ukraine,…). Le volume des ventes pourrait ainsi être altéré à moyen terme et atteindre une phase de stabilisation.

Des prix de l’immobilier toujours en hausse

Ces derniers mois ont également été marqués par l’accentuation du mouvement de déplacements des grands centres métropolitains vers des communes de plus petite taille, bien que cela reste à relativiser au regard de la volumétrie globale de ces transactions. Certains secteurs géographiques ont bénéficié d’une relance du marché immobilier, notamment les agglomérations à taille plus humaine jusqu’alors davantage délaissées. Les prix ont ainsi augmenté de 17% dans les bassins de Gourin (56) et de Blain (44).
Sur le littoral breton, la hausse des prix est elle aussi particulièrement vertigineuse sur le marché des maisons anciennes avec des hausses avoisinant les +20% dans le Finistère et le Morbihan.

Les enjeux pour l’habitat

La crise sanitaire a profondément changé les attentes de chacun sur le logement avec notamment le développement massif du télétravail. L’immobilier doit se réinventer et répondre à de nouveaux défis comme la densification des villes et la mobilité, l’accès au travail, aux transports et aux services, la maîtrise des prix des logements, la rénovation de l’habitat existant et les nouveaux matériaux de construction.
Dans ce sens, pour leur cinquième université de la négociation immobilière, les 31 mars et 1er avril, les notaires bretons ont choisi comme thème centrale « Habiter autrement ».
Au-delà de son métier d’architecte du patrimoine, la profession tient à s’impliquer dans les enjeux environnementaux et sociétaux. Véritable relai des institutions, elle s’engage ainsi dans la réflexion autour de l’habitat, de la transition énergétique et de la préservation environnementale

Par MySweet Newsroom
En bretagne, l'immobilier crève les plafonds. En un an, les volumes de ventes ont progressé de 20% et les prix 10% en moyenne sur l'ensemble des départements.