Diagnostic de performance énergétique (DPE) : Sortir du statut de « passoire thermique »

Beaucoup de bailleurs concernés par les nouvelles dispositions du DPE optent pour la mise en vente de leurs biens…à tort, car améliorer son étiquette énergie est souvent facile. Explications de Bertrand de Raymond, Président de Capcime.

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L’étau énergétique se resserre autour des propriétaires bailleurs. Dès le 25 août, ils ne pourront plus réviser ou revaloriser les loyers des biens de classes énergie F et G. Et, à compter de l’année prochaine, les logements les plus énergivores seront progressivement interdits à la location.

Des travaux simples pour gagner 2 ou 3 classes énergie

« Contrairement à ce que pensent de nombreux bailleurs, sortir du statut de « passoire thermique » passe généralement par des solutions assez simples à mettre en œuvre. Y compris en appartement, en intervenant uniquement sur les parties privatives » assure Bertrand de Raymond, président de CAPCIME, opérateur spécialisé dans l’investissement locatif « clé en main » dans l’immobilier ancien.

Ainsi, à Lyon, un bien de 51 m² impropre à la location (absence de chauffage, WC à la turque…) a affiché une classe énergie C à l’issue de travaux s’élevant à 50 000 euros. Pour rappel, la classe C n’est visée, même à terme, par aucune interdiction de location. Les travaux ont consisté en une isolation par l’intérieur de 10 cm d’épaisseur, le remplacement des ouvrants par du double-vitrage, la pose d’une VMC simple flux et l’installation de radiateurs électriques de type panneaux radiants et d’un cumulus performant.

Salon avant après travaux de rénovation

Même avec un locataire en place, des travaux simples peuvent suffire. « Par exemple, un logement classé G est passé en E après que le propriétaire a seulement remplacé les radiateurs grille-pains par des convecteurs performants de type panneaux radiants » note Bertrand de Raymond.

Des travaux (pour la plupart) pris en charge par les pouvoirs publics

De plus, entreprendre une rénovation thermique ouvre droit à de nombreuses aides : par exemple, MaPrimeRénov qui, pour les bailleurs aux ressources modestes, peut prendre en charge jusqu’à 90 % de leurs dépenses, la TVA à taux réduit (5,5 %) ou encore le dispositif des certificats d’économie d’énergie, les CEE. Parallèlement, des solutions de financement existent, comme l’Eco-prêt à taux zéro qui permet d’emprunter gratuitement jusqu’à 50 000 euros.

« Enfin, il ne faut pas oublier que les travaux restant à la charge des bailleurs sont déductibles de leurs revenus fonciers à hauteur de 10 700 € l’année de leur réalisation, le solde étant reportable sur les loyers des 10 années suivantes » conclut Bertrand de Raymond.

Par MySweet Newsroom