Entre priorités, compromis et mauvaises surprises… : Les Français à la recherche d’un logement souvent déçus à l’arrivée

Cette année, l’Association QUALITEL a consacré la 6 ème édition de son Baromètre annuel sur la satisfaction des Français par rapport à leur logement à leur parcours de recherche. Après le rêve, la réalité !

Maison à la loupe

© adobestock

La maison : un critère de départ dans de nombreuses recherches immobilières

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L’étape du choix d’un nouveau domicile est cruciale si on cherche à être satisfait de son logement ! Cette année, l’association QUALITEL s’intéresse chaque année à la satisfaction des Français par rapport à leur logement, a donc décidé de consacrer la 6 ème édition de son Baromètre annuel, réalisé en partenariat avec IPSOS, au parcours de recherche des Français.

Quels critères sont indispensables au départ, quels compromis sont finalement concédés, quelles (mauvaises) surprises arrivent à l’arrivée…, l’association a tout passé au crible et interrogé des acquéreurs ayant changé de logement depuis moins de 5 ans !

« Les Français ne sont pas armés pour évaluer des éléments difficilement vérifiables tels que le confort acoustique, le confort thermique, la qualité de l’air intérieur ou certains aspects structurels », commente Bertrand Delcambre, Président de l’Association QUALITEL. Les Français choisissent leur logement sans être vraiment avertis de la qualité du bien auquel ils vont « dire oui », parfois pour la vie, au risque d’être déçus. »

Maison ou appartement, ville ou campagne… : le logement idéal, au départ

Au tout début de leur parcours de recherche, les futurs acquéreurs envisageaient plutôt :

  • Une maison, pour 58 % des répondants, vs 38 % préférant un appartement ;
  • En zone urbaine, pour 61%, vs 30 % préférant la campagne ;
  • Dans l’ancien, pour 48 %, vs 26 % préférant acheter dans le neuf.

Mais au-delà de cet idéal, certains critères indispensables n’auraient selon eux pu faire l’objet d’aucun compromis, à commencer par le prix et la présence d’un espace extérieur, cités par 59 % des personnes interrogées, suivis par le type de logement, maison ou appartement, cité par 56 %.

Des priorités qui varient selon le bien acheté :

En revanche, pour une maison comme pour un appartement, la superficie n’est citée comme critère indispensable que par 35 % des répondants. Et en appartement, le nombre de pièces prime même sur l’espace. L’adaptabilité du logement aux personnes âgées ou à mobilité réduite n’est citée quant à elle comme critère indispensable que par 12 % des répondants (18 % des 60 ans et +). Pourtant, 59 % des acquéreurs sondés déclarent avoir « acheté [leur] logement pour y rester toute [leur] vie ».

Qui dit logement… dit voiture :

Pour 47 % des Français, propriétaires ayant acheté au cours des 5 dernières années, le parking était un critère indispensable pour la recherche de leur logement.

Apres le rêve… : la réalité de la recherche

Une fois le logement idéal défini, il s’agit de le trouver. C’est à ce moment que les choses se compliquent. Le parcours de recherche se fait souvent sous pression, les acquéreurs devant faire face à une concurrence forte. La prise de décision peut s’avérer stressante, en particulier pour les jeunes de moins de 35 ans, souvent primo-accédants.

La prise de décision est également très rapide

  • 84 % des acquéreurs ont visité 1 à 2 fois le bien avant de faire une offre ;
  • Pourtant, 25 % auraient voulu pouvoir le visiter à nouveau avant de prendre leur décision ;
  • 89 % des acquéreurs ont fait leur offre en moins d’une semaine.

Et les visites ne sont pas forcément suffisamment poussées. Ainsi par exemple, de nombreux critères, dont dépend la qualité de vie dans le logement, n’ont pas été systématiquement regardés : date de construction, niveau de sécurité, classe du DPE, ventilation…

Vitrages, état général des fenêtres, superficie … Retiennent l’attention des acheteurs

Toutefois, les acquéreurs ont été particulièrement attentifs à certains critères, à commencer par les vitrages et l’état général des fenêtres, cités par 88 % des répondants, la superficie des pièces (87 %), leur organisation et agencement, l’état des murs (présence de fissures ou de moisissures), le type de chauffage (individuel ou collectif)…, tous cités par 86 % des répondants.

Enfin, à l’heure des choix, 78 % des acquéreurs ont dû faire des compromis. Et dans ce cas, même les critères les plus indispensables ou importants au début de la recherche, peuvent être concernés.

En tête :

  • Le prix, pour 18 % des acquéreurs, avec un prix d’achat de 12 % en moyenne plus élevé que le budget initial envisagé ;
  • La superficie de certaines pièces, pour 17 % des acquéreurs, avec une perte sur la superficie globale de 16 % en moyenne du nombre de m² envisagés au départ.

A l’arrivée : des mauvaises surprises pour une majorité de propriétaires interrogés

Plus des 2/3 des propriétaires déclarent avoir eu au moins une mauvaise surprise une fois installés : 68 % se disent ainsi gênés par des aspects qu’ils n’avaient pas remarqués lors des visites.

Le top 5 :

  • Le froid l’hiver, pour 17 % ;
  • Le bruit des voisins, pour 16 % ;
  • La chaleur l’été, pour 13 % ;
  • Le bruit de la rue, pour 12 % ;
  • Les charges, les dépenses, pour 11 %.

Des mauvaises surprises qui peuvent entraîner des travaux imprévus : si la majorité des propriétaires avait bien identifié des travaux indispensables avant l’achat (56 %), plus de la moitié (52 %) en ont aussi découverts après l’achat. Globalement, 66 % des répondants ont réalisé des travaux d’embellissement (peintures, revêtements, etc.), 45 % la réfection complète d’une ou de plusieurs pièces, 34 %, la réfection ou le remplacement d’un équipement, etc.

Ces mauvaises surprises ne sont pas sans conséquence

  • La qualité perçue : alors que le Qualiscore est de 6,8 /10 au global, pour toutes les personnes ayant acheté leur logement il y a moins de 5 ans, il n’est que de 6 pour celles ayant eu 3 mauvaises surprises ou plus ;
  • Le temps resté dans le logement : 44 % des propriétaires souhaitent en changer, dont 28 % à court ou moyen terme. Un chiffre qui monte à 61 % pour ceux qui ont eu de nombreuses mauvaises surprises.

Et pourtant, certaines de ces mauvaises surprises auraient pu être évitées avec davantage d’attention lors des visites. Ainsi par exemple :

  • 45 % des propriétaires qui ont eu des mauvaises surprises sur les charges n’avaient pas été attentifs à la classe du DPE ;
  • 32 % des propriétaires qui ont eu des mauvaises surprises sur l’isolation acoustique n’avaient pas été attentifs aux nuisances sonores.

Enfin si c’était à refaire, pour un futur achat, près de la moitié des propriétaires (47 %) aimeraient être accompagnés par un professionnel du bâtiment lors des visites pour évaluer l’état du bien. Une tendance qui se vérifie encore plus pour les propriétaires ayant eu plusieurs mauvaises surprises et pour ceux ayant dû réaliser des travaux imprévus (55 %).

Par MySweet Newsroom
Les Français ne sont pas armés pour évaluer des éléments difficilement vérifiables tels que le confort acoustique, le confort thermique, la qualité de l’air intérieur ou certains aspects structurels. Les Français choisissent leur logement sans être vraiment avertis de la qualité du bien auquel ils vont « dire oui », parfois pour la vie, au risque d’être déçus.
Bertrand Delcambre, Président de l’Association QUALITEL