Rénovation énergétique : Quézaco le cool roofing ?

Pour limiter le recours à la climatisation et réaliser des économies d’énergie sans suffoquer, de plus en plus de particuliers se tournent vers le cool roofing. Alors qu’est-ce que c’est ?

Cool Roofing

© adobestock

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Pour se préparer à la montée des températures et baisser la consommation énergétique liée à ces vagues de chaleur, le député Julien Bayou a dégainé, le 8 décembre dernier, à l’Assemblée nationale, une solution qui a surpris tout le monde : le cool roofing !

En clair, pour éviter la surchauffe des bâtiments et surtout de climatiser, il a proposé de badigeonner le toit des immeubles en blanc. Une solution déjà éprouvée qui a le mérite de permettre de réaliser des économies d’énergies. Et de rafraîchir les habitations …

Cette proposition, qui entre dans le cadre du projet de loi sur les énergies renouvelables, permet à la fois de s’adapter aux épisodes caniculaires à venir et d’aller vers davantage de sobriété énergétique en été. Alors, qu’est-ce que le cool roofing?

Le cool roofing, une solution très utilisée aux USA

Le cool roofing n’est pourtant pas un procédé nouveau. Il vient des États-Unis où il est très utilisé sur les toits des centres commerciaux. Il l’est aussi dans toute l’Europe du Sud ou il permet de réduire les demandes en énergie de 10 à 30 % (selon la configuration des bâtiments). Et aujourd’hui, il fait de plus en plus d’adeptes en France.

Le principe est simple : on applique sur les toits une peinture blanche réfléchissante qui renvoie les rayons solaires vers le ciel, limitant l’absorption de chaleur du bâtiment. Celui-ci conserve ainsi une température plus fraîche. Et plus agréable pour ses occupants.

On obtient ainsi une baisse de 40°C en toiture, une réduction de la température intérieure allant jusqu’à -6°C ou une économie sur l’énergie utilisée pour la climatisation de 40%.

En France, la technique a été importée par la société Cool Roof France, fondée en Bretagne en 2015. D’autres sociétés ont suivi, notamment la jeune société nantaise Enercool.

Rafraîchir les bâtiments sans réchauffer le climat

Selon le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), sans baisse des émissions mondiales de gaz à effet de serre, il y aura deux fois plus de périodes de canicule en 2050 qu’aujourd’hui.

Or, la climatisation est à la fois coûteuse, énergivore et polluante. En 2020, elle représentait en France une consommation de 15,5 Twh et une émission de 4,6 millions de tonnes d’équivalent CO2 selon l’Ademe.

Si tous les bâtiments équipés de climatisation étaient repeints avec des peintures cool roof en alternative, les gains d’énergie de -40% représenteraient 6,2 TWh par an, soit l’équivalent de la production d’un réacteur nucléaire pendant un an.

Par MySweetImmo