Immobilier: Covivio, en croissance en 2022, prévoit de gagner moins en 2023
Le groupe immobilier Covivio a atteint ses objectifs financiers en 2022, avec un revenu en croissance de 5%, et s’attend à une baisse équivalente en 2023 du fait de ventes d’actifs.
Le groupe Covivio a publié un résultat net récurrent ajusté, son indicateur de référence, de 430 millions d’euros. Cela représente 4,58 euros par action, soit un peu plus que les 4,50 euros qu’il s’était fixé comme objectif au début de l’année.
Une progression due à sa branche résidentielle allemande et surtout à ses hôtels en Europe, tandis que les revenus de son activité principale, l’immobilier de bureaux en France, Italie et Allemagne, reculent, notamment du fait de cessions d’actifs.
Covivio proposera à ses actionnaires un dividende de 3,75 euros par action, comme en 2022.
Pour 2023, le groupe se fixe comme objectif un résultat net récurrent ajusté « de l’ordre de 410 » millions d’euros, soit une baisse d’environ 5%.
Il prévoit en effet de réduire son patrimoine en 2023 pour alléger le poids de sa dette, actuellement de 7,58 milliards d’euros.
Dans les deux prochaines années, il entend vendre pour 1,5 milliard d’euros d’actifs -pour un patrimoine total actuellement valorisé à 26 milliards- sans nécessairement compenser ces ventes par des investissements.
« Aujourd’hui, compte tenu de cette évolution de la demande qui est plus focalisée sur les zones centrales, nos produits de développement, on les a plus focalisés sur ces zones centrales », a expliqué à l’AFP le directeur général, Christophe Kullmann.
Covivio va ainsi davantage vendre que louer les logements qu’il produit à Berlin, et compte renoncer à des investissements en banlieue parisienne, où les bureaux deviennent moins attractifs du fait du développement du télétravail.
Ces bureaux qui deviennent des logements
Une partie des bureaux qui pâtissent de cette tendance sont transformés en logements, notamment autour de Paris, ou à Bordeaux dans un ancien site IBM.
En 2022, les hôtels du groupe ont bénéficié de la reprise du tourisme et surtout des voyages d’affaires, ainsi que de la réglementation plus stricte des meublés de tourisme type Airbnb, en particulier à Paris, qui a par ricochet favorisé les hôtels classiques.
« L’effet pandémie est terminé, il y a clairement un rebond extraordinaire (pour l’activité hôtelière, ndlr) que personne n’avait anticipé à ce niveau-là », a commenté Christophe Kullmann.