Immobilier (FNAIM) : Oui, les prix ont baissé en 2022 et cela va continuer en 2023

Attention aux chiffres en trompe l’oeil. Une fois corrigée de l’inflation, les prix de l’immobilier sont en baisse dans la plupart des grandes villes selon le bilan annuel publié par la Fédération Nationale de l’immobilier (FNAIM).

vue aérienne de Lyon

© adobestock

A Lyon comme à Paris les prix de l'immobilier ont reculé de plus de 7% en 2022 compte tenu de l'inflation.

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Lente érosion du volume des ventes en fin d’année 2022

Le marché immobilier poursuit sa dynamique amorcée en 2019. L’année 2022 devrait être la deuxième meilleure année, en matière de transactions, depuis 20 ans. À fin novembre 2022, le nombre de ventes (actes signés) réalisées est de 1 116 000 sur 12 mois glissants, en léger recul (-6% sur un an) par rapport à novembre 2021 (1 188 000 ventes). En 2022, la FNAIM estime que 1 100 000 ventes ont été
conclues, soit la 2ème meilleure année.

Mais cette performance est en trompe-l’œil, car, après un bon premier trimestre, le nombre de ventes diminue inexorablement.
Cette tendance s’observe dans les secteurs où les prix avaient le plus augmenté : le phénomène est, sans surprise, particulièrement marqué en Bretagne et dans le Sud-Ouest.

« Porté par la bonne santé du 1er semestre et des taux d’intérêt toujours attractifs, le marché immobilier est resté globalement dynamique en 2022. Cependant nous constatons une forte décélération en fin d’année, qui impacte l’ensemble du marché, et qui devrait se poursuivre dans les mois à venir. », analyse Loïc CANTIN, Président de la FNAIM. « L’effet de l’inflation de ces derniers mois et les difficultés croissantes dans l’accès au crédit immobilier se font clairement ressentir sur le nombre de transactions.»

Les prix réels de l’immobilier en baisse dans les grandes villes

En apparence, les prix résistent face à l’inflation

Si les prix affichent, au niveau national, une bonne résistance face à l’inflation (+6,7% hors inflation au 1er janvier 2023) , on note toutefois des disparités. A Paris (-1,5% en 2022) et dans les grandes métropoles telles Nantes (-1,3%) ou Lyon (-1,5%), les prix ont tendance à s’éroder. A contrario, dans les villes de taille moyenne et dans les stations balnéaires ou de ski, ils continuent de progresser, respectivement de 6,7%, 10,7% et 10,3%.

Corrigés de l’inflation, les prix sont majoritairement en baisse

Si l’on tient compte de l’inflation, qui est au plus haut depuis 37 ans (+5,9% en décembre 2022 en France, +10% en zone euro), les prix réels de l’immobilier sont en baisse dans la majorité des grandes villes : -7,4% à Paris et à Lyon; -7,2% à Nantes; -5,9% à Bordeaux

De nouvelles baisses de prix à venir en 2023

La FNAIM table sur une poursuite de la hausse des taux d’intérêt jusqu’au printemps : « Cette évolution sera déterminante pour le marché immobilier en 2023 et devrait conduire à une baisse des volumes de ventes dans l’année à venir, volumes qui devraient ainsi recouvrer leur niveau de l’automne 2020« , précise ses analystes.

Ainsi, les volumes de ventes devraient baisser en 2023 (d’environ 10 % à 1 million de ventes) selon la Fédération Nationale de l’Immobilier.

Quant à la décélération des prix déjà engagée, elle devrait perdurer et les baisses observées à Paris et dans quelques métropoles régionales se confirmer tout au long de l’année. A suivre…

Par MySweetImmo