Établissement de crédit: les financements progressent en 2022 malgré un ralentissement en fin d’année

Les activités de financements spécialisés, que ce soit auprès d’entreprises ou de particuliers, ont progressé l’an dernier en France, malgré un ralentissement observé en fin d’année et une hausse des impayés, a annoncé mercredi l’ASF. Le crédit-bail immobilier progresse de 5,7%, après un bond de 34,8% en 2021.

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L’activité a été « assez dynamique au premier semestre« , a relevé Françoise Palle-Guillabert, directrice générale de l’Association française des sociétés financières (ASF), lors d’une conférence à la presse.

Mais elle « s’est affaiblie à l’automne pour certains financements, nous incitant à la prudence pour l’année 2023« , a souligné Frédéric Jacob-Peron, président de l’association.

L’affacturage, qui consiste en la reprise de créances d’entreprises par un établissement financier, a connu la plus forte hausse, avec +15,5% par rapport à 2021.

Le crédit aux entreprises et aux professionnels a progressé de 4% (+7,6% pour les crédits classiques et +3,6% pour la location de matériels), tandis que le crédit à la consommation pour les particuliers a crû de 7,6%.

Le crédit-bail immobilier a faibli au second semestre

Le crédit-bail immobilier a de son côté progressé de 5,7%, après un bond de 34,8% en 2021.

« Ayant débuté l’année sous les meilleurs auspices (+29,8% au premier semestre), l’activité s’est vue faiblir au second (-9,1%)« , a noté l’ASF dans son communiqué.

L’association est également revenue sur son observatoire des signaux faibles, dont le dernier rapport avait été publié en janvier.

Un environnement toujours instable

Celui-ci confirme que « la qualité de la demande s’effrite », dans « un environnement toujours très instable avec la guerre en Ukraine, les tensions inflationnistes qui sont persistantes, la hausse des taux, les prix de l’énergie, etc. », selon les mots de Mme Palle-Guillabert.

Si le coût du risque reste « maîtrisé » dans le crédit à la consommation, selon le communiqué, il y a une « augmentation des reports de remboursement et des premiers impayés qui ne se traduisent pas encore en inscription au Fichier national des incidents de remboursement« , établi par la Banque de France.

Du côté des entreprises, l’association observe une « accélération des impayés » et une « augmentation des procédures amiables et contentieuses« .

Par MySweetImmo avec AFP