« Une plateforme de services pour conseillers en immobilier », Samuel Caux (eXp France)
Ariane Artinian reçoit, pour Mon Podcast immo, Samuel Caux,
président du réseau de mandataires immobiliers eXp France.
Implantée depuis un peu plus de deux ans dans l’Hexagone, eXp, zéro mètre carré de bureaux, se revendique comme une plateforme de services immobiliers unique. Entretien avec son président Samuel Caux au micro d’Ariane Artinian pour Mon Podcast Immo. Extraits choisis.
Mon Podcast Immo : Présentez-nous eXp…
Samuel Caux : eXp Realty, cotée au Nasdaq, c’est 87 000 professionnels de l’immobilier répartis dans 24 pays et qui réalisent un chiffre d’affaires de 4,6 milliards de dollars. C’est l’agence internationale la plus importante au monde en nombre de transactions et de conseillers immobiliers.
J’avais déjà passé plus de vingt ans dans l’immobilier lorsque j’ai eu le plaisir de me voir confier la création de eXp France en décembre 2020, avec l’ambition de construire quelque chose de solide dans le paysage français. La France est très en avance dans la partie digitale on line grâce à une proptech très dynamique.
Chez eXp France, nous avons environ 300 conseillers ; en 2022, nous avons fait plus 150 % en termes de croissance et 2023 s’annonce très bonne.
Mon Podcast Immo : Qu’est-ce qui vous singularise par rapport aux autres réseaux de mandataires ?
Samuel Caux : Notre modèle économique, très intéressant, est basé sur une redistribution très importante aux conseillers, qui peuvent être actionnaires de la société. Ils disposent également d’une plateforme de services très forte. C’est l’une de nos singularités : depuis l’origine, grâce au metaverse, nous avons zéro mètre carré de bureaux. J’organise des réunions hebdomadaires avec un tiers des effectifs, notre responsable juridique est capable de prendre en live les questions des conseillers. Et pour ceux qui n’adhèrent pas, ils peuvent nous joindre par téléphone ou email, voire nous rencontrer.
L’abonnement mensuel à l’ensemble de ces services est de 50 euros HT. Côté honoraires, le conseiller perçoit 75 % sur sa production et à partir d’un chiffre d’affaires de 80 000 euros, c’est 100 %. Sur les 25 % collectés par eXp, 20 % reviennent aux personnes qui nous aident dans la croissance organique par la cooptation.
Mon Podcast Immo : Quels outils mettez-vous à disposition de vos conseillers ?
Samuel Caux : Grâce à notre plateforme de services, ils disposent de tous les outils technologiques dont ils ont besoin : Modelo, Apimo, un metaverse RH, un metaverse « low-code » où les conseillers peuvent créer leur propre espace pour recevoir leurs clients, leurs courtiers, leurs notaires…, des workshops, un support juridique, technique, etc.
Mon Podcast Immo : En plus de vos conseillers, vous avez également des grosses agences qui vous rejoignent…
Samuel Caux : Effectivement, comme ByBlue qui nous a rejoints en décembre dernier. ByBlue, c’est 40 conseillers, 4 agences physique avec de beaux emplacements (Promenade des Anglais à Nice, Valbonne). Ils sont conseillers eXp tout en gardant leur entité ByBlue.
Mon Podcast Immo : Aujourd’hui, eXp, c’est plus d’agents immobiliers, plus d’agences ?
Samuel Caux : C’est plus de tout, c’est plus de valeur ajoutée sur le marché avec plus de services et pourquoi pas de bonnes idées qui permettent de contribuer à l’écosystème. Nous continuons à grandir en montant en compétences, nous venons par exemple d’intégrer dans notre équipe un notaire. La « team », c’est comme un conseiller, c’est plus important que la marque.
Mon Podcast Immo : Comment abordez-vous la question du ralentissement du marché ?
Samuel Caux : Ce que nous constatons c’est que chaque mois nous augmentons notre croissance. La France n’est pas si mal lotie par rapport à l’Australie, l’Angleterre et les États-Unis, avec des taux d’intérêt de 7,5 %. Oui, le marché français est difficile avec l’octroi de prêts très compliqué, mais il est contenu. Les pouvoir politiques ont un rôle à jouer comme nous l’avons vu en Australie, Nouvelle-Zélande, Angleterre, Italie, mais en France il y a du retard…
Mon Podcast Immo : Ce climat est-il favorable aux réseaux de mandataires ?
Samuel Caux : Non seulement il les favorise, mais ils deviennent plus pertinents, et je constate que la France est très mature sur ce sujet grâce à d’excellents niveaux de formation et de très bons outils.